Des cyberattaques « chinoises » prennent pour cible les Etats-Unis

Des cyberattaques « chinoises » prennent pour cible les Etats-Unis

La guerre froide se déplace dans les circuits internet. A la manœuvre, une génération de hackers pour lesquels aucune frontière n’est infranchissable. Leurs cibles ? Des hauts fonctionnaires américains, des journalistes, des officiers supérieurs et des opposants chinois.

La menace viendrait de Chine. Plusieurs cyberattaques ont visé le moteur de recherche Google. Selon un message de Google diffusé sur internet par l'un de ses responsables, Eric Grosse, une campagne destinée à collecter des mots de passe d'importants utilisateurs de comptes Gmail a été lancée depuis la ville de Jinan, dans l'est de la Chine. Plusieurs officiers supérieurs, opposants chinois et journalistes ont été la cible de ces cyberattaques. Depuis, la contreverse se déplace sur le terrain diplomatique. L'administration Obama juge "très graves" les allégations d'un piratage de comptes Gmail venant de l’empire du Milieu. "Nous sommes très inquiets (...) Ces allégations sont très graves, nous les prenons au sérieux et nous les examinons", a déclaré la chef de la diplomatie américaine lors d'un point de presse. L'affaire est jugée suffisamment sérieuse pour que le président Barack Obama en ait été informé, a ensuite précisé son porte-parole Jay Carney.

Aux Etats-Unis, l’affaire est donc prise très au sérieux. L’enjeu en est conséquent. "Les menaces contre les infrastructures d'information et de communication sont un défi grave à la sécurité économique et nationale des Etats-Unis et de nos partenaires", a commenté Jay Carney. Comme pour se rassurer il poursuit que "nous n'avons pas de raisons de penser" qu'un compte de messagerie électronique officiel du gouvernement américain a été piraté. L’année dernière, Google avait eu un affrontement avec le pouvoir chinois. Cependant il avait fini par céder aux pressions chinoises. Après s'être dit excédé par la censure en Chine et les cyberattaques venues de ce pays, le groupe avait décidé en mars de ne plus censurer son site en chinois et de le transférer à Hong Kong. La Chine, qui compte quelque 457 millions d'internautes, a mis sur pied une "Grande muraille informatique" ("Great Firewall"), qui censure sur le Net les sujets sensibles, comme les droits de l'Homme et les critiques du régime communiste, et bloque Facebook, Twitter, Dailymotion ou YouTube.

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