Libye: les rebelles visent les routes d'approvisionnement du régime

Libye: les rebelles visent les routes d'approvisionnement du régime

Le théâtre des affrontements est très mouvant dans l'ouest libyen. Aux déclarations optimistes de la rébellion répond une propagande officielle des plus rodées. Aussi, les dernières informations parlent de combats autour de Zaouia et Brega. Sans véritable information précise.

Les rebelles libyens combattent encore ce dimanche les forces loyalistes près de la frontière tunisienne et dans la ville de Zaouia, 50 km à l'ouest de Tripoli. Ils menaçaient des routes d'approvisionnement vitales pour le régime de Mouammar Kadhafi.

Les deux camps n'ont en revanche signalé aucun mouvement majeur sur les deux autres fronts à l'est de Tripoli, près de Misrata et autour du centre pétrolier de Brega.

Des journalistes ont pu entendre des coups de feu à Zaouia, une ville abritant une raffinerie pétrolière que les rebelles espèrent conquérir pour asphyxier Tripoli.

Le gouvernement a confirmé qu'il y avait des affrontements dans la région, mais il a comparé l'offensive rebelle à une "mission suicide", matée par les troupes gouvernementales.

Divergences sur Zaouia

Zaouia est "absolument sous notre contrôle", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Moussa Ibrahim, à Tripoli. "Un tout petit groupe de rebelles a essayé de pénétrer dans le sud de la ville, mais ils ont été facilement stoppés grâce à nos forces armées", a-t-il dit.

Selon Moussa Ibrahim, une centaine de rebelles sont entrés par le sud et ont essayé de rejoindre une cinquantaine d'insurgés présents dans la ville.

La version des insurgés est tout autre. Un de leurs porte-parole, Mohammed Ezzaoui, a déclaré que les forces rebelles étaient samedi à 800 mètres de la place des Martyrs, dans le centre-ville.

"La brigade Kadhafi occupe la partie est de la route principale, et nous sommes dans la partie ouest. "Si nous réussissons à prendre Zaouia, nous bloquerons cette route et cela signera la mort de Kadhafi", a-t-il ajouté.

A la frontière tunisienne, des témoins ont fait état de combats à Abou Kammach, une ville industrielle sur la côte située à une dizaine de kilomètres du principal poste-frontière de Ras Jdir.

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