Les rebelles libyens appellent l’Algérie à “cesser de soutenir Kadhafi”

Les rebelles libyens appellent l’Algérie à “cesser de soutenir Kadhafi”

La rébellion libyenne a appelé, dimanche, l’Algérie à "cesser de soutenir" le dirigeant Mouammar Kadhafi, alors que ressurgissent des tensions entre les deux pays voisins.

Abdel Hafiz Ghoga, vice-président du Conseil national de transition (CNT), organe politique des rebelles à Benghazi (Est), a accusé l’Algérie d’avoir aidé le dirigeant libyen dans les premiers jours de la rébellion en février et de continuer à le soutenir politiquement. “Nous avons une seule réponse pour l’Algérie: cessez de soutenir Kadhafi et arrêter de l’aider à terroriser et à tuer des civils innocents qui sont nos proches”, a-t-il déclaré. L’Algérie, qui partage une longue — et poreuse — frontière avec la Libye, n’a pas officiellement reconnu le CNT et n’a pas non plus appelé au départ du colonel Kadhafi. Le colone Kadhafi “a reçu un soutien aérien de l’Algérie” et des 4×4 ont franchi la frontière pour venir en aide au régime de Tripoli dans les premiers jours de la révolte, a dénoncé M. Ghoga, ajoutant espérer “que le régime algérien a compris la leçon et mis fin à ces agissements”. Le ressentiment des rebelles vis-à-vis d’Alger semble s’être accru avec le soutien de l’Algérie à un plan de sortie de crise proposé par l’Union africaine, qui ne prévoit pas le départ du colonel Kadhafi. M. Ghoga a précisé que le CNT n’avait rien contre le peuple algérien : “Notre relation avec nos frères algériens sera bonne et solide après le départ de Kadhafi”.

Il est clair que l'Algérie s'est montrée dès le début de la crise contre l'option militaire. Elle soutient la fin des frappes de l'Otan et surtout une sortie de crise négociée avec le colonel Mouammar Kadhafi. Dans un entretien à El Khabar, le fils de Kadhafi confie qu'il négocie avec la France "pas avec les rebelles". Ce qui en dit long sur le rôle de ce pays dans la guerre civile qui paralyse la Libye depuis quatre mois.

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Commentaires (9) | Réagir ?

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omar attourki

Ce n'est pas Sarkozy qui est fautif dans la mauvaise gestion des pays africains et du totalitarisme érigé en système de gouvernance où tous les président par magie se transforme en roitelet- Sarkozy sera fini en 2012, Bouteflika non. Bonne chance les DZ

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abd bel

D'un côté, les membres de CNT sont des pions au service des Occidentaux et de l'autre, le colonel Kadhafi est un criminel et un psychopathe dangereux, alors l'Algérie ne doit soutenir que ses propres intérêts.

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