Le reportage de la lauréate portait le titre : "La tolérance à l’épreuve de l’unanimisme religieux", paru dans La Tribune en juin 2011. Le jury du Grand prix Anna Lindh a ainsi distingué notre consœur Mekioussa Chekir parmi 222 candidatures.

Mekioussa Chekir, journaliste formée au quotidien Le Matin, suspendu arbitrairement par les autorités algériennes depuis 2004, a obtenu ce prix ex æquo avec la journaliste britannique Rachel Shabi qui a écrit le reportage "We were looking for a nice peaceful place near Jerusalem", publié dans le célèbre tabloïd The Guardian.

Par ailleurs, le jury, présidé par le philosophe français Edgar Morin, a également décerné une distinction spéciale "Démocratie et citoyenneté" à deux blogueurs arabes : la Palestinienne Asma El-Ghoul, militante féministe à Ghaza, et l’Egyptien Mohamed El Dashan, une des figures du Printemps arabe. Ils ont été honorés par ce célèbre prix pour leur contribution à la promotion de la démocratie dans le monde arabe.

Enfin, c’est la journaliste libanaise Nada Abdelsamad qui a obtenu le Prix méditerranéen du journalisme dans la catégorie télévision, le Prix méditerranéen du journalisme pour son reportage "The Jews of Lebanon". Celui-ci a été diffusé par BBC Arabic. Pour ce qui est du journalisme radiophonique, c’est une équipe de la société roumaine de radiodiffusion qui a été récompensée pour une émission intitulée "Quand Roméo rencontre Juliette". Notre consœur Mekioussa Chekir a fait ses débuts à Alger Républicain. Après un passage à Liberté, elle a rejoint Le Matin pour lequel elle avait écrit jusqu’à sa suspension par le régime. Elle a ensuite gagné le Jeune indépendant puis La Tribune.

Nos félicitations et mille hourras pour Mekioussa Chekir. Nous lui souhaitons une bonne continuation dans l’exercice de son métier de journaliste.

Yacine K.