"Imed a été condamné à 15 ans de prison ferme et une amende de 150.000 dinars" (environ 76.300 euros), a précisé à l'AFP une source judiciaire.

Impliqué dans plusieurs affaires d'escroquerie, Imed avait été déjà condamné à deux ans de prison ferme le 7 mai, peine doublée en appel à quatre ans de prison et 3.000 dinars d'amende (environ 1.530 euros) le 25 juin. Le 24 juillet, il avait été condamné à 4 ans de prison pour tentative de fuite du pays en janvier et détention illégale de devises. Il était notamment en possession de 36 montres et quelque 5 kilos de bijoux lors de son arrestation à l'aéroport de Tunis-Carthage le jour de la fuite du président déchu Zine El Abidine Ben Ali en Arabie saoudite.

Imed Trabelsi est le seul important membre de la famille à être jugé en Tunisie après avoir été arrêté le 14 janvier, alors qu'il s'apprêtait à embarquer sur un vol à destination de la France avec d'autres proches.

Dans le précédent procès qui a eu lieu en août dernier, Imed Trabelsi avait menacé de dévoiler au peuple tunisien tout le réseau des personnes corrompues du système Ben Ali. "Arrêtez sinon je balance tout le monde!", avait-il lancé. La stratégie de "Arrêtez de me faire porter seul le chapeau, sinon je balance tout le monde!" n'a pas réussi à intimider la justice dans son cas, comme elle semble avoir réussi dans celui de Saïda Agrebi, qui a pu quitter le territoire du pays, le 30 juillet dernier, en toute… légalité, alors qu’elle était sous le coup de poursuites judiciaires pour de graves malversations financières. Depuis rien. Ce fut une simple fanfaronnade de l'enfant chéri du système Ben Ali.

Avec AFP