Le mystérieux convoi armé stoppé en Tunisie

L'approvisionnement en armes d'Aqmi en Libye inquiète les pays voisins
L'approvisionnement en armes d'Aqmi en Libye inquiète les pays voisins

Djihadistes liés à al-Qaida ? Ou trafiquants d'armes au service de ceux-ci ? L'incertitude demeure sur l'identité des membres du groupe armé, neutralisé mercredi soir par un hélicoptère tunisien, alors qu'il venait d'Algérie.

Poursuivis sur le territoire algérien, "ces gens ont essayé de trouver refuge dans une zone inaccessible en Tunisie", déclarait jeudi à l'AFP un colonel tunisien, soulignant que les opérations de ratissage continuaient dans le sud de son pays.

Tout a commencé mercredi matin, lorsqu'une patrouille aérienne repère un convoi de neuf véhicules tout-terrain équipés de batteries antiaériennes, qui avançait dans le désert. En fin d'après-midi, après avoir pris en chasse le convoi suspect dans une zone rocailleuse accessible uniquement par voie aérienne, un hélicoptère détruit sept véhicules dans la localité de Bir Znigra, à 20 km seulement du territoire algérien. Les deux autres voitures sont immobilisées et plusieurs hommes en armes tués. D'autres sont arrêtés, au terme d'une opération de plusieurs heures, les terroristes n'hésitant pas à faire usage des canons antiaériens montés sur leurs pick-up contre les hélicoptères de l'armée tunisienne : celle-ci n'a subi aucune perte.

L'interrogatoire des rescapés de cette opération par les services de sécurité tunisiens devrait permettre d'en savoir plus sur leurs motivations. Les soupçons se portent, toutefois, sur Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) voire sur des trafiquants, qui cherchent à profiter du chaos en Libye voisine pour aller piller les arsenaux de Kadhafi. "C'est la piste à privilégier", nous déclare un haut responsable militaire français, qui rappelle les affrontements qui avaient déjà eu lieu en 2008 non loin de là, dans la zone dite "des Trois Frontières", entre des djihadistes et des gardes-frontières libyens. "À cet endroit, ajoute cet officier, la porosité de la frontière est particulièrement inquiétante. Pour contrer ces trafics, l'armée tunisienne a bien sédentarisé des populations pour les transformer en policiers, mais c'est largement insuffisant", ajoute la source. D'autant que le désordre libyen a encore aggravé les trafics en tout genre.

Missiles sol-air dérobés

Ces derniers mois, les services de renseignements occidentaux ont acquis la certitude que des canons et missiles sol-air portables ont été dérobés des stocks libyens par des trafiquants touareg, qui les ont ensuite proposés sur le marché du Sahel, où opère Aqmi. Le convoi intercepté mercredi cherchait-il uniquement à se cacher en Algérie, ou comptait-il faire route vers la Libye voisine ? Même si les missiles sol-air du colonel Kadhafi sont souvent vieux, leur acheminement vers Aqmi constitue un des principaux motifs de préoccupation des services de sécurité occidentaux, et bien sûr algériens. Les autorités tunisiennes viennent de renforcer les mesures de sécurité au niveau de la frontière algérienne à la suite de tentatives d'incursions de groupes armés soupçonnés d'appartenir à Aqmi. En juin, un colonel et un soldat tunisiens avaient été tués à Rouhia, à 70 km de la frontière algérienne, lors d'échanges de tirs avec des combattants. "Cette affaire montre qu'après le conflit en Libye la protection des frontières est plus que jamais la priorité", estime la source militaire française.

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Commentaires (4) | Réagir ?

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Idir yahiaoui482

Les armes n'arrivent pas uniquement par route. La situation à Benghazi n'est pas claire. On se dispute le pouvoir. Les islamistes veulent le contrôle et sont biens armes... Le Qatar a vendu des armes aux rebelles à Tripoli [22/09/2011]. -

Selon le site (Algérie) Zengtena, le groupe Meitka à une base aérienne à Tripoli, neuf avions ont été déchargés de 100 tonnes d'armes, de dispositifs de communication, et des jumelles.

De haut responsables militaires sont venus du Qatar et se sont entretenus avec le gouverneur militaire de Tripoli, un membre d'Al-Qaida Belhadj Abdelhakim [Chuibekova Jazeera]

Le général Khamis, commandant de la 32e brigade libyennes dont les rebelles et les médias occidentaux ont dit qu'il avait été tué, d'après des sources locales il serait encore dans l'action contre les forces rebelles à la tête de cette unité de 3000.

Empêché par les frappes aériennes de l'OTAN et la surveillance des mouvements à grande échelle militaire parmi bastions rebelles, il les a divisés en unités de 20-30 et les combattants dispersés dans diverses zones de combat contre les rebelles pour des incursions militaires et stratégiques des points clés. Ils ont commencé des attaques hit-and-run dans les villes de Brega, Ras Lanouf et Zawiya. Une série d'explosions puissantes, qui a eu lieu aujourd'hui dans la partie orientale de Tripoli, près de la base de la Marine, Il existe un état de chaos et de confusion prévalent désormais à Benghazi. Pas certain que les rebelles réussiront a former un gouvernement transitoire avant la fin de 2012

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babel babel

Croyez ce que vous voulez ! Ce n’est ni plus ni moins qu’une stratégie du régime d’Alger. Rappelez vous (Bentelha) rappelez vous l’école de Cherchell, juste après la décoration. Voyez les rackets en Kabylie il faut tout faire pour faire régner l’instabilité ; ils ne lâcheront pas

Ils feront tous pour terroriser le peuple de façon qu’il ne demande rien et de ce contenter à reste tel que. La mafia a pris le pouvoir depuis 62 et elle n’est pas prête à le lâcher coûte que coûte. La corruption est devenue légale; l'injustice règne à l’intérieur du pays ; il suffit juste d’une connaissance d’un gradé et vous arriver à réaliser l’irréalisable

Je pense que ça n'a que trop duré.

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