Mensonges d'État ou État à l'état de mensonge

L’État est le plus froid des monstres froids. Il ment froidement ; et voici le mensonge qui s’échappe de sa bouche: "Moi l’État, je suis le peuple." Friedrich Nietzsche...Extrait de Ainsi parlait Zarathustra.
Par le peuple et pour le peuple, est la trame de tous les mensonges à l'intérieur de laquelle est constituée le pouvoir en Algérie depuis la nuit du post -indépendance à ce jour. Cette grosse pilule est avalée par le peuple par confiance dans l’espoir de voir l'Algérie de toujours entre les mains des enfants de la patrie sans distinction de race, de religion, de région, de secte, de clans ou de paternalisme.
Cette bannière trompeuse est mise en avant garde par un pouvoir face à notre peuple dans l’intention de le tromper, de le voler, de l’exploiter, de le trahir, de le vider, de le détruire, de le ruiner, de l'emprisonner et de falsifier son identité ; ce qui lui a permis de rester au pouvoir depuis un demi-siècle sans se soucier de la vérité. Par respect à nos enfants à qui nous apprenons de dire la vérité et pour raison de moralité sociale, permettez-moi par cette brève réflexion de définir le mensonge et ses répercussions sur les fondements et les constantes d’une nation, rapporter à la hauteur de la pyramide du pouvoir une étincelle de prise de conscience par un appel au civisme et à la bonne conduite. Le peuple est conscient que la vérité était toujours absente de vos étalages politiques, de vos pensées et de vos dires et que vos slogans représentent des tableaux vides de vie et de sens, ils constituent de simples citations humoristiques.
Le mensonge est l'énoncé délibéré d'un fait contraire à la vérité, ou encore la dissimulation de la vérité. Le mensonge est une forme de manipulation qui vise à faire croire ou faire faire à l'autre ce qu'il n'aurait pas cru ou fait, s'il avait su la vérité. En général, le mensonge s'oppose à la véracité (le fait de dire le vrai), à la sincérité ou à la franchise.
Annoncer et sans rougir à son peuple des taux de "oui" à toutes les élections présidentielles à hauteur de 90% et plus devant un peuple étranger à ces pouvoirs et non seulement un autre mensonge grave mais un non-respect à l’adresse de notre peuple et à l’avenir de la patrie. Ce mensonge est de la catégorie des mensonges les plus pernicieux ; il a non seulement l'effet, mais le but de nuire à autrui (le peuple et la patrie). Ce mensonge parfois nommé par la littérature mensonge malicieux, est naturellement considéré tant par la morale que par la religion comme le plus grave. Ce point est commun aux cultures occidentale, orientale et chinoise. Ce mensonge peut être inspiré par : le pouvoir et l'appât du gain (abus ; avoir l'autorité sur l’autre, avoir les clefs du trésor public sans obligation de rendre des comptes), l'amour de soi et l'égoïsme, la recherche de déstabilisation pour raisons de peur, de mépris, de jalousie, de haine, d’orgueil et de honte.
L’homme qu’il faut à la place qu’il faut, (Radjoul el mounasseb fi makan el mounasseb) en duo avec l’article 120 est une insulte à l'intelligence humaine, une suite biologique d’un mensonge d’Etat pour composer un puzzle politique en vue de se voir crédible aux yeux de la nation et de l’international et faire croire au peuple l’existence d’une société démocratique à la dimension d’un État à l'état de mensonge. Ce dernier est considéré comme étant un mal. Dans une relation humaine libre, il n'a pas sa place. On peut par contre reconnaître son utilisation dans le cas où on doit agir pour sa propre survie physique ou psychologique. Le scénario de l’affaire de Cap Sigli au tableau du 17 septembre en passant par le montage des élections truffées, la mise en avant des commissions d’enquête et les résultats préfabriqués, le discours des villages agricoles et le tambour des souk El-fellah, le gigantisme des entrperise industrielles déficitaires et les primes de rendement virtuel, le multipartisme et les restrictions des libertés, le code de la famille et la famine de la famille algérienne, l’ouverture du champ médiatique et le code de l’information, la rencontre tripartie et le SMIG à 18.000 DA... En clair tout ça est une traversé à travers le désert des mensonges, une mythomanie pour raison de pouvoir et d'Etat.
"Al Aaz wal karama", répétait à qui voulait l'entendre le président actuel : une suite finale à la frontière de la tragédie nationale. Un président qui change la Constitution pour rester au pouvoir, qui ordonne des sanctions en extra-judiciaires, qui a le pouvoir de décision sans l’avis des deux chambres et qui ne communique plus avec son peuple, ce silence est synonyme de mensonge ou de fuite en avant pour ne pas dire la vérité, il se catégorise par la peur de perdre le pouvoir ou le contrôle du pouvoir. Le silence est fonction d'équilibre, de localisation de forces et de combat dans un système politique fragile. En droit universel, le mensonge est esthétiquement condamnable du point de vue d’ethique. En moralité, les religions du monde définissent le mensonge ainsi.
Catholicisme : les mouvances catholiques citent volontiers une recommandation de l'évangile : "Que votre oui soit oui et que votre non soit non. Tout ce qui est rajouté vient du Démon". (Matthieu 5, 37). En d'autres termes, jurer est inutile car un chrétien ne doit de toute façon pas mentir. La vérité est présentée comme un bien important dont chacun a besoin pour éclairer et régler, d’une façon juste, les jugements de son intelligence et pour guider, d’une façon sûre, la conduite de sa volonté’’.
Islam : dans l'Islam, le mensonge est un mauvais comportement. Le prophète Mohamed a déclaré : "L’hypocrite possède trois caractéristiques : il ment, il ne tient pas ses promesses et il trahit la confiance" [Hadith rapporté par Al-Bukhârî et Muslim].
Demos
Commentaires (2) | Réagir ?
D'ici là, en attendant que la vérité daigne émerger de sa peur, à mauvais entendeur tant pis !
Si ce n'est pas la maladie, le chagrin, au pire et étrange des cas la pointe tranche gorge du préjudice, tellement habile que sa signature se dissipe comme par enchantement.
La cicatrice, me diriez-vous ? Pour avoir été stupide et cru à l'hypothèse que " deux font un"
si elle ne veut pas voir le cimetière de ses regrets profané, elle a juste à se laisser souder par les remords... On espérant qu'elle s'éternisera moins.
Fatiha Mezoued
Mais M. Démos tout en partageant totalement votre écrit, je me demande si quelque part, la lâcheté ne cache pas le mensonge des gouvernés aussi, puisque apparemment ils y croient, à tous ses mensonges qui détruisent et la République, et le peuple !