Kouider :

"C'est voulu ! C'est des directives venues d'en haut. Jeter en pâture ces commerçants et leurs clients à la vindicte populaire pour détourner l'opinion de l'essentiel en attendant de trouver une autre ruse. Peut-être pointer du doigt la femme et la dilapider, peut-être les Algériens à la peau noire ou les blonds qui seront accusés d'origine douteuse, infiltrés pour déstabiliser la société qui baigne dans la quiétude et les bienfaits de la religion. C'est le cas aussi dans la ville de Béchar où les débits de boissons alcoolisées ont été délocalisés du centre-ville vers des endroits désertiques qui sont de véritables coupe-gorges. Ce pouvoir est prêt à se métamorphoser en islamique, en talibane, en communiste, en chrétien-démocrate… L'essentiel : ne pas lâcher les rênes du pays."

Raveh Aksel :

"Les seuls responsables de ce pourrissement est ce pouvoir machiavélique et sadique, sinon comment expliquer que dans plusieurs wilayas, les bars sont interdits alors que les vendeurs clandestins, connus et tolérés, sont en train de brasser des milliards et beaucoup de clients ! Comme pour la prostitution, la clandestinité arrange l'hypocrisie ambiante et ce pouvoir autiste et momifié !"

Atala Atlale :

"Au vu de ce qui rapporté dans la Madrague, et de ce qui est vécu ailleurs dans certains quartiers de la capitale, il y a une démission flagrante des services d'ordre. S'ils ont reçu instruction de ne pas intervenir, c'est qu'il y a crainte quelque part de provoquer une réaction difficile à contenir. Mais jusqu'à quand ? Il y a mort d'homme. Nous remarquons que petit à petit les espaces dans certains quartiers populaires de la capitale sont occupés par des délinquants de toutes sortes, des dealers des voyous deviennent maîtres des chaussées, des trottoirs etc., des clandestins avec leurs petites voitures stationnent au beau milieu de la rue, faisant concurrence aux taxieurs légaux dans certains endroits. C'est comme ça que la guerre civile peut éclater, car 'autorité à qui s'adresser ne semble pas prête à réagir. Si l'état n'intervient pas cela voudra dire "débrouillez-vous". Allons-nous vers la constitution de milieux mafieux avec leur style de "protections". Attention il y péril en la demeure !"

Khelaf Helal :

Comme par contagion, il règne un climat d'inquisition et de chasse aux sorcières à la station balnéaire de Tichy semblable à celui de la Madrague. Aujourdhui, une association fantôme a affiché partout une sorte de compte-rendu menaçant et sans signature impliquant les autorités de la commune et de la wilaya de Béjaia sans que celles-ci y trouvent à redire. Il porte tous les soubassements d'un tract politique qui s'appuie sur la complicité des pouvoirs publics ou de ce qui lui ressemble pour instaurer un climat de peur et de terreur menaçant de descentes punitives inopinées dans les discothèques et des appartements de la ville. A mon avis, tout a été manigancé pour que des chaouchou-veillo-veilleurs rongés par l'oisiveté et la malvie et des nervis partisans se pévalant de leurs représentations aux assemblées communales et wilayales puissent se substituer à la force publique qui apparemment leur a donné carte blanche pour sévir contre les commerces de boissons alcoolisées et les discothèques. Une association délictueuse qui fait la honte de la commune, une association qui voit la mafia et la prostitution partout quand elle n'en est pas partie intégrante. Une association arbitraire, usurpatrice de pouvoirs et de fonctions pour monter son tribunal de l'inquisition à Tichy-ville.