Ali Seriati, l'ancien patron de la sécurité de Ben Ali, acquitté

Ali Seriati, à gauche.
Ali Seriati, à gauche.

Ali Sériati, l'ancien patron de la sécurité de l'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, a bénéficié d'un non lieu vendredi dans l'affaire dite de l'aéroport de Tunis-Carthage, a annoncé le président du tribunal de première instance de Tunis.

Celui qui était le tout-puissant chef de la sécurité présidentielle demeure cependant en état d'arrestation, en attendant d'être jugé dans d'autres affaires relevant de la justice militaire pour complot contre la sûreté intérieure de l'Etat et incitation au désordre. Dans l'affaire actuelle, accusé de complicité dans le trafic de devises et de falsification de passeports, M. Sériati était jugé en même temps que 29 membres de la famille Ben Ali-Trabelsi, du nom de l'ex-première dame de Tunisie Leïla Trabelsi, présents à la salle d'audience, et trois autres en fuite.

Ils ont été condamnés à des peines allant de quatre mois à six ans de prison ferme pour tentative de fuite, détention illégale de devises sans autorisation de la Banque centrale de Tunisie, possession de cartes de crédits internationales et trafic de bijoux. L'ensemble des accusés ont écopé d'amendes d'un montant global de plus de 200 millions de dinars (plus de cent millions d'euros).

Ils avaient été arrêtés à l'aéroport de Tunis-Carthage le 14 janvier, jour de la fuite du président déchu en Arabie Saoudite chassé par le soulèvement populaire après avoir gouverné le pays d'une main de fer pendant 23 ans. Outre le général Sériati, le tribunal a prononcé un non-lieu en faveur de six autres inculpés.

Quant à Imed Trabelsi, le très controversé neveu de Leïla, il écope de deux ans de prison, qui viennent s'ajouter aux quatre ans auxquels il a été déjà condamné pour détention de drogue. Deux soeurs de l'ex-première dame, Jalila et Samira, sont pour leur part condamnées respectivement à un an et demi d'emprisonnement et six mois.

Le tribunal a, par ailleurs condamné par contumace l'épouse de Ben Ali, Leïla Trabelsi, réfugiée en Arabie Saoudite avec son mari, à six ans de prison. L'homme d'affaires et neveu du couple présidentiel Sakhr Materi, qui se trouve au Qatar, est condamné à quatre ans de réclusion et un autre neveu de Leïla, Moez Trabelsi, à six ans. Plusieurs inculpés, acquittés ou ayant déjà purgé en préventive la peine à laquelle ils ont été condamnés, ont retrouvé leur liberté à l'issue de ce jugement.

A.P.

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