L'Union africaine se refuse à lâcher Kadhafi

Le président sud-africain Jacob Zuma.
Le président sud-africain Jacob Zuma.

A l’issue des travaux du sommet extraordinaire de l’Union africaine sur la Libye, tenue le vendredi 26 août dernier en Ethiopie, les chefs d’Etat africains ont refusé de reconnaitre le Conseil national de transition (CNT).

Ce refus laisse apparaître au grand jour des divergences entre présidents africains sur la guerre en Libye. Mais surtout l'ampleur de l'influence que possède encore l'ancien tyran libyen sur les chefs d'Etat africains. Les largesses financières de Mouammar Kadhafi et le soutien militaire pour le maintien de certains présidents expliquent la position de l'UA.

Sur les 53 Etats qui composent l’Union africaine, dix ont déjà reconnu individuellement le CNT. Mais l’Union, dans tout son ensemble, refuse de reconnaitre l’organe politique des rebelles et appelle à un arrêt immédiat des combats. Les chefs d’Etat ont appelé à la mise en place d’un gouvernement de transition qui inclut toutes les parties belligérantes dans la crise libyenne. "Le Conseil encourage tous les Libyens à former un gouvernement de transition, incluant toutes les parties, qui sera le bienvenu pour occuper le siège de la Libye au sein de l’UA", a indiqué un communiqué lu à l’issue de la rencontre.

Maintenant sa position, le président sud-africain, Jacob Zuma, l’a défendue devant ses homologues africains. On se rappelle que la Nation de l’Arc-en-ciel avait déjà indiqué qu’elle refusait de reconnaitre le CNT. A la sortie de la rencontre du haut niveau, Jacob Zuma a confié ceci à la presse : "Les pays qui ont reconnu le CNT l’ont fait sur la base de leur politique souveraine et de leurs intérêts".

Pour le moment l'avancée des insurgés sur le terrain des affrontements ne semble pas influencer positivement la décision de l'UA. La rébellion qui contrôle maintenant Tripoli a annoncé se rapprocher de Syrte, la ville natale du guide libyen, Mouammar Kadhafi, qui reste pour l’instant introuvable. Mieux, depuis sa cachette, il a appelle ses partisans.

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Commentaires (1) | Réagir ?

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djamel rami

C'est normal, tous les présidents africains sont des dictateurs qui se soutiennent, j'ai beau cherché je n'ai déniché aucun président africain démocrate soucieux de respecter la Constitution de son pays, la limitation des mandats si jamais elle était prévue et prêt à céder la place, donc ils devraient se taire et restituer le peu de richesse laissé par les Occidentaux à leur pauvre peuple qui crie famine.