Yémen : vers une fin de règne pour Ali Abdellah Saleh

Yémen : vers une fin de règne pour Ali Abdellah Saleh

Même si ses partisans avaient évoqué un retour sous 15 jours, il demeure que eu égard à l’état de santé, il sera difficile à Ali Abdellah Saleh de revenir dans son pays. Et tout porte à croire que l’Arabie saoudite sera sa terre d’exil comme elle l’est désormais à Zine El Abidine Ben Ali, l’ancien dictateur tunisien.

Le président a été gravement touché vendredi au sein du palais présidentiel. Une première fois, certaines sources parlaient de l’explosion d’un obus tiré par les insurgés du clan de la tribu des Hachad. Depuis aujourd’hui c’est une version qui est avancée : pour une "source médicale proche de l'hôpital militaire à Riyad", le président serait brûlé à 40 % et aurait été plongé dans le coma. A fortiori, si le président n’était pas dans un état grave, il n’aurait pas accepté d’être évacué à Riyad, eu égard à la situation explosive dans laquelle il laisse le Yémen. Les informations distillées ressemblent plus à des tentatives pour rassurer ses partisans. Samedi, des hommes proches de Saleh évoquaient des blessures au deuxième degré au niveau de la poitrine et du visage. Des responsables américains, cités par l'agence de presse AP, avaient déjà affirmé mardi qu'Ali Abdellah Saleh souffrirait d'une hémorragie interne au niveau de la tête. Au pays, depuis samedi, l’espoir renaît dans la rue de Sanaâ. L'opposition commence à parler d'une possibilité de mise en place d'un conseil présidentiel de transition.

On ne sait pas tout sur l’attaque

Certaines interrogations subsistent sur l’origine de cette attaque qui avait visé vendredi dernier le président yéménite. Dans un premier temps, on évoquait effectivement un obus, puis changement d’explications. La police avance l’hypothèse d’un ou plusieurs explosifs placés directement dans la mosquée présidentielle, y compris dans le minbar. Ce qui veut dire que des hommes de l’opposition se seraient introduits dans le palais ou alors auraient bénéficié de complicités pour poser les bombes.

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Commentaires (2) | Réagir ?

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lotfi

Je pense que ce n'est qu'un scénario monté en toutes pièces pour une sortie plus ou moins honorable pour le génocidaire et dictateur et une retraite dorée dans le royaume, refuge des dictateurs détrônés par leurs peuples. Comme fut le cas pour son prédécesseur de la Tunisie.

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Ali Mansouri

Voilà ce qui arrive à ceux qui cherchent le pourrissement en s'imposant au peuple contre sa volonté, la violence engendre la violence, ce dictateur est sûrement mourant, s'il avait favorisé une transition démocratique et son retrait, comme le demande les yéménites depuis plus de 3 mois, il n'aurait pas subi la colère de son peuple de cette manière, j'en suis sûr qu'il ne survivra pas suite à ses blessures. J'espère que Boutef son clan et tout le régime au complet retiendront les leçons de ce qui se passe ailleurs, ils éviteront au peuple d'autres drames, la sagesse serait que tout le régime algérien sorte par la petite porte, par la pointe des pieds avant que la colère du peuple algérien les foudroie sans pitié.