Syrie : l'ONU réitère sa demande d'accès au pays

L'Organisation des Nations unies souhaite accéder au territoire pour enquêter sur les violations des droits de l'homme.

"Nous réitérons notre appel à la Syrie à autoriser immédiatement l'accès à la mission de la Haut Commissaire" afin de procéder à "une enquête sans entrave établissant les circonstances entourant les violations du droit international en matière de droits de l'homme", a déclaré mercredi le représentant du Canada au nom de 54 pays. Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU avait demandé l'ouverture d'une enquête sur l'effusion de sang en Syrie à l'occasion d'une session spéciale le 29 avril dernier.

Depuis, la Haut Commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, a demandé à plusieurs reprises, mais en vain, l'accès à la Syrie. "Je regrette d'annoncer que, malgré plusieurs requêtes officielles auprès du gouvernement syrien pour qu'il accorde l'accès à la mission d'enquête, je n'ai reçu aucune réponse du gouvernement" a déploré la responsable de l'ONU pour les droits de l'homme. Face au refus du régime de Bachar el-Assad de laisser entrer équipes humanitaires et groupes des droits de l'homme, des experts du Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme sont arrivés mardi dans la province turque de Hatay, où entrent les réfugiés.

Traduire en justice les responsables

La déclaration commune lue par le Canada fait par ailleurs état de "rapports quotidiens d'observateurs crédibles sur des meurtres, des détentions arbitraires, et des tortures d'hommes, de femmes et d'enfants". "Ces rapports doivent être vérifiés de façon indépendante", indique la déclaration, qui a exhorté Damas à "ouvrir une enquête crédible et impartiale et à traduire en justice les responsables" de ces exactions.

Navi Pillay a appelé Damas à "cesser cette agression contre son propre peuple". "Je rappelle aux autorités syriennes que les violations du droit international sont des crimes graves dont les auteurs doivent être tenus pour responsables", a déclaré Navi Pillay. Plus de 1 200 personnes ont trouvé la mort et environ 10 000 ont été arrêtées en Syrie depuis le début de l'actuelle vague de répressions, selon des ONG et l'ONU.

AFP

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