L'étrange révélation d'Ouyahia : « J'ai promis que je ne serai pas candidat en 2009 »

L'étrange révélation d'Ouyahia : « J'ai promis que je ne serai pas candidat en 2009 »
Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, dans sa conférence de presse tenue ce week-end à l’hôtel Erryadh à Alger, a glissé une paradoxale déclaration : « J’ai pris des engagements de ne pas me présenter aux présidentielles de 2009, et je dois respecter ces engagements ».
Ainsi donc, Ahmed Ouyahia, celui qu’on présentait comme le challenger de Bouteflika aux prochaines présidentielles, n’est pas candidat. A qui aurait-il promis de ne pas se présenter ? A Abdelaziz Bouteflika ? Cela supposerait que l’actuel chef de l’Etat jouirait de l’aval des décideurs pour un troisième mandat. Or, et comme pour ajouter à la confusion, Ahmed Ouyahia interrogé sur la question du 3e mandat, estime qu’il «y a 99 problèmes plus graves à régler» et que «le chemin est encore long» avant l’échéance présidentielle du second semestre 2009. Il ajoute même avoir refusé récemment de signer un communiqué commun aux trois partis membres de l’Alliance présidentielle et soutenant cette idée de 3e mandat, en précisant qu’il revient aux instances dirigeantes du RND de se prononcer.
Toujours est-il que cette déclaration ajoute à l’opacité du jeu politique algérien et démolit les spéculations faciles…La situation reste trouble.

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Abdesselam Ali-Rachedi

Réponse à Atika Yenamare

Pour votre information, en 1987, j'avais été appelé, en tant qu'universitaire, par Mouloud Hamrouche, alors SG de la présidence, à contribuer à l'élaboration des réformes. J'ai ensuite été ministre dans son gouvernement de septembre 1989 à juillet 1990, mais sans affiliation partisane. Mouloud Hamrouche était le seul et unique décideur auquel j'avais eu affaire et il semblait avoir carte blanche. Il faut également rappeler le contexte. J'avais participé au gouvernment réformateur à une période (moins d'un an après les événements d'octobre 1988) où les espoirs d'ouverture du système étaient largement partagés, à la faveur de la promulgation de la Constitution du 23 février 1989. Mais je m'étais rapidement rendu compte qu'en dépit de la bonne volonté de Mouloud Hamrouche, le système ne voulait pas d'une véritable ouverture démocratique. J'ai donc tout naturellement rejoint l'opposition dès 1991.

C'est à partir de là que j'ai commencé vraiment à découvrir la véritable nature du régime algérien. Concernant les fameux décideurs, juridiquement parlant, ce pouvoir-là n'existe pas (en tant que pouvoir politique). Il s'agit d'un pouvoir occulte, c'est-à-dire caché. Donc par définition, on ne peut nommer personne et on ne peut jamais savoir qui décide vraiment. Cette situation est tout-à-fait anormale. En droit, celui qui décide, quelque soit sa légitimité, doit rendre compte et être responsable des conséquences de ses décisions.

Puisque les décideurs constituent un pouvoir occulte, comment donc peut-on être sûr que Bouteflika bénéficie de leur soutien pour un éventuel 3è mandat ? Par ailleurs, même si le fait est avéré, il ne faut pas accepter, par principe, qu'un candidat, y compris le candidat idéal du point de vue démocratique, soit parrainé par des "décideurs" n'ayant aucune légitimité.

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hassen amara

pour moi ouyahya a été le plus performant des K-D-S. je cite des KDS de moindre envergure khalida messaoudi vraiement sa prestation sur tf1 dans l'emission 7/7 avec alain juppé j'y pense jusqu'alors amara benyounes sidi-said quand a notre ami rachedi que je respecte je voudrais qu'il nous eclaire sur ce fameux cabinet noir. je profite pour saluer bentchicou bien que nos approches diversent dans la forme et je salue son melitantisme

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