Algérie-France : les dossiers Total, Renault et Lafarge toujours pas réglés

Algérie-France : les dossiers Total, Renault et Lafarge toujours pas réglés

Trois projets d’investissements français en Algérie sont toujours en suspens. Il s’agit, des projets de Total, Lafarge et Renault, a indiqué aujourd’hui à Alger, Jean-Pierre Raffarin, à l’issue du Forum de partenariat Algérie France. Le secrétaire d’Etat français chargé du commerce extérieur, M. Pierre Lellouche a déclaré avoir demandé au premier ministre Ahmed Ouyahia, « plus de flexibilité » pour ce qui concerne la règle des 51/49%. Le premier ministre algérien a discuté trois heures et demie avec les deux hôtes français.

Le Forum de partenariat Algérie-France a pris fin ce mardi avec à la clé, la signature de deux contrats de partenariat. Le premier a été conclu entre l’assureur français Axa et ses deux partenaires algériens, la BEA, le Fonds algérien d’investissement (FNI) tandis que le second concerne Saint-Gobain qui a paraphé, hier, les conditions de la reprise de l’entreprise publique Alver, transaction effectuée en 2007 et restée en litige depuis. L’annonce a été faite aujourd’hui à Alger par MM. Jean pierre Raffarin, ancien premier ministre français et Mohamed Benmeradi, ministre algérien de l’Industrie de la PME et de la promotion des investissements. Les deux hommes, mandatés par leurs gouvernements respectifs pour débloquer des dossiers de partenariats en suspens depuis plusieurs années, ne sont pas encore parvenu à désamorcer les différents inhérents aux projets d’investissement de Lafarge, Renault et de Total. Pour le cas de Lafarge, Benmeradi s’est contenté de dire que le géant français des matériaux de construction est en association avec le groupe public Gica qui détient 65 % du capital contre 35 % pour Lafarge. Seulement, il n’a pas précisé si cette répartition du capital porte sur le prochain investissement prévu à Constantine entre les deux partenaires ou un simple rappel de leurs parts dans la cimenterie de Meftah ou le management échoit à Lafarge depuis 2008. Il a toutefois affirmé que Lafarge et la SGP-Gica sont en discussion pour le lancement de nouveaux investissements. Jean Pierre Raffarin, en revanche a cité Lafarge qui il a désigné par le mot « cimenteries » dans la liste des trois dossiers « en discussion », aux cotés de Renault et de Total.

Le dossier Renault renvoyé pour ce mois

Pour ce qui concerne Renault, l’ancien premier ministre français a indiqué que le projet butte sur des détails liés à l’aspect commercial. Il a annoncé qu’une réunion entre les deux parties aura lieu au cours du mois de juin pour tenter de trouver une issue. Le projet de partenariat entre Total et Sonatrach pour la construction d’une usine de vapocraqueur d’éthane à Arzew, traine pour des raisons logistiques. « Il s’est avéré que les réserves d’éthane à Arzew ne sont pas suffisantes pour alimenter l’usine. Il y a possibilité de ramener la matière première à partir de Hassi R’mel mais cela implique des coûts supplémentaires que les deux parties n’ont pas prévu dans l’accord cadre signé entre les deux partie en 2007 », a expliqué Benmeradi.

Cinq projets débloqués

Jean-Pierre Raffarin et Pierre Lellouche, ont passé trois heures et demi avec le premier ministre Ahmed Ouyahia. «Les échanges étaient très franches et nous avons expliqué au premier ministre que le gouvernement algérien peut faire preuve de flexibilité pour ce qui concerne la règle des 51 / 49% » a déclaré Lellouche à la clôture du forum de partenariat. Le ministre français a avancé que les 5 milliards d’euros d’investissement français, annoncé par le président Sarkozy lors de sa visite à Alger en 2007 ont été atteint. M. Pierre Lellouche a cité les 5 projets d’investissements débloqués par Jean-Pierre Raffarin et Benmeradi ces derniers mois. Il est question du partenariat de Macif avec la SAA, la BADR et la BDL dans le domaine des assurances (IARD et vie) et la construction par Cristal Union et le groupe algérien La Belle d’une raffinerie de sucre. Le troisième dossier concerne l’usine de montage Alstom de rames de tramways à Annaba (JV Alstom – Ferrovial – EMA). Ceci en plus du partenariat entre Bretagne International et l’Institut algérien de l’élevage (ITELV), pour développer la collecte de lait frais. L’autre dossier, et non des moindres, que le duo Raffarin-Benmeradi a fait aboutir et celui de Sanofi-Aventis qui prévoit d’investir plus de 70 millions d’euros pour la construction d’une unité de production majeure de médicaments à Sidi Abdellah.

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Commentaires (2) | Réagir ?

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karim Aït Aïssa

Nous sommes en train d’assister au redéploiement de la force économique française qui a pour mission – en plus celui de ramasser le maximum de fric dans un minimum de temps - d’aider les Bouteflika à demeurer toujours au pouvoir, cela bien au-delà de 2014. Abdelaziz Bouteflika n’avait d’autre choix que d’accepter l’aide proposée à Deauville, en contrepartie de son appui personnel à l’installation des grandes entreprises françaises.

Deal à Deauville…On va assister, dans les semaines à venir à un début d’une vaste opération visant à réduire au silence, de façon imperceptible et au cas par cas, toutes les voix qui causent problème aux intérêts de la France officiel et les tenants du pouvoir en place. El Watan, le Matin ainsi que le groupe Cévital sont déjà dans le viseur,

en attendant tous les autres…

« …Parce que si elle prospère, nul ne la nomme trahison. » ck

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ali Foughali

Est-ce qu'avec l'accord de partenariat en matière d'assurance les Algériens résidant en France vont pouvoir utiliser l'assurance française sur le territoire algérien et réciproquement ?