L'Assemblée nationale vote la prolongation de l'intervention en Libye

Le vote à l'Assemblée nationale est intervenu à l'issue d'une déclaration du gouvernement.
Le vote à l'Assemblée nationale est intervenu à l'issue d'une déclaration du gouvernement.

Les députés ont accepté de prolonger l'intervention française, à la demande de François Fillon.

L'Assemblée nationale a voté mardi la prolongation de l'intervention française en Libye, la majorité UMP-Nouveau Centre et les députés socialistes s'étant prononcés en faveur de la poursuite des opérations. 482 députés se sont prononcés pour, 27, dont les communistes, contre. Le Sénat devait se prononcer à son tour en fin de journée. La consultation du Parlement était obligatoire quatre mois après le début des opérations, entamées le 19 mars, en application de la réforme institutionnelle de 2008.

Le Premier ministre François Fillon a défendu à l'ouverture du débat le bilan de quatre mois de bombardements aériens de la coalition internationale en Libye, soulignant que, "partout, les Libyens libres gagnent du terrain". Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, a fait valoir que "non seulement il n'y a pas enlisement en Libye, mais il y a progrès". Les députés UMP et NC et leurs collègues socialistes ainsi que François Bayrou (MoDem) ont voté la poursuite de l'intervention française, considérant qu'un arrêt des opérations aujourd'hui permettrait aux forces du colonel Kadhafi de reprendre le terrain perdu face aux insurgés. Majorité et opposition ont en revanche souligné l'importance de parvenir rapidement à une solution politique.

"Un fiasco qui va coûter une fortune" (Dupont-Aignan)

Les députés communistes et les autres membres du groupe GDR (écologistes, Parti de gauche, etc.) - à l'exception de deux des quatre élus écologistes, Noël Mamère et François de Rugy, qui ont approuvé la poursuite de l'engagement militaire - ont voté contre la poursuite des opérations. On compte toutefois un certain nombre de défections au sein du groupe socialiste : l'ancien président de l'Assemblée nationale, Henri Emmanuelli, a voté contre, tandis que sept de ses collègues, dont le maire de Toulouse Pierre Cohen et le chevènementiste Christian Hutin, se sont abstenus et que 42 n'ont pas pris part au scrutin.

À l'UMP, un seul député a voté contre : Jean Bardet. Cinq n'ont pas pris part au vote. Au Nouveau Centre, cinq députés ne se sont pas exprimés. Chez les députés non inscrits, François Bayrou et Jean Lassalle (MoDem) ainsi que les deux élus villiéristes Véronique Besse et Dominique Souchet et l'ex-villepiniste Daniel Garrigue ont approuvé la poursuite de l'intervention française. En revanche, l'ex-UMP René Couanau et le président de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan, ont voté contre. "C'est un fiasco qui va coûter une fortune au contribuable français", a commenté Nicolas Dupont-Aignan. Le débat sur la prolongation de l'intervention des forces françaises devait commencer vers 18 heures au Sénat.

REUTERS

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