Ahmed Ouyahia ou l’aveu d’échec

Ahmed Ouyahia ou l’aveu d’échec

Le chef du gouvernement avoue à demi-mot qu’il a échoué. Du coup, c’est son conte économique qui se transforme en vaudeville. «Le gouvernement affirme officiellement que le climat des affaires a besoin d'une amélioration. Pour preuve l'Algérie occupe le 136e rang parmi 183 pays selon un classement concernant le climat des affaires établi par la Banque mondiale à la demande de la Banque d'Algérie», a affirmé Ahmed Ouyahia, à l'ouverture d'une «tripartite», qui regroupe le gouvernement, l’UGTA et des organisations patronales.

Même en prenant soin de mettre les formes lexicales, dont il est friand, Ahmed Ouyahia admet l’échec de sa gouvernance. Après 9 ans cumulés à la tête du gouvernement, Ouyahia admet que «le climat des affaires pas bon pour les investisseurs ». Faisant fi de faire une révélation aux opérateurs économiques, il poursuit : "Le gouvernement n'a aucun complexe à vous le dire car c'est la réalité (...) vous faites face à des obstacles dans les domaines foncier et bancaire et même pour vous raccorder au réseau électrique... ce sont des vérités". Seulement avant d’entendre cette phrase

La réalité finit toujours par rattraper ceux qui s’enferment dans la négation. La fuite en avant. Ouyahia semble l’avoir compris - sans l’excuser toutefois - quand il précise : "J'ai décidé d'évoquer publiquement cette question pour vous assurer que le gouvernement ne s'est pas enfermé dans une position de vainqueur. Il y a des réalisation dans le secteur économique qui doivent être signalées comme il y a des insuffisances qu'il faudra pallier", a encore dit le Premier ministre. Selon lui "l'Etat est le premier investisseur en Algérie avec 14 milliards de dollars depuis janvier 2010".

Un aveu avec bien du retard

Pour diversifier l’activité — objectif primordial du gouvernement — il faut un climat des affaires plus propice à l’initiative privée, avait déclaré Joël Toujas-Bernaté, chef de mission du FMI pour l’Algérie en janvier dernier. Ouyahia a dit aujourd’hui la même chose cinq mois plus tard. Dans entretien au bulletin du FMI en ligne, M. Toujas-Bernaté détaillait les conclusions de l’analyse effectuée par le FMI. Il disait entre autres : «L’Algérie a besoin d’avoir un climat des affaires plus propice au développement du secteur privé. C’était un objectif prioritaire au début de la décennie, mais il a été supplanté par de vastes programmes d’investissement public. Il faudra que les autorités algériennes continuent à revoir leur stratégie pour permettre l’émergence d’un secteur privé plus vigoureux et diversifié. Le gouvernement a mis en place en 2009 une nouvelle réglementation des investissements directs étrangers qui limite la participation étrangère aux nouveaux projets. Le but était de promouvoir de nouveaux partenariats avec des investisseurs nationaux, mais en réalité, on a constaté une diminution sensible des flux d’investissements étrangers déjà peu abondants.»

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Commentaires (9) | Réagir ?

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Omar Mazri

Flagorneur ! A votre place je me serais tu, mais j'avoue qu'il faut de l'audace pour le faire. Et pourtant vous en avez à en revendre, vous portez bien votre appellation d'homme des sales besognes, continuez et surtout ne changez pas, vous êtes bien comme ça et vous nous avez habitué à vous connaitre ainsi surtout. Tilmidhoun Moujtahid.

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Habib Djarmouni

Quand on fait un aveu comme celui là il faut se suicider. Mais le chef de la maffia, le Tahkout, n'a pas le courage de se faire hara kiri. Les lâches nous gouvernent !!!! Ils mènent le pays à la faillite depuis 1998 et ils ne démissionnent même pas. Comment voulez-vous qu'un type qui fait dans le transport des étudiants (au lieu de leur créer des cités universitaires) et les minoteries puisse gouverner un pays ? Idem pour le n... qui se prend pour le Père Noel et qui distribue l'argent public comme s'il était le sien !

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