Logements : le wali d’Alger menace
Sortie musclée du wali d'Alger, M. Mohamed Kebir Adou. Il a dénoncé, dimanche au cours d’une conférence de presse, les derniers mouvements de protestations des résidents de la capitale.
Nouveau ton donc de la part de ce représentant de l'Etat. Les critiques ciblaient les habitants de Bab El Oued et Diar Echems, deux quartiers populaires dont certains résidents seront relogés. Ainsi les résidents de Diar Echems ne souhaitent pas aller à Birtouta. Selon le wali, ils n’auront pas le choix. "Les habitants de ces quartiers seront relogés dans une cité modèle, argue le wali. Ils vont sortir de leur appartement d’une pièce pour aller dans des F4". Les immeubles laissés par les relogés seront par la suite détruits et le quartier réaménagé, a-t-il précisé.
Mohamed Kebir a affirmé également que l’Etat récupérera les logements loués par leurs propriétaires qui en avaient bénéficiés lors des précédentes opérations de relogement. D’ores et déjà, les services de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) effectuent des enquêtes périodiques pour s'assurer que les logements octroyés l'année dernière, dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire et des bidonvilles au niveau de la capitale, sont effectivement occupés par leurs propriétaires.
Concernant le retard enregistré dans le lancement des opérations de relogement cette année, le wali a indiqué que ces opérations étaient prévues pour le mois de juillet dernier mais ont dû être ajournées jusqu'après le mois de Ramadan pour obtenir un maximum de logements prêts. L’autre problème évoqué au cours de cette conférence est l’espace vert du Bois-des-Pins. Les riverains avaient refusé qu’il soit transformé en parking à étage. Là encore, Mohamed Kebir Adou a été ferme. Malgré la vive opposition des riverains, le parking sera bel et bien construit, affirme-t-il.
Rappelons que les riverains du Bois-des-Pins ont organisé des manifestations pour exprimer leur refus de ce parking. Les services de sécurité sont violemment intervenus pour étouffer la protestation. Plusieurs témoignages sur les brutalités policières ont été rapportés par les résidents. Une plainte a d’ailleurs été déposée par les résidents du quartier contrela Direction générale de la sécurité nationale pour dénoncer la répression.
Lancement aujourd’hui de l’opération relogement
Le plan de relogement pour les dix prochains mois, (septembre 2011 à juin 2012) sera entamé, au niveau de la wilaya d'Alger aujourd'hui lundi. C’est la 24e opération de relogements de 3 245 familles. Ce sont 1235 familles des circonscriptions de Sidi M'hamed, Bab El Oued, Zéralda, Hussein Dey, El Harrach, Dar El-Beïda, Baraki, Rouiba, Bouzaréah, Bir Mourad Raïs et Draria, qui vont déménager aujourd'hui dans leurs nouvelles demeures. Cependant, ces opérations de relogement ne font pas que des satisfaits, des risques de débordements sont donc à prévoir.
Avec APS
Commentaires (2) | Réagir ?
Nous les Algériens; on adore tout ce qui est gratuit "battel" et par conséquent on est tellement facile à corrompre … et ce pouvoir pourri nous connait bien pour nous manipuler … quand je regarde autour de moi, dans mon village de Kabylie, je constate que même les plus démunis ont économisé tte leur vie pour construire une petite maison qu’ils laisseront à leurs enfants …tous mes respects à ces hommes et femmes
Je ne suis pas du côté du pouvoir mais apprenons à nos enfants les valeurs du travail pour construire une Algérie meilleure … tous ensemble
Un colon de la tour d’ivoire s'adresse à une population de seconde zone. Un wali qui doit être au service du peuple se comporte en dictateur face à une population appauvrie par l'usure du temps et des politiques de promesse et d'attente.
Monsieur le wali, le logement est un droit mais pas une sadaka ce logement que vous attribuez au citoyen algérien provient de ses richesses, du moins d'une partie infime de ses droits à la richesse de son pays le reste se devise, se sous-devise et se partage en royalties, en commission, en services rendus dans des parties de jouissance à la claire de lune.
Monsieur le wali, des personnes de votre entourage professionnelle sont propriétaires de plusieurs appartements avec des locaux commerciaux loués, ils sont toujours sur des listes de bénéficiaires de logements sociaux, des commis qui profitent de la générosité de notre pays, de la complicité du système et de la confrérie entre vos dirigeants pour rester au pouvoir devant une population qui se désarme dans l'attente d'une force providentielle.
Mr le wali, une force providentielle ne vous donnera aucune chance de parler en public, vous allez vivre en seconde zone et sentir la douleur de ceux qui n'ont que leurs larmes à offrir pour vivre dans el harma
Mr le wali, savez-vous ce qu'est pudeur ? savez-vous ce qu'est el hars ?
Mr le wali, savez-vous que 70% de divorce sont la raison du manque de logement, votre système est personnellement responsable de l'explosion de la famille algérienne.
M. le Wali, savez-vous les conséquences latérales et collatérales du divorce ? Avez-vous connu la vie d'un enfant de parents séparés ? Un enfant mesquin dans un milieu impitoyable. Avez-vous une soeur divorcée ou une fille qui revient chez vous avec des enfants sur le bras et qui n'ont d'avenir que celui de la rue et des boulevards. Connaissez-vous le regard de la société sur une femme divorcée ?
M. le wali, c'est facile de lever la voix sur des citoyens impuissants, une population qui vous a donné la chance de porter votre titre, d'avoir un salaire hors grille, une résidence de prestige, des chauffeurs, des voyages, des devises, des billets d'avion et le reste est sous forme de service rendu à la nation.
M. le wali, savez-vous que l'époque de la hogra est révolue, vous devrez apprendre à écouter vos citoyens pour faire de votre passage un impact positif pour le bien de notre capital.
M. le wali, vous avez fait de l'Algérois un soldat sans mémoire et sans principes pour repousser sous vos ordres toutes les manifestations en vue de libérer et démocratiser le pays. Ayez l'obligeance de lui offrir un toit sans humiliation, et ce, à titre de récompense pour le gardien du temple.
DEMOS