Mandat d'arrêt contre Kadhafi et discrète visite d’un de ses émissaires à Alger

Mandat d'arrêt contre Kadhafi et discrète visite d’un de ses émissaires à Alger

C’est par un entrefilet réduit au minimum que l’agence officielle de presse a annoncé, lundi matin, l’arrivée de Slimane Chahoumi, le secrétaire général du Congrès du peuple libyen par Abdelkader Bensalah aujourd’hui. Hier dimanche, c’était le ministre des affaires étrangères, Mourad Medelci qui avait reçu, à Alger, le même envoyé spécial de Mouammar Kadhafi. Ce regain d’agitation du régime libyen ne serait pas étranger à la décision de La Haye.En effet, la Cour pénale internationale (CPI) a lancé, lundi après midi, un mandat d'arrêt international à l'encontre du colonel Mouammar Kadhafi, pour crimes contre l'humanité commis depuis le soulèvement populaire du 15 février mené organisé depuis par le Conseil national de transition.

Deux autres mandats d’arrêt ont été délivrés par les juges à l'encontre du fils deKadhafi Saïf Al-Islam et du chef des services du renseignement libyens, Abdellah Senoussi. Tout deux jouant les premiers rôles dans la répression de la protestation populaire. Le procureurLouis Moreno Ocampo avait demandé mi-mai aux juges des mandats d'arrêt contre les trois hommes. Il les accuse d'être responsables de persécutions et de meurtres commis par les forces de sécurité sur la population civile depuis l'éclatement de la révolte, mi-février, notamment à Tripoli, Benghazi et Misrata. Saisi par le Conseil de sécurité des Nations unies le 26 février, le procureur de la CPI avait ouvert son enquête le 3 mars.

Le procureur Luis Moreno-Ocampo accuse par ailleurs Mouammar Kadhafi d'avoir personnellement ordonné des attaques contre des manifestants et des dissidents présumés. Son fils Saïf Al Islam, "premier ministre de facto", a, selon lui, notamment organisé le recrutement de mercenaires. Abdallah Al-Senoussi beau-frère et bras droit du colonel Kadhafi, a lui planifié des attaques contre les manifestants.

Que va faire Kadhafi ?

Au fil des jours, il apparaît évident que les jours du colonel Kadhafi et ses proches sont comptés à Tripoli. Aux frappes de l'Otan, s'ajoutent la pression des rebelles et la désertion du dernier précarré de soutiens africains du colonel. Dans cette crise que traverse la Libye depuis février, l’alignement sur le tard de l’Algérie sur la résolution onusienne 1973 n’a pas émoussé le rapprochement libyen d’Alger. Le contact avec l'émissaire de Kadhafi ne peut avoir été pris sans qu'il soit avalisé par l'ONU, l'Otan et le CNT qui mène le combat contre le colonel Kadhafi. La seule question qui vaille d'être posée est : quel rôle l’Algérie compte jouer dans l’exfiltration du dictateur libyen vers un pays d’accueil ? Compte-t-elle l’accueillir ou bien le colonel Kadhafi serait plutôt intéressé par la destination Afrique du Sud ?

Y. K.

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Commentaires (6) | Réagir ?

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ilyass elmya

Kadhafi était un parasite pour l'Algérie et pour tous les pays limitrophes qu'il aille au diable...

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djamel rami

Ils devraient essayer la Suisse, ils sont bien estimés là bas ha ha.....

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