Maroc : le gouvernement prévoit des législatives anticipées à l'automne

Khaled Naciri, ministre de la communication.
Khaled Naciri, ministre de la communication.

Le gouvernement marocain souhaite organiser des législatives anticipées à l'automne, mais attend qu'un consensus se dégage avec les partis politiques, a indiqué jeudi le ministre de la Communication, Khalid Naciri.

"Dès lors que nous avons une nouvelle constitution (...) il n'y a pas de temps à perdre pour mettre en application sans tarder la nouvelle Loi fondamentale", a déclaré M. Naciri qui est également porte-parole du gouvernement lors d'un point de presse. "Tout le monde est d'accord, a-t-il dit, sur la nécessité d'installer le plus rapidement possible les nouvelles institutions".

Après l'adoption d'une nouvelle constitution le 1er juillet qui donne plus de pouvoir au Premier ministre, le roi Mohammed VI s'est prononcé il y a deux semaines en faveur d'élections législatives rapides. Le Maroc est confronté à un mouvement de contestation pacifique réclamant une démocratisation profonde. Selon le ministre, "il a été avancé d'abord l'hypothèse du 7 octobre" pour les élections mais "si nous ne pouvons pas les faire à cette date, celle-ci sera inévitablement décalée de quelques semaines".

Il a insisté sur le fait que les différents partenaires politiques ont d'abord pour "objectif d'arriver à un consensus global" sur les textes organisationnels des prochaines élections. Il s'agit notamment des nouvelles listes électorales et du découpage des circonscriptions et des conditions du scrutin sur lesquels les principaux partis ont des points de vue différents.

Selon Abdelkrim Benatiq, secrétaire général du Parti travailliste (gauche), cinq textes de loi sont sur la table de discussion des partis avec le ministère de l'Intérieur. Deux lois sur les observateurs et les partis politiques ont obtenu un accord des différentes parties alors que les trois autres (listes électorales, code électoral et le découpage) sont toujours en discussion.

Le Parti Justice et Développement (PJD, opposition islamiste) a également énoncé ses conditions, appelant à la mise en place "d'une commission nationale" pour superviser le scrutin et en assurer la "transparence". Cette commission devrait regrouper des représentants des partis politiques ainsi que ceux du ministère de l'Intérieur et du ministère de la justice, selon le PJD.

AFP

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