23 membres du clan Ben Ali devant la justice

Arrivée de Imad Trabelsi sous bonne escorte militaire au tribunal.
Arrivée de Imad Trabelsi sous bonne escorte militaire au tribunal.

Vingt-trois membres du clan de l'ex-président Ben Ali, dont Imed Trabelsi, l'un des hommes les plus détestés de Tunisie, ont commencé à comparaître aujourd’hui, mardi, devant un tribunal de Tunis pour tentative de fuite du pays en janvier et détention illégale de devises.

Le procès, "l'un des premiers d'une longue série", selon les mots du président du tribunal, concerne au total 35 accusés, mais seuls les membres du clan en état d'arrestation ont comparu mardi. Ils sont poursuivis pour avoir tenté de fuir le pays depuis l'aéroport de Carthage à Tunis avec des sommes importantes en devises le 14 janvier, le jour du départ du président Zine El-Abidine Ben Ali chassé par une révolte populaire.

Les 14 hommes, arrivés menottés au tribunal, et neuf femmes, toutes dissimulées sous des abbayas blanches, ont pénétré dans une salle exigüe du tribunal, bondé de journalistes et d'avocats. Les prévenus sont tous incarcérés à la base militaire de l'Aouina à Tunis.

"Vous avez tenté de fuir le pays à 15h le 14 janvier 2011, en possession de devises et de bijoux", a commencé le président du tribunal Faouzi Jbelli, avant de signifier à chaque accusé les charges pesant individuellement.

Déjà condamné en juin à 4 ans de prison pour détention de stupéfiants, Imed Trabelsi était le neveu préféré de Leïla Trabelsi, l'épouse honnie de Ben Ali.

Il a contesté les charges à la barre. Polo blanc, cheveux ras, il a affirmé n'avoir "jamais voulu s'enfuir" et "ne disposer que de ressources provenant de ses activités légales". Imed, était notamment en possession de 36 montres et quelque 5 kilos de bijoux lors de son arrestation à l'aéroport, selon l'accusation. Un de ses coaccusés, Moncef Trabelsi, a été interpellé avec 2.400 dollars US et 17.500 euros.

Selon une des avocates de la défense, le procès pourrait être reporté à l'issue de la lecture des chefs d'inculpation.

AFP

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