Les "réformes" du président : une nouvelle fuite en avant

Les "réformes" du président : une nouvelle fuite en avant

Le pouvoir ouvre le robinet et détient les clefs du château d'eau. Un trempe-oeil pour créer une agitation autour de sa politique d'ouverture pour une démocratie à sa mesure.

L'ouverture du champ médiatique devant un peuple qui n'a plus de confiance aux institutions de l'Etat, le citoyen algérien de 7 à 77 ans préfère voyager à travers la parabole pour voir des hommes et des femmes libres que de rester face d'un écran muet et sans sens. Des chaînes de TV pour dire quoi ? Parler du raïs ? De la paix ? De l'économie? De la misère ? Des bavures militaires et politiques? Des détournements de fonds de la patrie ? Du sendouk atathamoun ? De Zerhouni qui quitte le pouvoir en silence ? De l'assassinat de Ali Tounsi, de Boudiaf et de tous les crimes commis depuis l'indépendance à ce jour ? Des milliers d'Algériens qui croupissent dans les prisons de notre Algérie sans jugement de droit ? Des années de prison de Mohamed Benchicou pour le plaisir du raïs et de Zerhouni ? De l'assassinat sans défense du jeune Guermah et de Mme Kaci ? Avons-nous le courage d'aborder ces sujets avec vérité et force sans l'intervention de l'OTAN ?

N'attendez rien de ce pouvoir!!!! Il faut juste demander sa délocalisation pour laisser la place à la paix et sauver la patrie de la déperdition. L'ouverture du champ médiatique est conditionnelle à la démocratisation du champ politique. Pour démocratiser la politique il faut nettoyer le politique, à commencer par le bunker d'El-Mouradia. Sans élection propre, sans un président élu par le peuple à la majorité parlementaire, sans parlement représentatif, sans une justice libre, il ne peut y avoir d'ouverture au droit de dire la vérité. Devant cet état de fait, nous continuerons dans le mensonge et l'aventurisme.

Nous sommes face à une situation du pouvoir qui ment à son peuple, le peuple qui ne parle pas à sa patrie et la patrie qui n'arrive pas à communiquer avec la nation. Bouteflika ment à Ouyahia, Ouyahia ment à ses ministres, les ministres mentent au peuple, le peuple n'écoute pas mais ne défend pas la patrie.

La scène politique est vide, ni acteurs ni figurants. Un pays sans projet économique, sans projet politique, sans une ligne idéologique, sans stratégie de développement, sans monnaie commerciale et sans production, sans recherche scientifique, sans maitrise de technologie sans une université qui s'ouvre sur le monde de la recherche et de l'économie, sans création d'emploi et sans valeur d'échelle, sans avenir et sans espoir. un pays fragile et malade. Un pays qui se vide de ses compétences chaque jour sous l'oeil complice de nos gouverneurs, des départs douloureux sans retour. Un territoire gangrené par la maffia politique, le terrorisme, le trabendisme, l'affairisme et le khoubsisme. Une société qui à perdu ses valeurs (El-herma, Lekdar, Ethrafa), qui s'est démarquée de ses racines, de sa culture, de son respect à la terre, de la nature, de la propreté de son environnement. Une société qui n'a plus d'éthique et qui n'a plus le langage de aami, aamti, khouya, khti, dada, tonton, etc.

Un tableau triste à la plume de nos gouverneurs, une destruction orchestrée par ceux qui nous gouvernent au profit des forces occultes.

Demos

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Commentaires (5) | Réagir ?

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amazigh zouvaligh

Un âne n'est jamais devenu un cheval de course!

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madjid ali

Fuir jusqu'à quand ? Le peuple ne peut plus attendre.

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