Syrie : le régime ferme internet et poursuit sa tuerie

Syrie : le régime ferme internet et poursuit sa tuerie

Selon l'Unicef, au moins 30 enfants ont été tués par balle depuis le début du mouvement de contestation.

Enième vendredi de révolte pacifique dans plusieurs villes syriennes. Comme à ses premiers jours de manifestations, l'opposition a continué à revendiquer le départ du régime. Des dizaines de milliers de personnes ont bravé la mort et les forces militaires pour rendre un hommage appuyé aux enfants "martyrs" que le régime de Bachar Al-Assad a torturés et assassinés ces derniers jours. Devant la mobilisation citoyenne qui refuse de renoncer à la lutte, le régime autoritaire d'Al-Assad a bloqué le réseau Internet durant toute la journée de vendredi dans les principales villes dont Damas et Lattaquié, dans le nord-ouest du pays. L’objectif ? Réprimer, torturer et tuer loin des yeux de la communauté internationale. Etouffer les voix de l’opposition. Il est clair que ce énième tour de vis dans la communication est un signe que le régime appréhende la réaction de la communauté internationale. Après avoir interdit à la presse internationale la présence, le régime ferme la dernière fenêtre qui permettait à l’opposition de faire connaître les dérives du régime.

Selon un premier bilan des associations de défense des droits de l'homme, 34 personnes auraient été tuées dans le pays au cours des manifestations. De son côté, l'ONU a évoqué un bilan de "plus de 1 000 morts" depuis mi-mars. Le régime utilise des snipers pour annihiler toute tentative d'organisation, ciblant par-là même les manifestants. D'après un militant anti-Al-Assad cité par l'AFP, plus de 50 000 personnes ont manifesté à Hama, à quelque 200 km de Damas. Par ailleurs, l'Observatoire syrien des droits de l'homme, évoque 34 personnes tuées dans cette ville. Des dizaines d'autres personnes auraient été blessées par les tirs des forces de sécurité qui cherchaient à disperser la foule. Le régime syrien commence à paniquer sérieusement. Les forces de sécurité ont reçu des ordres pour ouvrir sans ménagement « le feu directement" sur les manifestants. Hama est une ville hautement symbolique pour le mouvement de contestation. Elle avait été le théâtre de violents affrontements lors de la révolte de 1982, entre les Frères musulmans et l'armée syrienne. Entre 10 000 et 25 000 civils avaient alors été tués pendant les vingt-sept jours de siège sans que la communauté internationale ne lève le petit doigt. L’ONU, par la voix de son SG, Ban Ki-moon a appelé aujourd’hui le régime syrien à l’arrêt immédiat de la répression.

Réunion de l'opposition à Antalya

C'est une première pour les Syriens. Une réunion a rassemblé plus de 300 opposants au régime de Bachar Al Assad à Antalya (Syrie). Il y avait toutes les tendances (Kurdes, Frères musulmans, démocrates, etc). L'objectif ? Coordonner les manifestations, porter l'aide à ceux qui en ont besoin et faire parvenir des moyens de communications comme des téléphones satellitaires pour pouvoir communiquer avec l'extérieur

Sources AFP

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