Des villageois ferment les sièges de la daïra et de l’APC de Barbacha (Béjaïa)

vue lointaine d'une carrière d'Akbou
vue lointaine d'une carrière d'Akbou

Décidément, il ne se passe pas un jour sans que la wilaya de Béjaïa n’enregistre une action de protestation citoyenne. En effet, le blocage des routes à grande circulation, la fermeture des institutions publiques (APC et daïras) et l’organisation de rassemblements de protestation devant le siège de la wilaya, sont devenus -- ces derniers mois -- l'ultime recours des citoyens lésés pour exprimer leur ras-le-bol dans l’espoir de voir leurs problèmes pris en charge par les autorités concernées.

Lundi encore, les sièges de la daïra et de la mairie de Barbacha ont été fermés par les habitants du village de Ouandadja qui réclament, entre autres, la réalisation d’un réseau d’AEP, l’assainissement et le bitumage de la route menant à leur bourgade. Selon les représentants de ces villageois en colère, cela fait près de deux décennies que leur village attend un geste de la part des autorités qui, ont-ils souligné, "n’ont jamais cessé de nous faire des promesses sans lendemain !” Le maire de Barbacha, Saddek Akrour, tout en reconnaissant la légitimité des revendications de ses concitoyens, tient à souligner que sa commune souffre de difficultés financières, ce qui ne lui permet pas de satisfaire tous les besoins de ses habitants.

Le président de l'Assemblée communale de Barbacha expliquera, à titre d’exemple, que les travaux de réfection du réseau d’assainissement du village Ouandadja coûteront quelque 20 millions de dinars, alors que l’enveloppe financière allouée à sa commune, dans le cadre des PCD, est vraiment dérisoire.

Des carrières indésirables à Akbou

Par ailleurs, dans la commune d’Akbou, ce sont les habitants du quartier de Guendouza qui ont procédé, hier matin, à la fermeture du chemin menant aux trois carrières d’agrégats implantées sur le flanc sud du piton, une éminence du massif de Gueldamane, surplombant la région de la Haute vallée de la Soummam.

Déterminés à aller jusqu’au bout de leur revendication, les citoyens contestataires exigent la fermeture pure et simple des trois carrières d’Akbou qui, selon eux, continuent à polluer sérieusement leur environnement.

Outre les nuisances sonores que provoquent les explosifs utilisés dans l’exploitation de ces carrières d’agrégats, les habitants du quartier de Guendouza tirent la sonnette d’alarme et interpellent les autorités concernées sur les dangers réels qui menacent la santé publique, notamment les poussières asphyxiantes qui s’en dégagent à longueur de journée.

Les citoyens protestataires parlent même de la prolifération de maladies pulmonaires et autres affections allergiques, tel que l’asthme, qui seraient générées par les poussières intenses induites par l’activité de ces carrières. Que feront les autorités face à cette situation plus que délicate ?

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Commentaires (1) | Réagir ?

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akli ath laarat

Dans la mythologie kabyle, le monticule de Gueld-Amane a une dimension sacrée. Il est, en outre, le témoin de la jonction de l'assif n Bussellam et celui dit de Sahel pour former la Soummam.

Comment avons-nous pu permettre à ce qu'une carrière ait pu s'implanter sur son flanc ? Ce qui est sacré pour nos aïeux ne l'est-il plus pour nous ?