Des augmentations de salaire humiliantes chez Djezzy

Naguib Sawaris, le milliardaire égyptien, par ailleurs propriétaire d'Orascom.
Naguib Sawaris, le milliardaire égyptien, par ailleurs propriétaire d'Orascom.

Djezzy est en mauvaise passe depuis quelques mois. Le management autoritaire révulse les salariés. Si l'on en croit le groupe de salariés qui nous a envoyés ce témoignage, une grève générale est inévitable. Après avoir ouvert les portes de l'investissement en Algérie à partir de 1999, Orascom est actuellement en disgrâce. Le gouvernement tente depuis quelque temps de racheter Djezzy. Sans succès.

Le mercredi 1er juin, les employés d’Orascom Télécom Algérie (OTA) ont observé un sit-in devant la direction générale, sise à Dar El Beida-Alger, de cet opérateur de téléphonie mobile pour protester contre les augmentations jugées insultantes par l’ensemble des employés algériens de Djezzy. Tenez-vous bien ! Des augmentations de salaires qui varient entre 300 et 400 DA ! Ce n’est pas une blague mais c’est la triste réalité que vivent les employés algériens de Djezzy !

Le maître et l’esclave

A Djezzy, on vit au Moyen âge, l’esclavage existe et il est très visible. Les Algériens sont des esclaves et employés étrangers sont des maîtres et ils ont droit à tous les privilèges ! La plupart des employés étrangers qu’on aime envoyer comme des consultants sont très incompétents et ils ne maîtrisent même pas les trucs de base du GSM, et ils ont un salaire moyen de 200 millions de centimes, mais bien sûr ils doivent être payés en dollars ! Le dinar est pour les sous-humains algériens, le salaire moyen des cadres Algériens est de 50 000 DA ! Alors que les Algériens font tout, les employés étrangers font rien, pis encore ils se permettent de grandes soirées dans les plus grands hôtels de la capitale, sans oublier bien sûr le Sheraton d’Oran, qui est lui aussi est destination de choix pour les maîtres de Djezzy ! La plupart de ces « consultants » qui ne savent pour la plupart écrire une phrase correcte tombent en sanglots dés que leurs contrats tirent à leur fin ! Ils sont prêts à n’importe quoi pour rester en Algérie et travailler à Djezzy ! 200 millions de centimes pour quelqu’un qui ne sait pas dire «bonjour» a l’air d’être une fiction, mais c’est une réalité et on invite l’ensemble de la presse nationale à s’intéresser à ce sujet, ils auront beaucoup de pain sur la planche !

Quant aux employés algériens, diplômés pour la plupart des plus grandes écoles et universités de notre pays se trouvent hélas avec un salaire minable et une situation sociale déplorable.

Les managers algériens de Djezzy sont-ils des traîtres ?

La plupart des managers algériens de Djezzy sont pour la plupart jeunes sans aucune expérience dans le mangement. La technique des Egyptiens est simple, bien payer ces managers pour bien mater les employés algériens qu’ils ont sous leur coupe. Le salaire moyen de ces managers varie entre 150 000 et 200 000 DA, ce qui n’est pas rien un Algérien !

La plupart de ces managers accomplissent leur sale besogne avec excès de zèle !
«Kayen khouk fi souk», «tu ne mérites pas ton salaire !», «tu es incompétent ! », «je me demande pourquoi on t’a recruté ! » sont les gentilles phrases que profèrent la plupart des managers algériens à l’encontre des autres Algériens qu’ils ont sous leur coupe ! Les employés algériens sont harcelés quotidiennement par leur «chefs» algériens qui font tout pour plaire à leur tour à leur supérieurs égyptiens ! Pauvre Algérie ! La plupart de ces managers sont comme des harkis, durant la période coloniale, qui font tout pour plaire à leur supérieur français en exécutant des basses besognes à l’encontre des autres Algériens ! On lance un appel au peu de managers algériens intègres de se démarquer de cette logique suicidaire des managers égyptiens !

Des démissions en cascade !

Djezzy vit sous un rythme effréné de démissions d’employés, des démissions presque quotidiennes ! Les meilleurs employés d’OTA ont déjà quitté le navire brûlant d’Orascom ! Personne ne se soucie de ces démissions et les partisans de «kayen khouk fi souk» se réjouissent puisque ils vont les remplacer par d’autres employés plus dociles et moins résistants !

Qu’en est-il du rôle des ressources humaines de Djezzy ? La plupart des employés de la deuxième classe se demandent à quoi sert le département des ressources humaines de Djezzy ? À part aider les managers à dompter leur semblable !
Un syndicat est une urgence. Devant toutes ces atteintes à l’encontre de l’employer algérien, et devant l’incapacité du département des ressources à protéger les employés, la naissance d’un syndicat à Djezzy est une urgence ! Une urgence pour rendre à l’employer algérien ses lettres de noblesse.

Une grève générale est inévitable

Avec les dernières augmentations de la honte ! L’employé algérien s’est trouvé dans la place d’un mendiant ! Pour laver l’affront, les employés algériens de Djezzy semblent être cette fois-ci déterminés à briser le mur de la peur et décréter ainsi une grève générale pour dire haut et fort à cette administration «coloniale» que les Algériens ne sont pas des moins que rien et que les diplômes algériens ne sont pas des sous-diplômes ! La peur semble avoir changé de camp finalement.

Un groupe d’employés de Djezzy

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Commentaires (11) | Réagir ?

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Davidoff

Ne vous trompez pas c'est la même chose chez l'autre opérateur étranger ; l’incompétence à son paroxysme peut aussi se trouver au niveau du top management comme ce directeur marketing « made in Pinocchio country » qui ignore les principes de base du marketing, considère le marché Algérien comme un souk du moyen âge, baragouine en Français avec un accent qui vous trucide les tympans pendant des meetings interminables qui ont pour rôle de justifier le salaire confortable qu’on ne peut gagner qu’en Algérie avec si peu de compétences, roule pour la première et dernière fois de sa vie en BMW, se tape une poule locale anorexique et ne travaille que 3 jours pleins par semaine! Vive l’Algérie et pourvue que ça dure ! N’est- ce pas ?

Oui un tas d'incompétents importés pour alimenter ce formidable bazar Algérien, avec comme soutien certains cadres locaux qui s’unissent dans une coopération insidieuse avec nos hôtes et licencient les meilleurs éléments nationaux qui deviennent une menace à l’ordre établi pour que le niveau reste en dessous de zéro et ainsi cacher les lacunes et garder les employés dans la peur d’être « excuser pour incompatibilité avec la politique de l’entreprise ».

Ayant moi-même été cadre Algérien dans une entreprise étrangère et possédant une expérience professionnelle acquise à l’international, je peux affirmer sans crainte de me tromper que le vrais problème n’est pas causé par les étrangers qui viennent chez nous, se servent et se comportent en vrais petits colons. Non le problème se situe au niveau des locaux qui se détestent, se jalousent et leur haine respective qui fait le jeu des expats comme au temps de la colonisation. Que ce soit chez Djezzy, chez Nedjma, chez Lafarge ou ailleurs, il y a des nids de délateurs, des contingents entiers de sbires à la solde des cadres étrangers qui font leur besogne humiliante pour des faveurs illusoires sans lendemains.

Mais cela ne surprendra personne, nous sommes habitués à tant de médiocrité, à l’imposture qui gangrène même notre équipe de football. Alors faite la grève tant que vous pouvez, les choses ne changeront que lorsque l’Algérien retrouvera au fond de son âme l'amour de sa personne et des autres, de la dignité, l’honneur et le sens du sacrifice pour construire un pays digne et fort de ses ressources, afin de permettre aux enfants de demain d’aimer l’Algérie.

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amir tata

Je travaille à Djezzy depuis 3 ans et j’ai vu des injustices comme chez toutes les boites où j’ai travaillé mais c’est une société leader sur le marché qu’on le veuille ou non.

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Omar Mazri

Sieur Saxwaris pointez votre doigt là oû je pense ou bien foutez-le vous en supositoire.

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