Les habitants de la cité Bois-des-Pins (Hydra) s’organisent

Cette femme a été bastonné par des policiers en furie.
Cette femme a été bastonné par des policiers en furie.

Après les échauffourées des jours précédents et surtout l’intolérable répression policière dont ils furent victimes, les habitants de la Cité des Bois-des-Pins (Hydra) passent à un autre stade de leur revendication en animant une conférence de presse. Objectif ? Défendre leur espace vital constitué de l'espace vert qui entoure leurs habitations.

Malgré une présence policière particulièrement sourcieuse, cette première sortie publique prouve que les résidents de cette cité ne veulent pas voir leur espace vert disparaitre. Pour explication, les habitants de la cité Bois-des-Pins ont manifesté énergiquement pour empêcher que des promoteurs détournent l’espace vert qui jouxte leur cité pour en faire des immeubles. La riposte policière a été des plus violentes, selon les témoignages recueillis auprès des habitants.

Il y avait beaucoup de colère dans les propos des conférenciers peu habitués à cet exercice public. Révoltés mais pas résignés, les jeunes ont dénoncé la maffia du foncier qui veut détourner leur espace vert. «Voilà ce que les policiers réservent à ceux qui osent défier la mafia du foncier», s’écrie Séraci Mohamed, 30 ans, dont le corps est couvert de blessures. «Je suis intervenu pour secourir ma mère, prise entre les griffes des policiers. Ces derniers se sont rués sur moi. J’ai reçu plusieurs coups de matraque», ajoute-il, toujours sous le choc au journaliste d’El Watan.

Malgré la présence policière, les habitants ne veulent pas baisser les bras. «Nous comptons continuer la lutte», disent-ils.

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Commentaires (5) | Réagir ?

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Mok

Un policier ou qui que soit qui ose bastonner une femme !!! Ni la lois humaine ni devine ne l'autorise. Ces ignards qui nous gouvernent s'ils ont la moindre conscience (ce qui m'étonne) doivent réagir.

Mais quand on sait que Boutef a dit en 1999 à Alger à une mère de disparu : «Les disparus ? Ils ne sont pas dans ma poche... »; on ne peut rien attendre d'eux. "Il n'y a pas 36 solutions": la seule solution et remède à tous les maux de l'Algérie c'est un soulèvement populaire, afin que tous les bâtards soient jugés et guillotinés en public.

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Atala Atlale

Cette femme présente le visage de la répression. Dire qu'ailleurs, frapper une femme fait peser à son auteur le risque d'un emprisonnement, alors là, quand cela se fait sous la casquette bleue, il faudra présumer qu'ils ont toute la protection d'agir ainsi. À vrai dire la généralisation de la couleur bleue des persiennes à Alger, les persiennes et volets par exemple, est une autre forme de répression.

Je crois qu'il y a deux Algérie, la vraie et la virtuelle. La vraie est misérable, la virtuelle est idyllique. Un vrai danger pèse sur le pays.

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