Libye: "des contacts ont lieu" entre représentants du régime et rebelles, selon Juppé

Libye: "des contacts ont lieu" entre représentants du régime et rebelles, selon Juppé

"Ces contacts ont lieu. Je n'en connais pas le détail naturellement. Je sais qu'ils portent par exemple sur le sort réservé à Kadhafi lui-même, qui est une des questions centrales aujourd'hui, avant de trouver ce momentum qui va nous permettre de passer de la phase militaire à la phase politique", a déclaré M. Juppé, lors de l'émission politique Le Grand Jury/RTL/Le Monde.

Le chef de la diplomatie française Alain Juppé a déclaré dimanche que "des contacts ont lieu" entre représentants du régime libyen et rebelles, portant notamment sur le sort de Mouammar Kadhafi.

"Ces contacts ont lieu. Je n'en connais pas le détail naturellement. Je sais qu'ils portent par exemple sur le sort réservé à Kadhafi lui-même, qui est une des questions centrales aujourd'hui, avant de trouver ce momentum qui va nous permettre de passer de la phase militaire à la phase politique", a déclaré M. Juppé, lors de l'émission politique Le Grand Jury/RTL/Le Monde.

"Il faut que Kadhafi quitte ses responsabilités civiles et militaires. Il faut qu'il annonce qu'il quitte le pouvoir", a redit M. Juppé.

"Ensuite, un cessez-le-feu peut intervenir aux conditions fixées par les Nations unies, c'est-à-dire avec le retrait des troupes dans les casernes et un contrôle international et puis s'enclenche le dialogue national autour du Conseil national de transition élargi à d'autres partenaires", a précisé M. Juppé.

"Nous souhaitons que la solution politique émerge le plus tôt possible", a-t-il ajouté.

Selon lui, la coalition intervenant en Libye "marque des points" et ne "connaît pas de dissensions".

"Nous avons les moyens de poursuivre cette opération et au sein de la coalition, il n'y a pas aujourd'hui de dissensions sur la nécessité de maintenir, voire d'accentuer la pression militaire (...). (Il n'y a) pas de remise en cause de l'intervention", a affirmé le ministre des Affaires étrangères.

"Peut-être en parlant d'+une affaire de quelques semaines+, a-t-il dit, avais-je moi-même sous-estimé la capacité de résistance de Kadhafi mais nous marquons des points", a-t-il poursuivi précisant que "les choses se délitent à Tripoli (...), les défections (dans les rangs de Mouammar Kadhafi, ndlr) se multiplient".

"Nous préparons le jour d'après. Bien sûr qu'on est inquiet, a admis Alain Juppé, mais enfin il faut surmonter ses inquiétudes pour essayer d'agir".

Interrogé sur les réserves d'officiers français, comme le chef d'état-major de la marine française, l'amiral Pierre-François Forissier, qui avait évoqué "un problème de ressources humaines" et la nécessité d'une "régénération organique" des forces militaires françaises, Alain Juppé a répondu: "parfois ce sont des officiers généraux qui partent à la retraite, qui sont un peu essoufflés eux-même, plus que la capacité de défense de la France".

AFP

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