Grande-Bretagne : cinquième mort mais un retour au calme général

Grande-Bretagne : cinquième mort mais un retour au calme général

Après la vague de violence qui a frappé le pays en début de semaine, la Grande-Bretagne a connu une deuxième nuit de calme, jeudi 11 août. Alors que le premier ministre, David Cameron, a annoncé de nouvelles mesure de sécurité pour empêcher un regain de violences, le bilan humain des émeutes s'est encore alourdi.

Le Royaume-Uni se remet péniblement de la violence. En réplique donc à de potentielles émeutes, le gouvernement envisage de fermer les réseaux sociaux du type Twitter ou Facebook, ainsi que les services de messageries instantanées comme MSN voire BlackBerry messenger. Des outils qui ont joué un rôle important dans le contact entre émeutiers, estime le gouvernement britannique.

Sur le plan des victimes, Richard Mannigton Bowes, un homme de 68 ans attaqué dans la banlieue de l'ouest de Londres, est mort de ses blessures, selon la police. Un témoin explique à la BBC avoir vu des émeutiers agresser Richard Mannington Bowes alors que celui-ci tentait d’éteindre une poubelle en feu, incendiée par ces mêmes émeutiers.

Recueillement et recueillement

A travers le pays, l'heure est au recueillement. A Tottenham, les habitants ont rendu hommage à Mark Dugan. C'est la mort de cet homme de 29 ans, qui avait déclenché les émeutes. Il avait été abattu par la police la semaine dernière lors d'une tentative d'interpellation. Depuis, un homme, un autre homme a succombé à ses blessures, à Croydon, dans le sud de Londres.

Dans la deuxième ville du Royaume-Uni, à Birmingham, trois hommes avaient également été tués, écrasés par une voiture alors qu'ils protégeaient leur quartier des pillards. Un hommage a ainsi été rendu à ces trois victimes. Le père d'une d'entre elles a appelé à "respecter la mémoire de nos fils" en mettant fin aux violences. Les habitants du quartier de Winson Green, sous le choc, sont venus bougies à la main soutenir ce père de famille en deuil, salué en héros pour sa réaction empreinte de dignité. "Je ne veux plus qu'il y ait de troubles, qu'il y ait de blessés, a déclaré Tariq Jahan devant une foule de 150 personnes. Personne ne doit se battre. Mon fils est mort en essayant de défendre la communauté dans laquelle il vivait. Nous faisons partie de cette communauté, alors s'il vous plaît, rentrez chez vous".

La police, qui craint des tensions entre communautés, a reconnu que l'appel de M. Jahan avait calmé les esprits et sans doute permis d’éviter une nouvelle nuit de violences. Les communautés noires, blanches et asiatiques s'entendent habituellement très bien à Winson Green, selon ses habitants, et beaucoup estiment que l'incident n'était pas lié à des tensions raciales mais simplement le fait de pillards.

Avec agences

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