Tripoli pilonné par les hélicoptères de l'Otan, Moammar Khadafi encerclé, démoralisé et brisé. Le règne sans partage du colonel Moammar Khadafi touche déormais à sa fin. Premier signe ? sa famille commence à penser quitter la Libye. "Aïcha, la fille unique de Khadafi, s’est réfugiée dans le plus grand secret en Algérie, où elle est arrivée en passant par la frontière tunisienne le 16 mai, seule voie de sortie des Libyens de l’Ouest en direction de l’étranger", écrit Abdelaziz Barouhi. En attendant les autres, l’exfiltration a ainsi commencé avec sa fille Aïcha. Elle est l’invitée personnelle du président Bouteflika. Ce qui lui assure protection et assurance de ne pas être poursuivie. Des négociations seraient menées actuellement pour assurer les arrières à la smala des Khadafi. L’Algérie serait à la manœuvre. "Les discussions secrètes en cours entre diplomates algériens et étrangers n’ont pas encore abouti, les émissaires de Kaddafi exigeant que ce dernier bénéficie d’une immunité totale et que son fils Seif el-Islam reste au pouvoir pour mener les réformes", écrit Jeune Afrique.

Mais sur le terrain des affrontements armés, le départ du colonel Khadafi est une question de temps. Selon les déclarations de diplomates occidentaux, piochées ici et là, il ne passera pas l’été. « Avant le ramadan», avait précisé Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères français. Ne restera que l’immunité à négocier. Néanmoins, elle "constitue un obstacle majeur, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI ayant requis un mandat d'arrêt contre le "guide" et Seif. N’ayant toutefois pas ratifié les statuts de cette instance – contrairement à l'Afrique du sud ou à la Serbie, par exemple –, l'Algérie ne serait donc pas formellement tenue de se plier à ses injonctions", affirme l’hebdomadaire de Ben Yahmed. Le régime des Khadafi est à l’agonie. La majeure partie du pays échappe au contrôle du colonel et ses fils.

Y. K.