Naït Abdelaziz : "Il y a un problème de gouvernance et de transparence"

Mohamed Saïd Naït Abdelaziz, président du CNPA
Mohamed Saïd Naït Abdelaziz, président du CNPA

Pour le président de la CNPA, Mohamed Saïd Naït Abdelaziz, au lieu de faire dans l’innovation, la recherche, la création de richesses et d’emplois, l’entreprise algérienne est réduite à la gestion des problèmes ordinaires de tous les jours. A cinq mois de la fin de l’année en cours, la facture des importations dépasse les 43 milliards de dollars, selon ce dernier.

Intervenant à l’occasion d’une rencontre- débat organisée hier au centre de presse d’Algeria-Invest, le président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), Mohand Saïd Naït Abdelaziz, n’a pas caché son inquiétude quant à la hausse de la facture des importations algériennes. "La situation économique du pays assiste aujourd’hui à une dépendance accrue vis-à-vis de l’extérieur avec une facture d’importation estimée entre 43 et 45 milliards de dollars alors que nous sommes seulement à cinq mois de la fin de l’année en cours", s’est-il désolé.

Le patron de la CNPA estime que cette situation est le résultat de défaillances dans l’entreprise nationale : "Nous sommes à une année du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie et le secteur économique du pays continue à se chercher. Nous n’arrivons toujours pas à choisir un système de fonctionnement au moment où les entreprises nationales continuent de se substituer à l’importation. L’Algérie, avec toute sa superficie territoriale et ses moyens financiers, compte uniquement 500 000 entreprises de différents secteurs (PME, PMI, sociétés nationales, privées…) par rapport au Maroc qui dispose de 1,5 million d’entreprises".

Mohamed Saïd Naït Abdelaziz affirme que cette situation ne peut continuer, il appelle à l’engagement d’un débat sérieux et la tripartite attendue pour septembre prochain sera l’occasion de mettre le holà. "Il faut absolument arrêter la politique des constats et agir. Il faut avoir le courage de dire ce qui ne va pas et à quel niveau et surtout définir réellement le rôle du secteur public qui se cherche encore. Arrêter aussi de prendre des décisions à pied levé pour essayer après de rectifier et se rattraper", a-t-il ajouté, non sans avouer que l’économie algérienne souffre de problèmes de gouvernance et de transparence. Enfin, le président de la CNPA dit ne pas comprendre pourquoi l’entreprise publique se perd dans la gestion des problèmes anodins de tous les jours au lieu de se consacrer à l’innovation, la recherche, la création de richesses et d’emplois.

M. M.

Plus d'articles de : Actualité

Commentaires (3) | Réagir ?

avatar
oziris dzeus

Le pouvoir c'est l'argent. dans tout pays normalement fait, ceux qui ont l'argent ont le pouvoir, car c'est eux qui créent la richesse, les riches algériens devraient se constitué en lobby (s) pour avoir une influence sur le système au moins pour défendre leurs intérêts. Tant les riches algériens ne sont pas de vrais riches comme ailleurs, les minables continueront à faire comme ils veulent. et les tenants du pouvoir algérien ne permettent pas aux riches de se developper et autres de s'enrichir c'est pour garder le pouvoir. que peut apporter un ministre, un deputé, un wali, un maire, ou un autre haut fonctionnaire à l'algérie sans les créateurs de richesses. les tenants du pouvoir font patauger les riches algériens dans des futilités pour les maintenir sous leurs pattes. Le problème de l'Algérie est dans ses différentes élites. L'opacité permet à une bande de satrapes de gérer l'Algérie a leur guise et selon leur bon vouloir.

avatar
oziris dzeus

Les 50 milliards d'importations c'est pour fêter le cinquantiéme anniverssaire de leurs arrivée au pouvoir par la route d'Oujda. Pour la question du problème algérien, y a vraiment un vrai problème.

visualisation: 2 / 3