La mort de Ben Laden a un impact "plus important" que prévu sur Al Qaïda

La mort de Ben Laden a un impact "plus important" que prévu sur Al Qaïda

La mort d'Oussama Ben Laden lors d'un raid le 2 mai au Pakistan a un impact sur Al Qaïda "plus important" que les Etats-Unis avaient prévu car son chef restait impliqué dans l'élaboration de la stratégie du réseau, a estimé mardi un haut responsable américain.

"La découverte la plus importante dans son repaire est que Ben Laden était plus impliqué dans le fonctionnement de l'organisation que ce qu'on pouvait attendre d'un homme aussi isolé", a affirmé à des journalistes l'ambassadeur Daniel Benjamin, coordinateur pour l'antiterrorisme au département d'Etat.

"Il n'était pas seulement une icône, il était aussi profondément impliqué dans la stratégie" d'Al Qaïda, a-t-il ajouté.

Son élimination a donc un double effet selon lui: la perte d'un symbole de l'endurance d'Al Qaïda et d'un stratège "qui avait vraiment une grande influence sur le mode opératoire de l'organisation".

"Nous pensons donc que l'impact (de sa mort, ndlr) est plus important que ce que nous avions prévu", a-t-il reconnu.

Oussama Ben Laden, qui vivait dans une maison de la ville-garnison d'Abbottabad, à une centaine de kilomètres au nord de la capitale pakistanaise, a été tué lors d'une opération commando. Les Américains ont récupéré des dizaines de milliers de documents sur place.

Coïncidence ou conséquence de l'analyse de ces renseignements, les frappes de drones se sont multipliées ces dernières semaines contre des membres de la nébuleuse et plusieurs responsables d'Al Qaïda ont été éliminés.

Parmi eux figurerait Ilyas Kashmiri, un des principaux responsables militaires d'Al Qaïda, lors d'une frappe de drone le 3 juin au Pakistan, une information non confirmée par Daniel Benjamin.

"Nous pensons qu'ils se déplacent parce qu'ils sont désorientés et en raison de l'incertitude à propos de leur sécurité", a expliqué l'ambassadeur.

Autre conséquence de la mort de Ben Laden: une vengeance d'Al Qaïda même si aucun projet précis d'attentat n'a été identifié, selon lui.

"Dans une situation comme celle-ci, nous devons reconnaître qu'il y a un risque accru qu'une personne furieuse agisse de son propre chef", a-t-il mis en garde, évoquant de possibles attentats commis par des "loups solitaires".

AFP

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