Si «pratiquer l'art consiste non pas à copier la nature, mais à l’exprimer » (Balzac) dans ses aspects quelques peu surprenants, il importe aussi de ne pas négliger, dans cet ensemble, la représentation caricaturale de la face plus obscure du monde des hommes. Pas reluisant l’épure de la situation...!!
Essayons-nous donc, par l'écriture cette fois de nous en exprimer.
Je m’excuse aujourd’hui, de titiller l’admiration béate ou non, de toutes ces personnes qui entretiennent, à l’égard de l’organisation de la société européenne, des appréciations admiratives ou d’envie, notamment au plan politique et culturel. Ma méfiance doublée de ma curiosité intellectuelle, pour avoir déjà vécu des situations sociales soumises aux forces du mal, m’a amené à vérifier depuis directement, sur le terrain, ce qu’il en était, au présent et à demeure de ces pratiques prétendues démocratiques, humaines, exemplaires à tous égards, à force de propagande tous azimuts et bourrage de crâne précoce. Déjà asséné en école primaire, quand, ma première classe, était amenée à chanter parfois la marseillaise, devant les monuments aux morts de ma ville natale. Dans un froid toujours glacial, plus de la moitié de mes camarades pieds nus gercés, tenaillés par la faim, tremblaient d’inanition….« Marchons, marchons…… » s’entêtait paradoxalement le couplet !! Tout ce que l’on pouvait imaginer à teneur positive, dans cette société machinée par le verbe creux et l’emphase théâtrale, n’était en réalité qu’un leurre, un lot de consolation d‘aucune valeur ! Et, rassurons les candidats malheureux à l’exil doré utopique ou périlleux en conscience, strictement rien n’a changé depuis mon enfance.

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