Les surcoûts de l'intervention française en Libye sont de 100 millions d'euros

Les surcoûts de l'intervention française en Libye sont de 100 millions d'euros

Au Salon du Bourget, Gérard Longuet, ministre de la Défense, s'est exprimé sur le coût de l'intervention française en Libye.

Les surcoûts liés à l'intervention de la France en Libye s'élèvent à environ 100 millions d'euros sur trois mois, selon le ministre français de la Défense, Gérard Longuet. Tout dépassement du budget prévu par le ministère de la Défense sera à la charge du gouvernement, a-t-il précisé mardi lors d'une conférence de presse au salon aéronautique du Bourget. À la question d'un journaliste évoquant le chiffre de 100 millions d'euros de surcoût sur trois mois, Gérard Longuet a répondu : "Les ordres de grandeur que vous donnez sont exacts."

Les surcoûts sont essentiellement liés au prix des munitions, qui peuvent coûter plusieurs centaines de milliers d'euros l'unité, et à la "solde opex" (liée aux opérations extérieures de l'armée, supérieure à la normale), accordée aux personnels engagés dans l'opération Harmattan. "Tout dépassement des opex par rapport à la prévision de 630 millions d'euros" du budget 2011 "ne sont pas à la charge de la Défense mais à la charge du gouvernement", a-t-il indiqué. "C'est une action gouvernementale", a ajouté le ministre à propos de l'intervention en Libye. La France et ses alliés agissent depuis le 19 mars en Libye contre les forces du colonel Muammar Kadhafi dans le cadre de la résolution 1973 des Nations unies.

La France prête à durer

L'aviation française, notamment embarquée sur le porte-avions Charles de Gaulle, effectue en moyenne plus de 200 sorties par semaine. Alors que les avancées des rebelles sont constatées sur le terrain, l'Alliance atlantique qui supervise les manoeuvres vient de prolonger l'opération pour trois mois, jusqu'au 27 septembre. Bien que des hélicoptères de combat aient été récemment envoyés sur place, Gérard Longuet a assuré qu'il n'était pas question d'intervenir au sol, comme le stipule la résolution 1973. "Nous sommes liés par les termes mêmes de la résolution 1973, qui ne prévoit qu'une intervention aérienne pour empêcher des troupes au sol de frapper des populations civiles", a dit le ministre. "Nous le faisons en effet depuis trois mois et nous acceptons la responsabilité de le faire plus longtemps encore tant que perdure la menace de voir les forces armées répondre à l'expression libre des populations civiles", a-t-il ajouté.

Le gouvernement fera le 12 juillet devant l'Assemblée nationale et le Sénat une déclaration sur l'engagement des troupes françaises en Libye qui sera suivie d'un débat et d'un vote, en application de la Constitution. Cette dernière stipule que, "lorsque la durée de l'intervention excède quatre mois, le gouvernement soumet sa prolongation à l'autorisation du Parlement. Il peut demander à l'Assemblée nationale de décider en dernier ressort."

REUTERS

Plus d'articles de : L'actu en Algérie et ailleurs

Commentaires (0) | Réagir ?