Anouar Haddam rentrera prochainement en Algérie

Anouar Haddam à Sant'Egidio.
Anouar Haddam à Sant'Egidio.

L'ancien dirigeant du Front islamique du salut dissous, exilé aux Etats-Unis depuis l'arrêt du processus électoral compte rentrer au pays.

Anouar Haddam se prépare à revenir en Algérie, selon le portail internet Toutsurlalgerie. "J’ai décidé de rentrer chez moi en Algérie, en dépit du refus des autorités de répondre à ma demande formulée le 25 août 2006 de bénéficier des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale", a confié Anouar Haddam au site internet. "Tout Algérien a le droit de rentrer dans son pays", se défend l'ancien représentant du parti islamiste à l'étranger.

Pour autant, il n'a pas encore donné sa date du retour en Algérie. "J’annoncerai moi même la date du retour", s'est-il contenté de déclarer. Anouar Haddam qui déclare pour un changement "politique consensuel et pacifique", affirmant que le "changement est inévitable" en Algérie.

Ce n'est pas la première fois que son retour est évoqué. Anouar Haddam devait rentrer au pays en 2005, suite à une invitation lancée par Abdelaziz Belkhadem, à l’époque ministre d’État sans portefeuille. Mais il a renoncé à rentrer, après avoir donné son accord pour un retour en Algérie. Anouar Haddam était parmi les principaux dirigeants de l'ex FIS en Algérie, avant de diriger le parti à l’étranger après son exil aux États Unis. Anouar Haddam, ancien dirigeant de l'ex-Fis, annonce la création d'un nouveau parti politique

Anouar Haddam avait tenté de retrouver la scène politique en 2007. Il avait annoncé le 11 janvier 2007 la création d'un nouveau parti politique, le Mouvement pour la liberté et la justice sociale (MLJS). A l’époque, Haddam, avait déclaré que le MLJS se fixe comme objectif de participer "au règlement de la crise politique" en Algérie, "contribuer à la réussite d'une véritable réconciliation nationale et à sa promotion, enterrer les haines, tourner la page du passé et ouvrir une nouvelle ère pour sortir de la crise" en vue de "l'instauration de la sécurité, la stabilité, la liberté, la justice sociale et le développement " dans le pays.

A son retour, a-t-il reçu quelque assurance de la part du régime pour lancer son mouvement ? Si celui-ci est agréé, il est fort probable qu'il capte les anciens militants du parti dissous et leur serve d'une plate-forme de recyclage pour un retout sur la scène politique nationale. Mais Anouar Haddam, ce n'est pas seulement l'action politique. Derrière ses déclarations de réconciliation plane un souvenir qui a marqué les Algériens. La revendication du massacre du boulevard Amirouche à Alger le 30 janvier 1995. Cet acte ignoble l'avait propulsé devant la scène politique.

Y. K./TSA

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Commentaires (11) | Réagir ?

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si-seddik

Anouar Haddam ! nous voilà !!! On dit que l'assassin revisite toujours le lieu de son crime. Si le régime d'Alger vous autorise à rentrer en Algérie, il faut pas oublier d'aller au bd Amirouche prier à la memoire des dizaines des victimes d'un des horribles carnages que tu as commandité en janvier 1995.

Mais malge les assurances que le régime vous a donne, je vous conseille de réfléchir deux fois : les Algériens n'oublieront jamais !!!!.

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ali chemlal

Qu'il revienne en Algérie meurtrie par vingt années de sang et de pleurs, ou qu'il aille au diable, cela nous laisse indifférents. Quant au pardon qu'il invoque, on ne peut pas réveiller les morts pour qu'ils puissent donner leurs avis. La réconciliation ne sera valable que lorsque tous les criminels, les violeurs, les égorgeurs, sans exception, passeront devant un tribunal populaire et que justice sera faite.

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