Barack Obama reconnaît "les limites" des opérations en Libye

Barack Obama reconnaît "les limites" des opérations en Libye

Peu avant la conférence de presse conjointe, MM. Cameron et Obama avaient tombé la veste, sous un soleil radieux, pour servir des saucisses et des steaks à des militaires lors d'un barbecue organisé dans le jardin du 10, Downing Street.

Le président américain Barack Obama a reconnu mercredi "les limites inhérentes" aux opérations en Libye, circonscrites à des frappes aériennes, et appuyé les efforts visant à lancer au prochain G8 un "programme de soutien" politique et économique au "printemps arabe".

"Dès lors que vous excluez le recours à des troupes au sol, vous êtes confrontés aux limites inhérentes aux opérations aériennes", a déclaré le président américain au deuxième jour d'une visite d'Etat à Londres.

Mais, a-t-il affirmé, "au bout du compte, cela va être un processus lent, continu". "Nous continuerons ces frappes jusqu'à ce que les attaques de (Mouammar) Kadhafi contre les populations civiles cessent (...) Le temps travaille contre Kadhafi", a assuré le président américain lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre britannique David Cameron.

"Il est impossible d'imaginer l'avenir de la Libye avec Kadhafi au pouvoir, il doit partir", a-t-il renchéri, refusant de confirmer l'envoi d'hélicoptères britanniques en Libye.

Pour accroître la pression, Londres et Washington vont promouvoir un "programme de soutien" politique et économique au "printemps arabe" lors du G8 de jeudi à Deauville en France, a annoncé M. Cameron.

"Le président et moi-même sommes déterminés à être du côté de ceux qui oeuvrent pour la liberté (...) C'est le message que nous adresserons au sommet du G8 où nous appuierons un vaste programme de soutien politique et économique aux pays qui veulent des réformes", a-t-il ajouté.

"Nous discuterons demain (jeudi) avec nos partenaires du G8 comment certains d'entre nous, au sein de la communauté internationale la plus large, peuvent soutenir les pays qui construisent la démocratie", a déclaré de son côté M. Obama.

Paris souhaite faire de Deauville le "moment fondateur" d'un nouveau "partenariat de longue durée" entre les pays arabes qui soutiennent la démocratie et le G8 (Etats-Unis, Russie, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Canada), selon l'Elysée.

L'Egypte et la Tunisie, dont les saisons touristiques s'annoncent désastreuses, ont chiffré leurs besoins: 10 à 12 milliards de dollars pour Le Caire jusqu'à la mi-2012, tandis que Tunis demande 25 milliards de dollars sur cinq ans.

Barack Obama a en revanche appelé le président du Yémen Ali Abdallah Saleh à céder le pouvoir "immédiatement", après de nouveaux affrontements qui ont fait 38 morts mardi, suite au refus du président de signer un accord sur une transition pacifique du pouvoir.

Le président américain a par ailleurs qualifié d'"erreur" le projet de demande de reconnaissance d'un Etat palestinien à l'ONU, de la part des intéressés, sur la base des frontières de 1967.

"Je suis persuadé que choisir la voie de l'ONU pour les Palestiniens plutôt que de s'asseoir à la table des négociations avec les Israéliens serait une erreur", a-t-il jugé. "Je suis confiant quant à la possibilité d'un accord de paix" au Proche-Orient, mais "cela demandera des compromis déchirants de part et d'autre", a-t-il averti.

Peu avant la conférence de presse conjointe, MM. Cameron et Obama avaient tombé la veste, sous un soleil radieux, pour servir des saucisses et des steaks à des militaires lors d'un barbecue organisé dans le jardin du 10, Downing Street.

En milieu d'après-midi, le président Obama devait prononcer devant les deux chambres réunies du Parlement britannique le discours "phare" de sa tournée de six jours en Europe (Irlande, Royaume-Uni, France et Pologne), selon ses conseillers.

Cette rare allocution au Parlement britannique, une première pour un président américain, sera l'occasion de réaffirmer l'attachement des Etats-Unis à leurs alliés et partenaires européens, après un début de présidence marqué par un relâchement de la relation transatlantique.

AFP

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Hawa Nassim

Ce n'est nullement la population libyenne qui préocupe les occidentaux à leur tête la France de Nicolas Sarkozy, mais c'est bel et bien les richesses du sous sol de ce pays. Un néo colonialisme est entrain de s'installer en afrique du nord. A défaut de Moubarak on a invité Bouteflika pour faire de la figuration.