25 morts et 200 blessés dans 90 accidents ont été enregistrés en l’espace de deux jours seulement, nous apprend le quotidien Liberté. Hallucinant ! Un premier constat : le nombre de victimes en si peu de temps ne semble émouvoir personne en haut lieu. Vingt-cinq victimes de la route : une véritable hécatombe. Ni le ministère des Transports, ni celui de l’Intérieur, tous chargés chacun dans ses prérogatives de la sécurité routière, ne semblent prendre la mesure de la gravité de la situation. Aucune décision énergique, ferme, contre les milliers de chauffards qui écument nos routes. La corruption dans les auto-écoles, les administrations, le manque de fermeté des services de sécurité, des routes mal entretenues, sans panneau d’indication, etc, ne pouvaient produire meilleur bilan.

Le nombre d’accidents est élevé. Il prouve au moins que la présence des services de sécurité n’est pas dissuasive contre les fous du volant. Ces derniers n’ont pas peur. Ce triste chiffre constitue un démenti cinglant des promesses faites à la veille du ramadhan par les autorités concernant le déploiement tout azimut des services de sécurité sur les routes.

Le ramadhan ne peut constituer à lui seul ne serait qu'un début d’explication à ce sinistre inventaire. Car les réflexes et les causes des accidents sont les mêmes pour toute l’année.

Les accidents ont eu lieu sur des axes autoroutiers à grande vitesse, précise Liberté qui reprend des informations de la gendarmerie nationale. Ce qui nous amène à nous poser cette question : qu’elle sera le nombre d’accidents quand l’autoroute est-ouest sera ouverte entièrement ? A-t-on pensé au moins à la sécurité des automobilistes sur cette nouvelle autoroute à circulation à grande vitesse ? Quand on sait qu’on n’a pas pensé à mettre en place des aires de repos et aux stations-essence, il y a de quoi s’inquiéter sérieusement.

Le bilan est très lourd, inquiétant. Cette comptabilité macabre sur nos routes est cet autre signe que les responsables chargés de la sécurité routière ne mesurent pas l’ampleur des pertes humaines que représente un tel inventaire. L'inconséquence des tueurs de la route se mesure à l'aune de l'incompétence des chargés du dossier sécurité routière.

Sofiane Ayache