Il a été placé en détention pour avoir tué par erreur cette dame, alors que quatre témoins sur ce dossier, deux proches de la victime ainsi que ses deux accompagnatrices, ont été auditionnés avant-hier par les éléments de la brigade de Fréha. Par ailleurs, à l'appel du comité de crise installé au lendemain de cette bavure, une marche sera organisée aujourd'hui, appuyée d'une grève de deux heures à Fréha. La marche aura pour départ le domicile de la défunte et pour point d'arrivée la mairie de Fréha, pour exiger que toute la lumière soit faite sur les circonstances de la mort de Kaci Zahia et pour que les auteurs soient jugés. Hier encore, la famille de la victime a réitéré son appel au calme et à protester pacifiquement sans recourir à la violence, tout en restant vigilant. L'époux de la victime Ahmed Kaci exige que justice soit rendue a sa défunte épouse. Le wali qui s'était déplacé lors de l'enterrement de la victime avait promis que toute la lumière sera faite sur cette affaire qui a bouleversé toute la région.

Le FFS condamne la bavure militaire

Enfin, la fédération du Front des forces socialistes (FFS) de Tizi Ouzou a réagi hier par un communiqué au sujet de cette affaire, où elle "exprime sa profonde préoccupation quant à la situation sécuritaire prévalant dans la région et la multiplication des bavures militaires à l'encontre de simples citoyens innocents, dont le seul tort est d'être au mauvais endroit et au mauvais moment", tout en alertant que "ces maladresses" risquent de "servir de terrain propice aux gens qui encouragent l'embrasement et l'isolement de notre wilaya". Le FFS de Tizi Ouzou a fermement condamné cette bavure et apporte son soutien à la famille de la défunte, qu'il a tenu à saluer pour "sa sagesse d'avoir refusé que cet acte soit exploité à d'autres fins". Pour conclure sa déclaration, le parti de Aït Ahmed appelle à "faire preuve de vigilance pour mettre en échec ces manœuvres qui visent encore une fois à déstabiliser la région et à semer le trouble".