La police charge les étudiants à Alger

La police charge les étudiants à Alger

La police a encore sévi à Alger ce dimanche. Cette fois, c'était contre les étudiants en pharmacie et chirurgie dentaire qui manifestaient pour la reconnaissance de leur statut. Le site internet TSA parle d'une dizaine de blessés pami les manifestants. Alors que l'état d'urgence est levé, depuis quelques semaines les services de sécurité ont renforcé leur présence dans la capitale, empêchant du coup tout mouvement de protestation.

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Commentaires (7) | Réagir ?

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Atala Atlale

Mon cher Annabi, vous n'avez passé qu'un temps pour avoir un aperçu de ces choses qui ne devraient pas exister dans un pays qui se prétend démocratique. Je ne sais quant à moi d'où leur vient à ces fonctionnaires indélicats que vous évoquez -en arrivant au port - cette assurance qui leur permet d'agir de la sorte. Peut-être parce que la majorité n'ose pas leur tenir tête comme vous le faites.

J'espère quand même que les choses changeront dans le bon sens, que des responsables intègres veilleront à éliminer cette vermine qui salissent l'image d'un pays et d'un peuple qui n'est pas si exigeant pour être heureux

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ali Foughali

J’écris cet article, non seulement pour dénoncer leur agissement connu de tous, mais aussi pour apporter un témoignage en espérant que cela change, mais je vous le dis franchement, ce changement ne sera pas pour demain la veille !!!

Cette année au contraire des autres années, j’ai voulu passer les 3 semaines du ramadan et l’aïd au côté de ma famille à Annaba. Cela faisait plus de 9 ans que je n’avais gouté à l’ambiance de cette période au bled, et dieu sait qu’elle est magique. J’ai décidé de prendre le bateau à partir du port de Marseille, car étant une personne handicapée de plus de 80%, je voulais avoir mon véhicule à disposition à Annaba afin de me déplacer plus facilement.

Le voyage au bord de « Djazaïr II » a été catastrophique, je relaterai les événements dans un autre article, mais cela n’était rien par rapport à l’agression que j’ai subi au port de Annaba. Franchement je pensais que le passage de la douane serait une formalité, d’une part par la période du ramadan, et d’autre part par la demande formel du président Bouteflika demandant de bien accueillir la diaspora algérienne de retour au bled après une ou plusieurs années passée loin de leur famille. Arrivé à Annaba vers 9h15, comme il est de coutume nous sommes dirigés vers un grand hangar où se trouve la PAF, la police et la douane, cette dernière attendait les voyageurs comme un clan de chacals attendant leur repas du matin.

Les formalités au niveau de la PAF et de la police se passent sans encombres. Mes papiers en main je me dirige vers mon véhicule, attendant un douanier pour les dernières formalités. Après quelques minutes d’attente un « pitbull » s’approche, ni salam ni sourire et me demande sur un ton peu poli « aabit lekwakhet tewaak ? » (As-tu remplis tes papiers), une réponse affirmative le fit approcher de moi, stylo et carnet à la main et me demande ou est-ce que je vais ? Je lui réponds « Annaba ».

Sans me regarder, il me demande avec un ton incompréhensible le nom du bateau dans lequel j’étais, tout en écrivant dans une feuille du carnet « Tassili II ».

Je lui demande alors poliment de répéter la question. Il me réponde agressivement : « Quand je te pose une question répond moi », je lui réponds que je n’avais pas attendu sa question, touts en disant que j’étais sur « Djazair II » et non le Tassili.

Ce qui a hérité notre pitbull qui commençait à montrer ses crocs.

- « Descends tous tes bagages de la voitures » me demande-t-il avec agressivité

- « C’est impossible, tu vois bien que je suis handicapé »

- « Cela n’est pas mon problème, descends tes bagages »

- « Comment veux tu que je le fasse, tous seul je ne peux pas »

- « Ce n’est pas mon problème, comme tu as pu les mettre dans la voiture en France, comme tu vas pouvoir les descendre »

- je lui ai répondu en essayant de garder mon sang froid « En France, il y a des gens de bonne volonté qui m’ont aidé pour mettre les bagages dans la voiture »

- « Si en France la douane te demande de descendre tes bagage tu l’aurais fait sans sourciller »

- « Si nous étions en France, il y aurait une personne pour m’aider, ce que je sais, c’est que je ne peux pas descendre les bagages ni en France ni ici »

Je ne vous cache pas, l’humiliation et « hogra » que j’ai ressentie lorsque ce pseudo représentant de l’état algérien me demande à moi, personne handicapée de porter les bagages alors qu’il voyait très bien que cela m’était impossible avec mes deux béquilles.

Ce que cherchait ce charognard c’est un ou deux billets de 20€ que j’ai refusé de lui donner même sous la menace de foutre toutes mes affaire en l’air.

Voyant ma volonté à ne pas céder à sa demande, il s’approche de moi en adoptant une méthode plus douce.

D’un ton nettement plus cordial il me demande : « combien d’argents as tu déclaré ? »

- « J’ai déclaré 300 €, plus un ordinateur portable, et un APN »

- « Tu as que 300 € ? »

- « J’ai aussi 700 DA, reliquat de mon précédent voyage »

- « C’est tout ce que tu as ? » me demande-t-il toujours avec le même ton

- « C’est tout ce que j’ai »

- Il me chuchote « Kechma Kayen », c’est-à-dire si j’avais de l’argent en plus pour lui

- J’ai répondu ironiquement, « Si j’avais plus, je t’aurais donné, mais j’ai rien à t’offrir ».

Cette réponse n’a pas était du goût de notre « pitbull » qui a compris que je ne lui donnerais rien, et qu’il ne fallait pas qu’il compte sur moi pour renflouer son portefeuille.

Alors il change de ton

- « Je t’ais demandé de descendre tes bagages du véhicule, qu’est-ce que tu attends ? ».

- « Je n’attends rien, je te dis que je ne peux pas ».

A cet instant je pensais perdre mon sang froid, mais je me suis dis qu’il n’attendait qu’un faux-pas de ma part pour légitimer son comportement ignoble, je me suis vite calmé.

Il me demande alors de lui montrer les 300€ - ce que j’ai fait sur le champ -. Il me demande ensuite de lui donner mon portefeuille, étonné, je le lui remets, en lui précisant qu’il n’allait rien trouver. Ce qui fut le cas. Même chose avec ma sacoche.

Dépité, il se dirige vers le coffre de la voiture et commence à descendre avec beaucoup de difficulté un gros sac « TATI » qui pèse vers les 40 Kg, puis fait appel à un homme assez âgé pou venir descendre tous mes bagages. Et me demande ce que mes sacs contenaient.

- « il n’y a que des cadeaux pour la famille et amis »

Il ouvra le sac, et fouilla sans réelle volonté, et me lance « Blani Rabi Bik ».

Ce qui m’a fait sourire, normal il n’a rien obtenu de ma part.

Il demanda au vieil homme de remonter tous les bagages et il fit appel à son supérieur pour le cachet et la signature de sortie.

A cet instant, je me suis dis que le calvaire était terminé, ce qui n’était pas vraiment le cas.

L’officier s’approche et me demande toujours d’un ton peu cordial et très agressif combien d’argent j’avais déclaré.

Je pensais que j’étais passé dans une nouvelle dimension, et que je revivais mon calvaire avec le « pitbull »

- « 300 €, je l’ai déjà dis à votre collègue »

- « Montre les moi »

Ce que je fis dans la seconde.

- « Tu as que ça ? »

- « Oui, j’ai rien d’autre, sauf 700 DA, car j’ai mon propre argent en Algérie »

- « Donne-moi ton portefeuille »

D’un geste brusque je lui tends le portefeuille en lui disant que son collègue l’avait déjà fouillé ainsi que ma sacoche et qu’il n’avait rien trouvé.

Il se dirigea ensuite vers la voiture, en me demandant si je n’avais rien d’autre. Il souleva le revêtement du coffre en espérant trouver je ne sais pas quoi.

Le 1er agent (Le pitbull pour les intimes) me demanda alors si j’étais étudiant, je répondis par une affirmation.

En effet sur le passeport il est mentionné que je suis étudiant, ce qui n’est plus le cas depuis 4 ans, mais comme les étudiants aux yeux des douaniers sont des personnes sans grandes ressources, je me suis dis qu’en leur disant cela ils allaient enfin me foutre la paix.

Ce qui fut le cas, l’officier ayant entendu ma réponse, se dirigea vers la table et signa enfin le document pour ma sortie.

La fin du calvaire ? Presque.

Je me dirige enfin vers la sortie, dégouté par le comportement des ces représentant de notre pays, je suis alors arrêté par un policier qui me demande mon passeport, je le lui donne.

En le lisant, il répète 3 ou 4 fois mon nom, sourire au coin il me demande si j’ai du parfum ou des friandises.

Je lui réponds d’un ton sec et ironique que j’ai un flacon de parfum vide dans mon sac, que je peux lui offrir.

D’un regard nettement moins jovial qui semblait dire « Tu te fou de ma gueule », et son sourire au coin qui a disparu, il pensait me faire peur.

Dans l’état dans le quel j’étais, cela ne m’a fais ni chaud ni froid, et il a dû s’en rendre compte, car il me redonne mon passeport en m’indiquant la direction que je dois suivre.

200 m plus loin, un douanier m’arrête et me demande mon passeport et l’autorisation de circulation de mon véhicule. Je me suis dis un emmerdeur de plus !! Mais ce ne fut pas le cas, l’agent me rend mes documents et me dis « Allah i sahel ».

Ouff enfin un personne normale dans cette jungle de corrompus.

10 mètre plus loin aux portes de la sortie, je suis arrêté une énième fois par un agent de police, il me demande le passeport et l’assurance de la voiture.

Je lui donne mon passeport et lui dis que je n’ai pas eu le temps de faire l’assurance dans le bateau.

En effet fatigué par le trajet Paris - Marseille de 23h à 7h du matin et des procédures d’embarquement de 7h à 11h30, puis l’embarquement de 12h à 13h, je me suis endormi entre 14h et 17h dans le bateau, et c’est justement cette heure qu’on choisie les assureurs pour monter leur stand sans autre horaire, car le nombre de véhicules ne dépassé pas la soixantaine.

Le policier m’informe que le véhicule ne peut sortir du port sans assurance.

Je lui réponds que je vais la faire le plus rapidement possible. Le policier ne voulait rien entendre :

- « Va la faire près du bateau »

- « Il y a que la douane et la police au niveau du bateau, je n’ai pas vu d’assurance »

- « Ce n’est pas mon problème, tu fais demi-tour et tu vas me chercher une assurance »

- « Où est-ce que tu veux que je trouve un assureur dans le port »

- « Tu fais demi-tour et tu vas me chercher une assurance, sans assurance ta voiture restera dans le port »

Est-ce que cet agent voulait aussi renflouer son porte-monnaie ? Allah ou Aalam, tout ce que je sais, c’est que lorsque j’ai choisi l’option de rien lâché, et que j’ai commencé à manœuvrer pour faire demi-tour, il m’arrêta en me redemanda mon passeport en demandant si j’étais une personne handicapée.

J’ai répondu que oui, en lui montrant mes béquilles et l’aménagement de ma voiture.

Il me rend le passeport et d’un signe de la tête me dit d’avancer vers la sortie, ce que je fis très très vite.

Soulagé vous allez me dire, non plutôt dégoûté !! Dégoûté par ce calvaire que je viens de passer, dégoûté par ces représentants de l’ordre algérien corrompus jusqu’à la moelle épinière !! Dégoûté par la façon dont on nous traite, alors que nous voulons seulement rendre visite à nos parents, familles, amis que nous n’avons pas vus depuis quelques années !! Dégoûté par le non respect de l’handicape !! Dégoûté par leur non respect du mois sacré du ramadan !! Dégoûté par leurs attitudes de rapace, attendant les voyageurs comme des proies à dépouiller !! Dégoûté par leur cupidité, leur avidité, leur faim d’argent facile !!

Que fait l’Algérie pour protéger ses enfants de ses vautours affamés ? La douane n’est-elle pas le premier représentant de l’état aux frontières ? Venez pas me dire que les hautes autorités ne sont pas au courant des ses agissements, je n’y crois pas un mot. Que ce soit à la présidence ou aux ministères, ces agissements sont connus, malheureusement ils ne peuvent ou ne veulent rien faire.

Avec toute la volonté du monde, Bouteflika en personne ne pourra pas nettoyer cette pourriture qui jonche nos ports !! Ni lui ni autre personne.

En prenant la route de la corniche de Annaba en direction de la maison familiale, le sentiment de joie de la veille s’était estompé, laissant place à la colère. J’avais les larmes aux yeux, non de joie mais de dégoût. Le grand bleu défilait devant moi, en ce 7 ème jour de Ramadan, et tout ce que je voyais s’était les images de ces agents en bleu ou en vert m’agressant.

Si je n’aimais pas l’Algérie, je ne reviendrai plus jamais

Et comme dernier mot je dirais « Que dieu vous envois en enfer, bande de charognard »

35 jours plus-tard

J’ai écris ce récit (En résumant) deux jours après avoir vécu ce calvaire, et les expressions utilisés, sont ceux qui sont venus à cette instant, même si la colère s’est atténuée depuis, je garde ce récit comme tel, car j’assume entièrement mes dires.

Le retour via le port de Skikda après 35 jours à Annaba fut moins tumultueux, la douane au niveau de ce port est nettement plus professionnelle, je ne sais pas si c’est parce que nous quittions le pays qu’il ne nous embête pas, mais franchement les agents et les officiers de ce port m’ont laissé une très bonne impression. A Méditer

El-annabi "

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