Maroc : une manifestation réprimée par la police

Maroc : une manifestation réprimée par la police

Depuis février, la rue marocaine ne décolère pas. De véritables réformes politiques allant dans le sens d'une monarchie constitutionnelle sont exigées par les manifestants.

Dimanche à Casablanca (Maroc), la police marocaine a usé de la matraque pour disperser un rassemblement antigouvernemental. Bilan de cette intervention particulièrement musclée ? Plusieurs dizaines de blessés parmi les manifestants rapportent les organisateurs. Comme dans tous les pays fermés de la rive sud de la Méditerranée, la manifestation était interdite et la police avait réagi à des «provocations systématiques» de la part des protestataires.

L’effet des révolutions tunisienne et égyptienne a touché aussi le Maroc. Et depuis février, les manifestations en faveur de réformes politiques se succèdent au Maroc. Cependant, selon les observateurs, la police a particulièrement durci ses interventions en dispersant sans ménagement les rassemblements. Mounaim Ouihi, un des organisateurs de la manifestation de Casablanca, a déclaré que 15 000 personnes s'étaient réunies dans le quartier de Sbata pour réclamer des libertés et des emplois. Il a précisé que la police avait bloqué les rues pour empêcher d'autres manifestants de rejoindre le rassemblement. «Le gouvernement dit qu'il a des problèmes financiers, qu'il ne peut pas satisfaire nos demandes, mais il n'y a pas besoin de budget pour la liberté», a déclaré Mounaim Ouihi.

Le ministre des Communications et porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, justifié la répression policière par "des provocations " de la part des manifstants. Il a confié que des contre-manifestations avaient eu lieu dans la journée à Casablanca et à Fès par des Marocains protestant contre les dommages à l'économie provoquées par la contestation. Mais on connaît aussi la capacité des régimes à mobiliser des franges de la population pour le louer. On se souvient notamment des "baltaguias" égyptiens sur leurs chameaux ou les manifestations de soutien à Ben Ali, au lendemain de l'un de ses discours. Enfin, il y a une semaine, le Makhzen marocain avait accusé les islamistes et l'extrême gauche d'attiser les braises de la protestation dans le royaume sous couvert de manifestations en faveur de réformes démocratiques.

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Ali Mansouri

Et dire qu'il n'y a pas si longtemps un certain journaliste a vanté toue honte bue "la démocratie marocaine" "première démocratie au Maghreb" et bla bla, de qui se foutent certains pros mekhzéniens qui investissent nos journaux pour diffuser la propagande mekhzénienne, il écrivent des articles sur nos journaux à des fins de propagande pro-makzhène. Il faut arrêter de défendre l'indéfendable et cesser surtout de prendre les lecteurs algériens pour des abrutis et de tenter de faire croire que le Maroc est démocratique, une insulte à l'intelligence des 2 peuples voisins. Le régime féodal marocain est l'un des pires de la région, j'encourage les jeunes du Maroc, ceux du groupe 20 février, de persister dans leurs manifestations afin de faire chuter leur régime féodal marocain, et à sa tête le roitelet petit fils du Glaoui, qui livre le Maroc pieds et poings liés à la drogue et à toutes les perversions, ce régime féodal du Maroc est un vrai poison pour toute la région. Les Algériens eux haïssent le pouvoir algérien, ce qui manque en Algérie, c'est une cohésion des revendications politiques et sociales, tout les mouvements de protestation en Algérie doivent s'unir et demander la chute du régime algérien pur et simple. Nous devons débarrasser l'Afrique du Nord de tous les tyrans.

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Bey Mustapha BEBBOUCHE

Mounaim Ouihi a bien trouvé la réplique ; un grand bravo quand il dit «Le gouvernement dit qu'il a des problèmes financiers, qu'il ne peut pas satisfaire nos demandes, mais il n'y a pas besoin de budget pour la liberté».

Le Printemps Arabe avance et c'est un bon signe pour la jeunesse Libre !