Tunisie: Ben Ali jugé le 4 juillet pour détention d'armes et de drogue

Tunisie: Ben Ali jugé le 4 juillet pour détention d'armes et de drogue

Le second procès par contumace du président tunisien déchu Ben Ali qui devait se tenir jeudi à Tunis a été reporté au 4 juillet à cause d'une grève des magistrats, a annoncé le juge chargé du dossier.

Le second procès par contumace de l'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali pour détention d'armes et de drogue a été reporté jeudi au 4 juillet à cause d'une grève des magistrats qui réclament des changements radicaux au sein du ministère de la Justice.

"Le procès de Zine el Abidine Ben Ali est reporté au 4 juillet", a déclaré le juge chargé du dossier, Touhami Hafi, au Palais de justice de Tunis où s'étaient déjà assemblés des journalistes, avocats et badauds pour ce procès devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis.

La même Cour a déjà condamné par contumace, le 20 juin, l'ancien homme fort de la Tunisie et son épouse Leïla Trabelsi à 35 ans de prison et 45 millions d'euros pour détournement de fonds. La condamnation avait été prononcée à l'issue de quelques heures de délibération seulement.

Les magistrats tunisiens ont entamé mardi trois jours de grève pour obtenir "un changement radical" au sein du ministère de la Justice et le substitut du procureur du tribunal "a refusé de descendre" dans la salle, a indiqué à l'AFP un des avocats commis d'office, Abdelsattar el Massoudi.

Un autre avocat, Hosni Beji, a indiqué à l'AFP qu'il demanderait de toute façon le report de la date du 4 juillet.

"Nous n'avons pas pu établir le contact avec notre client qui est, comme vous le savez en Arabie saoudite" depuis sa fuite de Tunisie le 14 janvier devant une révolte populaire.

"Je vais demander le report. J'aimerais bien que hautes personnalités de l'Etat se présentent à l'audience pour témoigner", a-t-il expliqué.

Le premier procès, d'une durée de quelques heures, avait été jugé expéditif par des personnalités ou organisations peu suspectes de sympathies pour M. Ben Ali.

L'ex-président, qui est sous le coup d'une centaine d'accusations, doit aussi être déféré devant un tribunal militaire.

AFP

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