De la cage du Pharaon à la cache du roi Fainéant : toutes les télés du monde sauf…

De la cage du Pharaon à la cache du roi Fainéant : toutes les télés du monde sauf…

Toutes les télévisions du monde ont montré en direct le procès du dictarion du Caire, Moubarak, éteint, regard hagard et perdu implorant des yeux le secours improbable d’une mouche. Couché sur le dos à la manière d’une momie éteinte et sans voix. En cage et en tenue blanche de bagnard égyptien ; l’honneur et la dignité en moins, bien sûr.

Suzanne, sa femme, dans cette même posture couchée, moins le faste de Cléopâtre qui a préféré la mort au déshonneur, aurait été plus digne dans ce même rôle de femme proscrite et humiliée. Il eut été bien plus commode et, en tout état de cause, bien plus conforme à la causticité de la situation, de présenter le pharaon d’hier plutôt couché sur le ventre ou, à tout le moins, à genoux, visage face au public du tribunal, ses victimes d’hier ; le reste offert aux juges car c’est bien la seule partie jugeable et digne de Moubarak. Ses arrières.

Toutes les télévisions du monde ont donc montré en direct cette image piteuse d’un dictateur hier sans partage, sans oreilles et sans cœur, hier despote hurlant, vociférant et décrétant à sa guise, hier volant, pillant et tuant, hier édictant ses caprices et la volonté gâteuse de ses fils, hier préparant la remise du trône à son voyou de fils Gamal, hier, hier, hier… Le voilà maintenant présenté à des milliards de téléspectateurs (trois) un peu mieux qu’un crapaud sans yeux et bien moins qu’un être humain auquel il manque tout, juste un demi-gramme de dignité et une seule petite goutte de sang d’homme ; un vrai. C’est trop attendre d’un dictateur défait qu’il fut une seule fois Homme quand toute sa vie il a été lâche. C’est celle-là la vraie nature des dictateurs auxquels on a ôté les sceaux souverains d’autocrate défait et la carapace d’un tyran battu par les siens. Après, il n’en reste rien, moins que rien ; il n’en reste que de minables personnages, petits et faibles, tremblants et grelottants à l’idée de répondre aux premiers comme aux derniers de leurs crimes connus et impunis.

Toutes les télés du monde ont donc montré et rappelé, chacune à sa manière, comment finissent et périssent les despotes et les dictateurs : de Ceausescu, Pinochet, le Chah, à Moubarak et Benali, à ceux qui sont en train de finir ; Salah, Kadhafi, Al-Assad et tous les autres ; saoudiens compris. Tous arriveront à la sentence de la cage. Juste une question de temps.

Toutes les télévisions du monde ont donc montré le tyran égyptien couché en cage, sauf deux télés : l’ENTV et la Télé du Kirghizstan ; celle de Kadhafi aussi, allais-je oublier. Pourquoi donc cette folle et idiote censure de la télévision algérienne refusant de montrer un roi-président répondant de ses crimes en direct ? Est-ce une initiative interne de la direction de l’Unique ? Mais vu la frilosité et la pusillanimité bien connues des gestionnaires de l’inique, peureux et inhibés comme ils sont, il serait fort surprenant, cocasse même, que les préposés aux ciseaux de l’ENTV soient, de leur propre gré, les initiateurs solitaires de la chose censurée. Alors, serait-ce un ordre solitaire du sergent DRS local ? Non plus, car les sergents, là-bas, s’intéressent plutôt aux marchés douteux où l’ENTV excelle et dont, hélas, ce n’est pas la plus grave de ses tares. Serait-ce alors un coup de zèle du ministre, celui-là même qui a présenté ses excuses pour les insipides programmes de l’ENTV ? Non, pas possible, trop petit, trop faible et trop collé au poste pour instruire cela, lui qui sait que les programmes télé du Ramadhan 2011 sont odieusement pires que ceux de 2010 et n’en souffle mot. Emane-t-elle du colonel chargé habituellement des choses censurables ? Peu probable tant les gains générés par cette cisaille semblent minables et contre-productifs pour le régime. Vient-elle enfin du général de corps d’armée ? Impossible se dit-il ; le big boss méprise les dictateurs stagiaires qu’il ne crédite pas toujours de son estime sans toutefois les vouer aux roches tarpéiennes. De Saïd, le successeur gagnant placé, l’ex-futur Gamal Moubarak ou Seïf-El-Islam algérien ? Fort possible que l’instinct de pouvoir plus que l’instinct de famille ait porté le dauphin à des extrémités de censures et d’auto-défense inspirées par la peur de paraître piteux, miteux et calamiteux aux yeux du téléspectateur algérien ! Nous vient-elle alors, cette censure, du dictateur-stagiaire lui-même effrayé à l’idée de se projeter à la place et endroit du Pharaon déchu en lequel il se transpose ? Sûrement.

On relèvera tout de même que l’initiative de censurer l’image de Moubarak couché en cage, moralement nu, est en soi, une mesure stupide et imbécile qui ne découle d’aucune logique, d’aucune maturité d’un être équilibré, doté d’intelligence moyenne et d’un minimum de bon sens. Si par cette mesure aussi grosse que grossière, il fallait cacher à tout prix ce saint nu qu’on ne saurait voir dans la paysage audiovisuel de Bouteflika et de ses affidés, eh bien c’est lamentablement raté. Parce que les téléspectateurs algériens, par millions, branchés aux dizaines voire aux centaines de chaînes de télévisions étrangères, ont tous suivi en direct et en boucle le sort pitoyable et honteux d’un tyran couché en cage, du clan associé à son pouvoir et des principaux compères, redevenus et rendus par la volonté populaire à leur état d’origine ; des pleutres sans honneur, redevenus rien, une fois sortis de leurs uniformes, une fois gommés leurs divers maquillages, vernis et autres pacotilles de commandements.

L’effet miroir

Mais à vrai dire, on ne peut privilégier une piste, une partie, un servant plus qu’un autre comme responsable exclusif de cet autodafé télévisuel que pratiquent si mal les maîtres de l’ENTV. Car c’est tout le système dans sa globalité comme dans toutes ses diversités qui en est responsable. Ils sont si nombreux ces servants zélés du pouvoir, éligibles à se faire montrer tout nus, comme au cirque, tant les méfaits et diverses forfaitures dont ils sont comptables sont graves et nombreux sous la direction de leur maître qu’ils tentent de protéger maintenant. En fait, ils tentent de protéger leur propre image de personnages impliqués jusqu’à l’os dans la décomposition avancée du régime finissant dont ils sont les tout premiers servants et servis surtout. C’est pourquoi, MM Ouyahia et Belkhadem, pour une fois d’accord, crient à l’unisson, que la situation algérienne ne ressemblent en rien aux révolutions arabes. Sens suggéré ; on ne finira pas comme les dictateurs arabes encagés!

Et pour se donner toute la contenance qu’il n’a pas, n’a jamais eue, M. Ouyahia nous sort une énormité (encore une) « La protesta algérienne n’est pas politique ; elle est sociale » Le chef du gouvernement de la RADP tout comme le squatteur en chef du FLN, ignorent superbement que les mauvaises politiques produisent toujours les mêmes explosions sociales. Tout comme ils feignent ignorer que les déliquescences sociales débouchent toujours sur des revendications politiques. Quand on connaît la facilité déconcertante avec laquelle les hauts responsables de l’Etat algérien produisent des énormités statistiques et sémantiques, on n’est guère étonné que M. Ouyahia, autre prétendant à la magistrature suprême, tout comme son compère Belkhadem, déclare avoir créé un million d’emplois durant les six derniers mois soit une chute de 100% du taux de chômage national soit l’éradication totale et définitive du chômage en Algérie ; une prouesse qu’aucun pays n’a réussi à ce jour dans le monde ; les plus audacieux des Etats sérieux dans le monde réussissent à gagner tout au plus 1 à 2% par an sur leur chômage national. M. Ouyahia avance, lui, à 200 % l’an. Dans ce cas précis, son taux de croissance annuel serait à trois chiffres. Affirmer de telles inepties en plein 21ème siècle, ce n’est pas seulement avoir du mépris pour le peuple et ses élites mais c’est surtout avoir un profond mépris récurrent pour soi-même, quoique le sieur Ouyahia ne soit pas à une lubie près ; ses gasconnades et incartades sont bien connues. Sa suffisance aussi. Il n’en a même pas conscience. Il ne lui suffit pas d’être le butor politique qu’il a toujours été, pas seulement, mais il lui faut à présent nous rappeler dans ses derniers rôts, dans ses derniers élans de servir ses maîtres, qu’il est aussi cet incurable anosmique, dépourvu de tout odorat ou de sensibilité politique.

C’est pourquoi s’égosille-t-il à ressasser que l’Algérie n’est pas l’Egypte, n’est pas la Tunisie. Oui, Monsieur ! C’est vrai, l’Algérie n’est pas l’Egypte. L’Algérie c’est pire que la Tunisie de Ben Ali. Votre régime est pire que celui de Moubarak. La différence ? Là-bas, on juge enfin les tyrans prédateurs montrés en cage. Ici, les mêmes tyrans stagiaires, pilleurs, pillards et prédateurs, voleurs associés des richesses nationales, aspirent à la magistrature suprême c'est-à-dire piller plus. Du vrai culot. C’est la première explication de l’image censurée d’un tyran en cage. Qui, avant tous ces dictateurs arabes défaits, a sorti chars, blindés et mitrailleuses pour tirer à balles et obus réels sur les gamins d’Octobre ? Sur les indignés des printemps berbères ? Sur les révoltés de la faim de janvier 2011 ? Qui les premiers ont pillé le pays qu’ils dirigent ? Qui les premiers ont commencé les seules guerres qu’ils savent faire, qu’ils sachent faire contre leur propre peuple ? C’est vous Messieurs du pouvoir qui aviez maté dans le sang les premières révoltes de ce peuple, de 1962 à ce jour. Vous en répondrez un jour, même à titre posthume. C’est pourquoi vous ne supportez pas l’effet miroir qu’exercent sur vous les tribunaux du Caire et de Tunis et dans lesquels vous vous reconnaissez si bien. Ceci est la première explication et la première pédagogie cognitive que renvoient les petits bricolages malsains de l’ENTV sous l’injonction de qui nous savons.

Sur cette vilaine pathologie du comportement des servants et servis du pouvoir, il y a aussi l’explication qu’en donnait déjà Voltaire pour qualifier ces travers : "En s’appropriant des vices de leurs maîtres, les laquais ont le sentiment d’hériter de leur puissance…" Et d’ajouter, dix années plus tard : "C’est le propre des censures violentes d’accréditer les opinions qu’elles interdisent…"

Le roi fainéant d’Alger

En instituant un genre très personnel de gouvernance, en imprimant à l’Etat algérien un fonctionnement découlant de sa disponibilité, de son état de santé, de son humeur du jour et, le plus souvent, de ses états d’âme, M. Bouteflika a réintroduit de fait le mode de gestion politique de l’Algérie des Rois Fainéants, de Haroun Errachid et de Bokassa assemblés en un seul personnage. Des conseils de ministres à l’encan et à variances indéterminées : sans cycles, sans régularité, parfois sans objet. Des ministres virés séance tenante, d’autres embauchés au pied levé en fonction de la tribu, du quartier ou de la wilaya de naissance bien que le président ne peut se prévaloir d’aucune wilaya de naissance. Ce qui est loin d’être une tare s’il avait travaillé pour le seul intérêt de son pays d’adoption : l’Algérie. Puisqu’il se dit, comme Voltaire "Qui sert bien son pays n’a pas besoin d’aïeux", et on ne peut pas dire de M. Bouteflika qu’il a bien servi son pays pour s’exonérer d’aïeux ou de racines algériennes.

Au contraire, on peut affirmer ici, qu’il (Bouteflika) plus et pire que Moubarak, a desservi son pays et, souvent, a agi contre les intérêts supérieurs de la nation et du peuple algériens. De toutes les gamelles et casseroles qu’il traîne depuis son arrivée aux affaires de la République, on ne retiendra que les deux derniers dossiers dont il s’est personnellement occupé au profit de ses amis : la vente bradée de la première licence de téléphonie mobile à ses amis égyptiens et la velléité de privatiser le sous-sol et les hydrocarbures algériens à ses protecteurs américains en compensation d’une vieille dette de jeu… politique et auxquels il doit, entre autres, son 2e et 3e mandat présidentiel. Au passage, il faudra remercier Saoudiens, Vénézuéliens, Français et Russes d’avoir dissuadé le Président-coopérant de brader les richesses du sous-sol algérien aux multinationales américaines. Moubarak a-t-il fait cela ? Dans toutes ses souillures et salissures qu’il a infligées à son pays, a-t-il atteint une telle forfaiture, un tel abandon ? Une telle trahison ? L’Egypte corrompue de Moubarak a-t-elle connu autant de scandales de corruption, autant de détournements et de prédations que l’Algérie de Bouteflika, que l’Algérie du roi Ubu, que l’Algérie de l’Empereur Bokassa ? Non, jamais. L’Egypte de Moubarak n’a jamais atteint cette extrémité, cette déchéance. L’Algérie bat tous les records dans la dépravation et la dégradation de la chose publique, elle bat tous les records dans le détournement organisé des biens de la collectivité nationale. Sous la direction de Bouteflika.

Comme les Rois Fainéants, en bon Mérovingien jouisseur et insouciant, un vrai Louis V, en Marie Antoinette jetant brioches et mépris au peuple affamé, arrogant, menaçant, fort devant les faibles, faible devant les forts, paresseux et concupiscent du pouvoir, Bouteflika laissera gouverner la Cité à la manière du roi Dagobert ; par les « Maires du Palais » ; par les clans concurrents des texans, du DRS et autres affidés mangeurs de rentes. Déchirez-vous ! Entretuez-vous ! Mangez-vous ! Volez, pillez, gouvernez, mais de grâce, laissez-moi juste le pouvoir de trôner, de siéger, de paraître ! Laissez-moi jouer à Haroun Errachid faisant faire la queue à ses vizirs, leur faisant dire des chiffres et des courbes faisant de l’Algérie le pays le plus prospère et le plus heureux du monde. Oubliant que ses mêmes vizirs, inconséquents et menteurs, déclarent par ailleurs qu’ils ont distribués des couffins à onze millions d’Algériens devenus, à leur corps défendant, mendiants et assistés par les largesses et les faillites cumulées d’un Etat voyou. C’est cela les incohérences d’un Etat incompétent et défaillant qui laisse dormir ses dizaines de milliards de dollars dans les banques américaines pendant que des Algériens, totalement démunis, cherchent tous les jours leur pitance dans des fonds de poubelles. C’est cela et seulement cela le bilan de M. Bouteflika qui s’autorise maintenant le luxe de faire censurer l’image d’un Raïs encagé dans une cour d’assise afin d’éviter aux téléspectateurs algériens de glisser vers des comparaisons analogiques avec la situation algérienne ; la sienne. Non mais franchement, qui de Bouteflika ou de Moubarak mérite plus que l’autre les assises, la cage et la potence ? L’un avant l’autre ? Les deux à la fois ? Tous les dirigeants arabes ; rois, roitelets, princes et émirs réunis ?

A Alger comme à Navarre, les "Maires du Palais" tenants cachés du pouvoir des affaires, prospèrent aussi par l’intrigue, la prédation et la concussion à tous les étages de tout ce qui relève et évoque l’Etat algérien. Ces "Maires du Palais" des va-nu-pieds pour certains, poltrons pour la plupart, ministres coursiers et dévots du Président-roi (le cumul des profils n’étant pas interdit) devenus, de fait, de véritables Missi Dominici du Roi Fainéant, au service exclusif non d’un idéal, non d’un régime, d’une cause ou d’un pays mais au seul service d’un individu que les accidents, les intérêts et les intrigues des particularités algériennes ont rendu Président. En contrepartie de quoi, en compensation de cette offrande calculée, chaque général, chaque ministre, chaque DG et PDG gère son secteur, son pré-carré, à l’exacte mesure d’un animal gérant son territoire, à l’exacte mesure de BRC commerçant avec Haliburton, de Chakib Khelil gérant les hydrocarbures, du ministre de la pêche gérant « son» thon rouge, du ministre des Travaux publics gérant «son» autoroute Est/Ouest, à la mesure du, du, et du… A la mesure de l’Algérie mise à genoux par les Missi dominici de Bouteflika.

Un roi fainéant et paresseux

Je ne citerai pas ici un seul témoignage, pas un seul commentaire de feu Si Djamel dont toute l’Algérie connaît l’humour, la dérision et le mépris qu’il avait pour les politiciens opportuniste et pour Bouteflika en particulier. Pour des raisons subjectives et personnelles, je ne citerai donc pas les témoignages et commentaires du seul expert du cas Bouteflika, SI Djamel. De même, je ne citerai aucunement les témoignages précis de femmes et d’hommes avisés et bien renseignés sur le cas Bouteflika comme ceux de Hocine Aït Ahmed, Sid Ahmed Ghozali, Mahi Bahi, Ali Yahia Abdenour, Hocine Malti, Réda Malek, feu Mostéfa Lacheraf, Wassila Tamzali, Malika Ladjali, Amal Wahbi, Farida B. , le commandant Azzedine, feu le colonel Slimane Bouchouareb, feu Ahmed Benhamed Abdelghani, Catherine Rondeau, Zahra Y., Mouloud Hamrouche, Mokdad Sifi, Ali Benflis, Ahmed Benbitour, Louisa Hanoune, Ahmed Ben Bella, Ali Kafi, Mohamed Harbi, Mohamed Benchicou, Mohamed Sifaoui, feu le général Fodhil…

Je pourrais citer ici des centaines et des centaines de personnes qui m’ont décrit par le détail les comportements et inconduites du personnage Bouteflika. Renversants. Mais je ne citerai aucun témoignage. Je ne m’arrêterai ici sur aucune frasque racontée, aucune inconduite particulière propre à l’emmener, encagé, comme Moubarak, à la cour d’assise. La corde ou le peloton en fin de course ; la seule issue selon la morale et la loi pour ceux qui ont trahi et vendu leur pays.

Mais de tous ces témoignages et commentaires desquels je ne retiens rien d’impliquant les uns ou les autres, j’en défalque cependant des certitudes simples :

- Le président de la RADP passe plus de temps à s’amuser qu’à travailler.

- Le président de la RADP passe plus de temps à téléphoner à ses préférées qu’à son travail.

- Le président a passé plus de temps dans les avions, les canapés, casinos et palaces étrangers que dans son pays.

- Le président de la RADP a flambé sans compter sur les deniers de l’Etat plus de devises que de dinars.

- Tous les biens meubles et immeubles du président de la RADP (appartements, villas et terrains) proviennent tous du patrimoine public sans aucun apport familial.

- Le président de la RADP a passé plus de temps à parcourir le monde, occidental surtout, plutôt qu’à visiter son pays ; deux fois le parcours terre /lune. Une prouesse mondiale.

- Le président de la RADP passe plus de temps à écouter les femmes de charme et leurs rabatteurs que ses généraux et ses ministres.

- Le président de la RADP consulte bien plus et plus souvent les Chouaffate et les Raqqi que ses médecins ; un atavisme maternel se dit-il.

- Le président de la RADP méprise l’Algérie et les Algériens. Selon les commentaires avisés de ses proches et infatigables supporters, nous ne méritons pas qu’il soit notre président ; l’Algérie ne méritant pas ce «grand homme» Il nous menace même, disent ses baltaguias, de rentrer chez lui ! Mais c’est où chez lui ? Genève ? Dubaï ? Qatar ? Houston ? Oujda ? Mais qu’il rentre chez lui, qu’il rentre à Oujda ou à Dubaï. C’est le plus grand bien qu’il puisse faire à l’Algérie, lui dont l’histoire vraie a commencé avec Boukherrouba Mohamed, dans un hammam, dans un bordel, oui un vrai bordel comme en témoignait si Djamel. Un authentique Algérien.

- Les Français, les Suisses et les masseuses d’Alger sont bien plus informés sur l’état de santé du président de la RADP que tout le peuple algérien.

Il faut donc nous résoudre et nous résigner à réaliser que l’Algérie est dirigée par un fou qui donne libre cours à ses fantasmes d’eunuque et d’apatride sans repères connus. Il est tout à fait de son droit et de sa liberté de s’amuser en humiliant une nation et un peuple. Il est aussi de notre devoir de dénoncer et de dire non à ces dérives que la rue révoltée n’a pas su raconter, n’a pas su conter. Alors, où sont-ils ces sergents qui aiment l’Algérie de leurs racines, l’Algérie de leurs aïeux ? Où sont-ils ces sergents redresseurs qui ont l’Algérie au corps et au cœur ? Nous attendons.

Signalons enfin que depuis l’apparition télévisuelle du pharaon encagé, le roi Fainéant d’Alger se cache et se terre dans un silence qui lui ressemble si bien. Que faire alors ? Bouger à la place Ettahrir qu’Alger n’a pas ? Convoquer des assises qu’aucun juge n’ordonnera ? Le TPI ? Impossible ; Israël veille au grain. Alors taisons-nous ; Bouteflika, le Roi Fainéant, règne et décrète. Il s’amuse. Comme le roi Dagobert, comme Bokassa, comme Ubu. Normal, il hérite d’un pays et d’un trône. Les généraux mangent. Les ministres volent. Le peuple dort et pète de bonheur. Les couffins arrivent ; à chacun le sien. Du général au chômeur sans rien, chacun recevra son couffin pourvu que le chef de tout cela ne finisse pas en cage, comme Moubarak. D’où l’image censurée. Merci l’ENTV.

Mohamed Abassa

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Commentaires (5) | Réagir ?

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FERHAT AIT ALI

Monsieur Abassa. Attention là vous vous mettez sous les fourches de l'Article 146 bis du code pénal, conçu spécialement pour apporter par la contrainte à sa seigneurie improvisée, le respect et la vénération populaire que son parcours personnel et ses actions à la tête de ce semblant d'Etat n'ont pas pu lui apporter hier, et aujourd'hui pas plus qu'ils ne pourront le faire demain.

Il apparaît clairement que même le fameux article n'a pas pu remplir sa tâche inhibitrice de liberté, chez les dignes enfants de ce pays, car conçu par des courtisans pour l'usage d'un ex-congénère, et dans l'esprit de la courtisanerie génétique chez ce genre d'humanoïde, il est sans effet sur les descendants directs des destructeurs de vrais empires autocratiques de l'antiquité à ce jour, même s'ils ne sont que quelque milliers ils pèsent bien plus que les millions de carpettes en costume et gandouras qui infestent ce pays.

Pour le reste de l'écrit, il ne reste rien à ajouter, sauf peut-être qu'il est temps de passer à la phase finale: arrêter la mascarade

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rachid kadda

L'Algérie voit son soleil le jour où le monde entier découvre sur écran le président et ces généraux derrière les barreaux (que la justice soit faite !!)

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