DECLARATION DU MOUVEMENT POUR LES DROITS ET LIBERTES

Dans la foulée d’un mouvement social de grande ampleur qui touche l’ensemble des secteurs d’activités, l’université algérienne entre en dissidence pour réclamer un certain nombre de droits : pédagogiques et sociaux. Une marche nationale est prévue pour le 12 avril, à Alger, afin de porter haut l’étendard de ses revendications.

Les étudiants algériens regroupés autour de la Coordination nationale autonome des étudiants (Cnae) entre en scène pour revendiquer le droit de combiner à la fois le niveau des études et le bien être qui sied à la réussite de cet objectif.

De par les questions soulevées, le mouvement de protestation estudiantin est éminemment politique. Il ne saurait en être autrement.

Il faut saluer dans ce mouvement la crédibilité de ses revendications qui dénote une maturité politique annonciatrice de l’éclosion d’un printemps prometteur.

Les étudiants algériens se sont décidés à se doter d’une coordination nationale autonome, signe d’une grande conscientisation et seul moyen de constituer une force qui compte pour accéder d’abord au droit d’avoir des droits. Cette volonté d’autonomie signe l’échec de représentations obsolètes destinées à caporaliser l’université et à la maintenir dans le corset idéologique, dont le fait le plus saillant est l’affaissement du niveau des études et l’absence de perspectives sur le marché du travail.

Les droits sociaux et les droits politiques sont intimement liés. L’un ne va pas sans l’autre. Revendiquant prioritairement les droits et libertés sans exclusive afin de donner les instruments juridiques et politiques au peuple algérien pour son émancipation, le MDL apporte son soutien aux étudiants algériens dans leur lutte pacifique.

La manifestation nationale du 12 avril doit être une démonstration de force, celle de la conviction face à la ruse, de la détermination face au refus.

La persistance du pouvoir à museler toute manifestation dans la capitale est la preuve de son déni de la réalité et de son insincérité à respecter la levée de l’état d’urgence, premier pallier pour conquérir les droits et libertés.

Alger, le 11/04/2011.

Les porte-paroles du MDL :

Abdeslam Ali Rachedi, Ali Brahimi, Tarik Mira, Hamid Ouazar, Yasmina Si Abderrahmane.

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