Mourad Médelci et Farouk Ksentini volent au secours de Bouteflika

Pour marquer les six années de la promulgation de la concorde civile, Ils se sont livrés à une comptabilité macabre et triomphante dans le contexte d'attaques kamikazes et d'incursions terroristes dans les lieux publics.
Six années après la promulgation de la concorde civile décrétée en faveur du terrorisme islamiste, et dans le contexte des attentats meurtriers commis contre l’académie interarmes de Cherchel et des commissariats de police, le ministre des Affaires étrangères et le Président de la commission nationale de consultation pour la promotion des droits de l’Homme (CNCPPDH) se sont livrés à une comptabilité triomphante et macabre des effets qu’ils jugent positifs de la concorde "pour la paix et la réconciliation nationales".
Mourad Medelci a déclaré, lors de la 66eme Assemblée générale de l’ONU, que dix mille ( 10.000) terroristes ont déposé les armes et se sont rendus aux autorités. Une comptabilité surprenante si l’on juge les déclarations répétées le long des années 2000 par l’ex-ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, sur le "terrorisme résiduel". Mais Mourad Médelci ne se réfère à aucune période précise pour estimer l’importance de ce butin de la reddition des terroristes. N’empêche que ce chiffre frappe les esprits, d’autant qu’il a été annoncé à l’ONU, dans le contexte du 10ème anniversaire de l’attentat des deux tours jumelles de New York alors même que, dans le même temps, le Président Abdelaziz Bouteflika redoublait d’ardeur et d’opérations de charme à l’adresse du terrorisme islamiste.
Mais cette comptabilité soldée de tout compte est, sans doute, pour Mourad Medelci, un moyen dérisoire pour signifier que l’Algérie qui a accueilli sur son territoire la famille du dictateur libyen déchu, a recouvré l’honorabilité d’être une terre d’asile qui n’a rien à se reprocher sur le plan sécuritaire et que, en définitive, les "succès" de la politique de la concorde civile en termes de redditions de terroristes, permettent à l’Algérie de Bouteflika d’offrir le gît et le couvert à d’autres " "repentis" où qu’ils se trouvent.
Se livrant également à une comptabilité macabre de croque-morts, Farouk Ksentini et Merouane Azzi (Président de la cellule d’assistance judiciaire pour l’application de la charte pour l’application et la réconciliation) se sont évertués par des calculs machiavéliques, a démontrer par addition et soustraction, les triomphes de la concorde civile, précisant que le nombre des victimes du terrorisme est passé de 2687 en 2001 à 670 en 2006 et que, en Juin 2010, les redditions de terroristes ont atteint 7544, ce qui n’est pas le chiffre rond de Medelci.
Volant au secours de la politique de concorde civile de Bouteflika qui consacre un règne abscons, les intervenants ont usé de stratagèmes tout aussi obsolètes pour conforter la politique de l’Autruche du Président. Intervenant dans un contexte autrement plus mortel dans la redéploiement du terrorisme islamiste par la manifestation accrue de Kamikazes et leurs cibles politico-militaires, les intervenants restent campés dans leur vision étroite des terroristes "égarés" alors que les forces antiterroristes d’Obama et des Occidentaux déploient un arsenal de lutte antiterroriste contre la nouvelle organisation d’El Qaïda au Maghreb en tant que force politique et idéologique et ne se suffisent plus d’éradiquer des "poches" locales du terrorisme mais de pointer du doigt, comme l’a fait Obama, les dictateurs gouvernants .qui fourbissent des lois pour se maintenir au pouvoir et/ou pactisent avec le terrorisme islamiste pour le même dessein funeste.
Six ans après sa promulgation, la concorde civile de Bouteflika affiche ainsi non plus son impuissance mais surtout son obsolescence : elle n’a plus pour clientèle en attente de reddition des terroristes du GSPC de Hassan Hattab mais des Kamikazes que ni Medelci et ni Ksentini ne citent, se contenant de dresser, contre vents et marées, un bilan positif de la concorde civile par la complainte du bourreau. Mais, comme pour affirmer le contraire de leur déclaration, ils prennent le soin de préciser, sans conviction, que cette concorde n’a pas freiné la lutte anti-terroriste.
R. M.
Commentaires (2) | Réagir ?
Mourad Médelci et Farouk Ksentini volent au secours de celui qui enfonce l'Algérie chaque jour dans la merde. L’histoire retiendra que vous avez choisit votre camp et le rendez vous est pris... tant pis pour vous.
M. Ksentini gagnerait beaucoup à se soigner en taisant ses inepties obtues et ses déclarations publiques à l'emporte-pièce faites pour plaire à son employeur. C'est par ses calculs débiles ne dépassant pas le niveau de l'addition et de la soustraction que l'on se retrouve aujourd'hui pris en otage par les partisans de la violence et de leur idéologie fascisante. Nous continuons de faire les frais de leur logique d'agression et d'anathème lancés contre tous ce qui ne sont pas comme eux ou qui n'entendent pas vivre comme eux. Ils utilisent le stratagème des droits de l'homme de M.. Ksentini pour porter atteinte aux droits de ceux qui ne sont pas comme eux ou qui n'entendent pas vivre comme eux. M. Ksentini défend le droit à la violence et à l'intolérance sous prétexte de la Convention des Droits de l'Homme qu'il représente. Je pense à la dernière fetwa des chefs spirituels de l'ex-FIS interdisant les boissons alcoolisées dans le pays et au forcing médiatique de Haddam et consorts qui agissent concomitamment pour refermer le piège de la grande tromperie dite reconciliation nationale. Ces derniéres interventions médiatiques ont bénéficié, comme vous le savez, du silence et de la complaisance du pouvoir de Bouteflika qui ne cache plus ses intentions et son parti pris.