Quelle destination pour Mouammar Kadhafi et les siens ?

Quelle destination pour Mouammar Kadhafi et les siens ?

Encerclé à Tripoli, réduit à un minimum de sortie, le guide libyen hausse le ton, menace, promet de continuer à combattre "jusqu’à l’au-delà", parce qu’il se sait fini. A preuve, personne ne le croit plus surtout si l'on sait qu'il ne contrôle plus que Tripoli et ses environs proches.

Même les dissensions apparues ces derniers temps au sein de l’Otan n’y changeront pas grand-chose. En sus des frappes aériennes, des négociations par tierce partie sont menées depuis plusieurs jours entre le CNT et le régime libyen. Dans un entretien au quotidien français Le Figaro, Mohamed Shammam, porte-parole du CNT indiquait que "la participation de Kadhafi et des membres de sa famille à un futur gouvernement est totalement exclue. Nous évoquons avec eux les mécanismes du départ de Kadhafi. Nous considérons qu'il doit se résigner à partir, ou bien accepter une mise en retraite dans une zone reculée de la Libye. Nous ne voyons pas d'inconvénient à ce qu'il se retire dans une oasis libyenne, sous contrôle international". Ainsi si pour le CNT, le sort du dirigeant libyen est scellé reste à lui trouver un lieu d’exil, et surtout le mécanisme pour lui épargner le TPI. Jacob Zuma, le président sud-africain avait déjà proposé le 30 mai dernier à Mouammar Kadhafi de l’accueillir chez lui, mais la médiation au nom de l’Union africaine a tourné court. Pensant sans doute tenir encore, Kadhafi ne voulut pas partir.

Mais les choses ont sérieusement évolué en la défaveur du tyran libyen. Depuis quelques semaines, il n’y a plus grand monde qui soutient le régime libyen, et les derniers dirigeants africains qui avaient gardé quelques contacts avec Mouammar Kadhafi ont été sèchement invités à tourner le dos au dictateur libyen. "Je conseille vivement à tous les États africains d’exiger la démission de Kaddafi. Je vous conseille vivement de suspendre les activités des ambassades de Kaddafi dans vos propres pays, d’expulser les diplomates pro-Kaddafi et d’accroître vos contacts avec le Conseil national de transition" a plaidé Hillary Clinton, secrétaire d’Etat américaine dans un discours à Addis-Abéba, siège de l’Union africaine.

Il reste donc peu de portes de sortie pour Kadhafi et les siens. Aussi, les négociations menées ne tarderaient pas à aboutir à une sortie de conflit. "Nous sommes dos au mur", déclarait-il mercredi soir. Quand on connaît l’arrogance de Kadhafi, cette déclaration est un véritable aveu d’échec. Reste à le convaincre à lâcher prise, l’exfiltrer de la capitale libyen. Et lui trouver une capitale d’accueil. Le scénario le plus plausible penche pour l’Afrique du Sud. Car en la matière, si le dirigeant libyen devait accepter de quitter Tripoli, la destination la plus plausible semble être le pays de Jacob Zuma.

En attendant que passe le week-end, les juges de la Cour pénale internationale rendront lundi leur décision sur la demande de mandats d'arrêt pour crimes contre l'humanité déposée par le procureur Luis Moreno-Ocampo contre notamment le colonel Muammar Kadhafi, a annoncé jeudi la CPI sur son site internet.

Yacine K.

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Commentaires (4) | Réagir ?

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fethi liberté

la meilleur destination pour ce batard c est l enfer

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djamel rami

Quelle destination? mais la prison tout simplement.

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