Saïd Sadi : Docteur Jekyll ou Mister Hyde ?

Point de vue de Kacem Madani
Les mésaventures récentes de notre docteur National font penser au scenario des « douze hommes en colère ». Ce drame judiciaire magistral qui met en scène douze jurés chargés de délibérer sur la culpabilité d'un homme que des témoignages multiples semblent accabler d'un crime, le meurtre de son propre père, qu'il n'a pas commis. Avant même le début des délibérations, le destin de l'accusé paraît réglé d'avance puisque la majorité des jurés est convaincu de sa culpabilité. Son sort semble donc scellé, d'autant que chaque juré est pressé de liquider l'affaire pour rejoindre, qui un Match de foot choc, qui un programme télé à ne pas rater, qui un rendez-vous important. Le coup d’envoi des délibérations est lancé avec deux équipes en disproportion totale, un homme, un seul, fait face à onze autres, décidés à liquider l’affaire et condamner un innocent dans une atmosphère de blagues et de complicité bonne enfant. De fil en aiguille, de vote en vote, le cheminement vers l’issue fatale se renverse. Grâce à une logique d'analyse, à la conviction d'un homme, un seul parmi douze, notre coupable est innocenté au bout de longues heures d'empoignades verbales houleuses et de colère !
Pourquoi tant de courroux ? Pourquoi tant d'acharnement et de tirs croisés politiques sur Saïd Sadi ?
- Il fait le jeu du pouvoir disent les uns !
- C'est un agent du DRS disent les autres !
- C’est un Kabyle inconnu en dehors de la Kabylie pour certains.
- Il représente la France surenchérissent d’autres encore.
Saïd Samedi, comme le surnomment des internautes moqueurs, pour réduire la pertinence de sa démarche et l’intensité de sa popularité, n’en est pas à un coup près ! Et à propos de popularité, comparez donc les interventions d'internautes quand un titre de presse fait référence à Sadi et quand il fait référence à Ouyahia. On aime, ou on n'aime pas, mais ce Monsieur ne laisse jamais indifférent, et n'est ce pas cela le signe fondamental d'une dynamique politique moderne à laquelle l'Algérien lambda souscrit ?
A ces vagues incessantes d’intox se sont rapidement greffées des positions, pour le moins surprenantes, qui semblent faire partie d’un scénario bien réglé pour enclencher une machine de destruction infernale et broyer un Homme politique d’envergure, dont le pays serait bien mal avisé de se passer :
-Bien avant la première marche du RCD, Saïd l'accessible stipule, de Tizi-Ouzou, que la carrière politique de Saïd Sadi serait finie après le 22 Janvier.
-Pendant les marches qui se sont succédé à Alger, les Baltaguias du pouvoir sont lâchés pour l'humilier et rabaisser son aura d’homme politique Propre.
-Aït Ahmed enfonce le clou et énonce, non sans moquerie, et certainement avec la bénédiction du "frère" Mehri, "frère" de Bouteflika, que la marche de l'histoire n'a rien à voir avec le petit footing du samedi à Alger.
-Dimanche 20 Mars, Ferhat Mehenni argue sur Berbère TV que par rapport à Sadi, Aït Ahmed était plus accessible ( !?). C'est à croire que toute amitié est vouée à se transformer en inimitié au bout de 30 ans !
Quelle est la prochaine étape ? Qui se chargera de donner le coup de grâce fatal ?
Notre Dr National ne serait-il en fin de comptes qu'un Dr Jekyll, avenant et charmant le jour, mais un Mr Hyde redoutable, qui se transforme en monstre effrayant la nuit, justifiant un tel lynchage ?
Cette cabale contre un Homme inquiète beaucoup les observateurs apolitiques que nous sommes. C’est à souhaiter l’institution d’une règle qui n’autoriserait la critique que de la part d’adversaires dont le QI est supérieur à une certaine norme. Le nombre de ses détracteurs s’en trouverait, sans le moindre doute, réduit comme peau de chagrin. Mais comme la règle est à celui qui hurle le plus, insulte le plus, vocifère le plus, le camp des détracteurs ne fait que se renforcer, à notre grand regret.
Indiscutablement, l'Algérie a décidé qu'elle pouvait se passer de l'intelligence de ses enfants. Elle continuera à le faire tant que les uns et les autres continueront de refuser le combat des arguments en optant pour celui, bien plus simple mais bien plus stérile, de la délation, des insultes et des hurlements gratuits. A cet égard, Saïd Sadi ne hurle pas, il explique, il analyse il prend des positions, pas toujours les bonnes, certes, mais il s'inscrit dans une dynamique de changement sur le terrain depuis plus de 30 ans, en Algérie et non pas depuis Lausanne, Paris ou Qatar.
Les doutes des uns se dissiperaient très vite, et les certitudes des autres se renforceraient certainement, si L’ENTV pouvait nous gratifier de débats sereins entre opposants de tous bords qui ne donnent pas l’impression d’affronter un ennemi à abattre mais un adversaire politique à battre sur le terrain de l’argument, si tant est que toute référence aux « kala-Allah, kalla rassoul » soit bannie pour de bon, si l’on veut éviter que le cycle infernal des années 1990 ne se reproduise. Un débat de lancement entre deux Saïd: l'accessible, lui qui aspire au trône, et Sadi, pourquoi pas d'ailleurs ? Ou un autre, entre Ouyahia et Sadi, par exemple ?
Mais, nous le savons tous, de tels débats ne peuvent avoir lieu car ils mettraient très vite au grand jour toutes les tares et médiocrités que le pouvoir s’acharne à vouloir cacher, avec un tamis de surcroît, depuis 1962, alors que l’ensemble des Algériens en connait les moindres contours.
Jusqu’à quand cet entêtement à combattre l’expression citoyenne par une répression indigne ?
Ouvrez donc la cage aux oiseaux bonté divine !
Arrêtez d’ainsi nous étouffer à coups d’étreintes impudiques et répugnantes !
L'écrasante majorité des Algériens ne vous aime pas, vous le savez bien ! Alors pourquoi continuer à vous bercer d'illusions et occuper le pouvoir indûment, de surcroit sans conviction aucune pour l'avenir du pays, sinon celui de continuer à le piller sans vergogne tout en tyrannisant un peuple sans défense ?
Laissez donc marcher ceux qui souhaitent participer à une solution pacifique du problème Algérie, à moins que ce qui se passe en Libye ne fasse remonter en vous les démons du sang ?
Non, non et non ! Plus une goutte de sang des Algériens ne doit couler !
Mais comment l'éviter si on ne laisse pas ceux qui proposent des solutions s'exprimer et rassembler autour de projets modernes avant de laisser parler les urnes ? La balle est dans le camp de ceux qui ont confisqué le pouvoir en ignorant la voix du peuple.
En conclusion, au lieu de nous préparer le coup de millions de signatures pour tel ou tel autre candidat du pouvoir, faites donc parler les urnes bon sang ! Et si un Amar Bouzouar inconnu devait l'emporter sans supercherie alors qu'il l'emporte !
Signé : Un citoyen apolitique en colère, parmi des millions d'autres, qui ne souhaite qu'une chose: que sa voix puisse compter un jour dans le destin de son pays, à travers un résultat sorti des urnes et non plus des labos du DRS
Kacem Madani
Commentaires (32) | Réagir ?
Mr Dahmane voici un article qui confirme l'invasion des marocains en Algérie et surtout vers l'Algérois, sans compter ceux, le clan marocains d'Oujda, qui se sont appropriés le pouvoir par la violence, l'imposture, la tromperie et qui détruisent l'Algérie depuis son indépendance, BONNE LECTURE. N'oublions pas les milliers de tabors marocains, de vos propres aveux, qui combattaient les algériens auprès de l'armée française et les milliers d'autres marocains rentrés avec le clan d'Oujda en 1962 en Algérie en traversant les frontières avec chars armes et autres arsenaux militaires. Les authentiques algériens ont à coeur de dévoiler les vrais évènements qui se sont déroulés en Algérie pendant la période coloniale, ce ne sont pas vos liens douteux qui reflètent la version "historique" de l'ancien colonisateurs et ses supplétifs harkis, pieds noirs, selon votre propres aveux qui vont nous impressionner, de la désinformation historique pure réfutées par les historiens et le peuple algérien.
L'invasion
Par Free Algérie
L'invasion
L'Algérois, une chasse-gardée du clan d’Oujda. Vers la disparition de la communauté algéroise de souche?
L’histoire de l’Algérois jusqu’en 1962 était étroitement liée à celle de la Grande-Kabylie. Ces deux région ont toujours constitué une région commune et intégrée, administrativement (régence d’Alger sous les Turcs, département d’Alger sous les Français) et humainement. En effet, Les populations algériennes qui ont toujours peuplé L’Algérois étaient, jusqu’à cette date, d’origine kabyle :Ibn-Khaldoun (histoire des Berbères, Tome 1) nous apprend, qu’au 10 ème siècle, la région était habitée par les Zouaouas et les Flissas, des tribus kabyles. Pendant la colonisation française, la migration des Kabyles vers l’Algérois connaitra, après 1871, date de l’insurrection d’El Mokrani, un grand développement. Les Kabyles peupleront massivement, l’Algérois et contribueront à l’essor économique de la région. En effet, même si le maître d’œuvre était le colon, la main d’œuvre était d’origine kabyle :Les Kabyles ont contribué à bâtir Alger et à la mise en valeur les terres algéroises. En 1962, on peut dire que la population algéroise était, en majorité, d’origine kabyle car jusqu’à cette date, Le mouvement de population allait de la Kabylie vers l’Algérois.
Après le 5 juillet 1962, date d’indépendance de l’Algérie, ce mouvement de population vers l’Algérois va provenir du sens inverse. En effet, la masse d’individus arrivant dans le cadre de l’armée des frontières (armée communément désignée sous le nom de clan d'oujda car l'État-major, sous l'autorité de Houari Boumedienne, était installé à Oujda, Maroc), sera originaire de l’Ouest. A son entrée dans l’Algérois, elle se heurta à une grande résistance de la part des maquisards de la willaya 4 (Algérois). Les combats ont été violents et durs, Cependant, du fait de l’armement moderne fourni par l’Égypte, dont elle disposait, l’armée des frontières finit par prendre le pouvoir à Alger (3 sept. 1962) et imposer sa domination. A la fin du règne de Houari Boumedienne, le clan d'oujda contrôlait toutes les institutions et tout ce qui représentait un pouvoir d’envergure était entre ses mains. Les postes de pouvoir de peu d’importance étaient occupés par des individus que lui-même avait placés. Le clan avaient jeté ses tentacules dans tous les domaines de la société algérienne (administration, économie, politique…). Dès lors, on peut dire que la structure sociale algéroise était divisée entre les la caste d'Oujda et les autres, en majorité, les Algérois de souche. quelle sera l’évolution de cette région sous Chadli?
Sous Chadli, le clan d'Oujda va ajouter au contrôle institutionnel, l’appropriation des richesses sous une forme directe. En effet, la libéralisation de l’économie que ses membres mettront en mouvement leur donne la possibilité de s’accaparer du commerce de l’import-export, d’avoir accès aux prêts bancaires leur permettant de se construire des villas luxueuses et immenses, d’ouvrir des entreprises privées et progressivement de commencer à mettre la main sur les terres de la Mitidja autogérées, privatisées mais aussi les terres de particuliers. Ce dernier processus sera accéléré dans les années 90 par les événements secouant l’Algérois. En effet, les massacres dans les campagnes et les villages de l’Algérois vont avoir deux conséquences: en premier, pousser les paysans, environ 1, 5 millions, à abandonner leurs terres (Algeria-watch. org ''Zouggara en 1997, massacres et déplacement forcé des populations'', 12 août 2010, et ''les déplacements de population :un drame occulté'', avril 2010, google. com), et ''Comité de justice pour l’Algérie''déplacements forcés de population'', ‘’Massacres en Algérie de 1992 à 2004-dossier No. 2. google. com), en second, permettre au clan de peupler la région par des populations étrangères à l’Algérois qu'ils feront venir des autres régions d'Algérie et qui joueront un rôle double:assurer le travail de la terre pour les nouveaux propriétaires du clan d’oujda et fournir des hommes à l’Armée. Une armée formée à l’origine par des gens installés au Maroc et en Tunisie et entrée en Algérie en 1962. Son entrée se fit selon deux axes :La branche tunisienne se déploya dans le constantinois et la branche marocaine dans l’Oranie et l’Algérois. Selon le colonel Bencherif (willaya 4), ''le nombre de militaires rentrés du Maroc en 1962 a pas moins de 10000 hommes, entrainés uniquement pour prendre le pouvoir'' (Étude sur Boumedienne et le groupe d’Oujda, Paya Jean Francois, Google. com). Étant donné l’enjeu algérois, ville de pouvoir, région centrale, on peut supposer que sur les 10000 soldats qui sont entrés en Algérie, environ 8000 ont été lancés dans l’invasion de l’Algérois. Du fait que les frontières entre l’Algérie et les Maroc était fermée entre 1958 et 1962, on peut supposer que la branche Ouest était constitué de Marocains. Aussi, on peut dire que la masse de soldats qui, en 1963, s’installera dans l’Algérois serait d’origine marocaine. Du fait, de sa méfiance envers les populations locales qui se sont opposées à son entrée dans l’Algérois dans le cadre de la willaya 4, elle élargira sa base en recrutant dans ses rangs des individus des autres régions, mais aussi du Maroc comme nous l’Apprend Saad Lounes qui avance que ''jusqu’à la mort de Hassan II en 1999, les membres du clan d’Oujda ont continué à faire venir des membres de leurs familles du Maroc pour les intégrer dans les rangs de l’armée, la police ou l’administration, en falsifiant leur état-civil''. (le clan d’oujda continue à diviser les Algériens, leMatindz, 7 mars 2011). Toutes ces populations transférées vont, en premier, assurer la protection du pouvoir et, ensuite, contrebalancer le poids démographique de la population algéroise de souche, une population acculée à la misère, une situation qui limite le nombre de mariages et donc bloque son accroissement démographique. De fait, on peut avancer que, en plus, du renforcement de son pouvoir et de l’élargissement de ses intérêts, le clan d’Oujda a un projet plus global :peupler l’Algérois par une population ‘’transférées’’et fidèles qu’on encourage à l’accroissement par l’accès aux logements et aux emplois dans le cadre des institutions (armée, police, administration…) et ce, tout en marginalisant la population algéroise de souche :Marginalisation sociale (misère, chômage, baisse de la démographie, ) marginalisation de son rôle pendant la révolution de 1954-62 (voir notre article ''l'arabo-islamisme du clan d'Oujda''... Lematindz, 18 mars 2011) mais aussi marginalisation spatiale. En effet, La tendance est de la concentrer à l’Est d’Alger et de l’Algérois, alors que la communauté issue du clan d’Oujda est en train de s’accaparer l’espace englobant Hydra, Delly Ibrahim, les terres de la Mitidja et l’Ouest de l’Algérois allant d’Alger vers Cherchell. Dans sa politique de régionalisation qui se dessine progressivement, l’Oranie aux Oranais, la Kabylie aux Kabyles, le Constantinois aux Constantinois, le Sahara aux Sahariens, le clan d’oujda s’est fixé comme objectif de débarasser l’algérois de sa population de souche, d’accaparer cette région et de la peupler par des individus issue de sa communauté. La nouvelle aristocratie, en grande partie d’origine marocaine, est en train de se donner une région :L’Algérois, autrement dit, l’Algérois est devenue chasse-gardée du clan d’oujda. Cela dit, contrairement aux autres régions ou la caste au pouvoir évolue parallèlement à la population, dans l’Algérois, la communauté issue du clan d’Oujda se dévellope parallèment (accroissement du pouvoir et des richesses) à la communauté algéroise de souche mais aussi contre elle, car elle a planifié la disparition des Algérois de souche ou du moins leur réduction à un niveau ou ceux-ci ne pourront plus s’opposer à l’accaparement de leur région. Le point de non-retour serait-il atteint?
Aristote (ys)
Monsieur SAADI c'est tromper de socièté il a déjà dit, moi je crois qu'il n'a pas assimiler le principe "démocratie" être démocrate, le temps nous à verifier qu'il étais pas un, la preuve le RCD c'est vider tout de ses meilleurs cadres a cause de SAADI, il les chasse, il les excluent.... il a peut-être le mythe de ça personne et son approche de réformer ce systeme par l'entrisme politique ne s'applique pas dans le cas de figure de l'algerie, il ouvre plus de porte a des potentiel client du pouvoir, que lui d'ailleurs est devenus d'aprés des dires, la démocratie est un phénomème urbain c'est né dans les bourgs, et SAADI n'est pas issu de ce milieux, bqx de choses lui manque pour pouvoir s'imposer en leader des démocrate.