Bouteflika-Sarkozy : un même objectif ?

Il ne faut pas attribuer à Sarkozy des qualités qu’il n’a pas. Ce n’est pas un visionnaire capable d’élaborer des stratégies à long terme on l’a déjà vu. Alors premier constat : Sarkozy a besoin des voix du vote des Français d’origine algérienne, il vient faire son cirque c’est tout. D’un autre coté Bouteflika a besoin d’appuis, de soutien pour protéger sa baraque et la France pèse lourd sur la scène internationale. Donc les deux chefs trouvent une sorte de synergie électoraliste d’un côté et de l’autre coté sécurisante pour le régime de Boutef. Attribuer des qualités de stratège à l’un ou à l’autre est une erreur. Si stratégie il y a elle serait pour Sarkozy d’étendre les frontières de l’Union européenne jusqu’à la rive sud de la Méditerranée. Parce les règles l’imposeront et de toute façon si l’Europe veut s’en sortir face aux pays émergents elle n’a pas le choix car les synergies tant recherchée ne peuvent être qu’en Afrique et essentiellement la rive sud de la méditerranée sinon c’est la Chine qui viendra au Maghreb taquiner l’Europe avec ses produits infiniment moins chers et désormais de bonne qualité grâce justement aux potentialités africaines. Or Sarkozy ne joue pas cette carte il a peur d’Angela Meckel qui, allemande qu’elle est et depuis Bismarck, n’a jamais accordé d’importance à l’Afrique. L’intérêt de l’Europe en particulier passe inévitablement par l’intégration du Maghreb dans sa géographie et la police Frontex sera basée sur la rive sud. C’est d’un naturel foudroyant, Sarkozy le sait mais il n’y peut rien ! Et de toute façon il est tellement petit qu’il n’y accordera pas d’importance juste pour plaire à Angela. En gagnant des voix il aura atteint son but ; un but mineur au regard des enjeux énormes de la prochaine décennie. Bouteflika - encore plus petit que Sarkozy - espère éviter des remarques fâcheuses qui si elles venaient de la France seraient fatales pour lui et son régime. Dans ce qui se passe je ne vois rien de grand : ni la grande politique - celle des grands hommes - ni les grandes stratégies dignes de ce nom. C’est plutôt un jeu de petits dans lequel ils seront tous les deux gagnants.

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