Maroc : le Mouvement du 20-Février manifeste dans plusieurs villes

Quelques milliers de manifestants ont réclamé des réformes plus profondes de la monarchie.
Quelques milliers de manifestants ont réclamé des réformes plus profondes de la monarchie.

Quelque 8.000 personnes ont manifesté pacifiquement dimanche à Casablanca à l'appel du Mouvement du 20 février, qui revendique des réformes politiques profondes, a constaté un journaliste de l'AFP.

A Rabat, Tanger et Marrakech le nombre de manifestants était nettement moins important. Les slogans étaient fortement marqués par les revendications sociales.

Sur le boulevard Al-Harti, dans le quartier populaire de Sbata à Casablanca, ils étaient plus de 8.000 (5.000 selon la police et 15.000 selon les organisateurs) à revendiquer des changements politiques et sociaux.

"La corruption ravage notre quotidien", "plus de justice sociale", "non au cumul de la fortune et du pouvoir", lisait-on sur les pancartes des manifestants.

Né dans le sillage du "Printemps arabe", le Mouvement du 20-Février est composé de cyber-militants indépendants, d'islamistes et d'activistes d'extrême gauche, pour la plupart des jeunes.

A Rabat, ils étaient plus d'un millier de personnes à manifester en partant du quartier populaire Yacoub El-Mansour vers le parlement, au centre-ville. Certains manifestants ont revendiqué notamment la libération du jeune rappeur du Mouvement, Mouad Al-Haqed, arrêté depuis le 10 septembre à Casablanca. A Tanger, au nord, ils étaient près d'un millier à manifester pacifiquement au quartier populaire Beni Makada et autant à Marrakech, au sud du royaume.

C'est la septième fois que le Mouvement appelle à des manifestations au niveau national depuis le 20 février, date de sa première sortie dans les rues du royaume pour revendiquer des réformes politiques allant vers une limitation des pouvoirs du roi Mohammed VI.

Les autorités accusent régulièrement le mouvement islamiste Justice et bienfaisance, qui mobilise dans les quartiers populaires grâce à son action sociale, de "noyauter" et "manipuler" les jeunes du 20-Février.

AFP

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