Que savez-vous du PAGS, M. Bedjadja ?

Je ne savais pas que lematindz pouvait convenir comme porte-voix à ceux qui, comme ce blog de Bedjaja, qui jusqu'à hier continuait à déverser son venin contre Mohmaed Benchicou. Je me demande ou ils étaient ces personnes quand Mohamed Benchicou croupissait en prison ? Certains parmi ce bon monde découvrent aujourd'hui la résistance et l'opposition au pouvoir, comme Bedjadja qui, lui a besoin de se délester de l'étiquette du PAGS qu'il traine depuis son internement à Bordj Omar Idriss pour se faire place dans " le changement", après avoir occupé par décrets présidentiels des hauts postes au sein de l'appareil d'Etat, pendant que d'autres compères tenaient il y a quelques jours des journaux affiliés aux hommes les plus honnis du pouvoir. ceux-là qui, il n'y a pas si longtemps, considéraient que Toufik est "un opposant crédible" à Bouteflika...pour se reconsidérer juste après pour clamer à ceux qui veulent l'entendre " Ni Bouteflika ni Toufik". C'est l'air de Changement, vous allez me dire ? Mais le changement, il ne suffit pas de le décréter en se constituant à l'occasion en Front, qui rassemble à l'exception de quelques uns un ramassis de fabulateurs, pour qu'il se réalise. Hélas, il faut avoir milité, même au PAGS, pour comprendre cette équation ! Qu'il y ait un débat sur le PAGS est une bonne chose, mais pas en ces termes nauséabondes puisés du " caniveau" des services que l'auteur prétend pourtant dénoncer en intégrant le Front de Changement. C'est le contrat, semble-t-il. Car ni l'actualité nationale ni le débat en cours et ni la situation internationale ne justifient cette haine gratuite déversée contre le PAGS et ses anciens militants, dont je faisais partie et j'en suis fier, contrairement à M. Bedjadja qui fut injustement accusé par les services d'appartenir à ce parti clandestin. Et je ne regrette pas d'avoir fait campagne à l'université en 1986 pour la libération de M. Bedjadja et les autres détenus, dont faisait partie le responsable régional du PAGS. Contrairement à ce que a affirmé M. Bedjadja lors d'un "témoignage", publié il y a quelques jours par le Quotidien d'Algérie, ce responsable régional était connu par les militants de base qui avaient fait campagne pour la libération des détenus de Bordj Omar Idriss. Il y a la lettre de sa mère adressée au Président de la République, Chadli Bendjedid, et qui a été largement diffusée à l'époque par les militants, pour lui demander la libération de son fils et de ses co-détenus tout en assumant son engagement de militant et de celui de son père. Il n' y avait pas donc matière à un amalgame quelconque au sein des militants au point, comme l'a écrit M.Bedjadja, de lui coller l'étiquette "d'un haut dirigeant" du PAGS clandestin.

Mais pour quel intérêt, ces attaques ? M. Bedjadja ne dit rien, sauf qu'il accuse le PAGS d'avoir fait circuler cette rumeur "pour le donner aux services". Mais pourquoi donner aux services "un haut dirigeant" du PAGS "en la personne de M. Bedjadja, alors qu'ils sont, comme l'a affirmé lui même, en étroite collaboration ? Incohérence criante ! C'est cousu de fil blanc, une pitoyable manoeuvre pour se replacer très vite en vue" des changements en cours". Et avec quel courage ! C'est au moment ou le PAGS n'existait plus et beaucoup hélas de ses anciens cadres, ceux qui ayant été épargné par les assassinats islamistes et par les meurtres fomentés par les services (contre Azziz Belgacem, Mohamed Sellami... ) ont été emportés par la maladie. Le PAGS en tant que structure est sans défense et désormais, il appartient à l'histoire. Mais surtout on n'insulte pas la mémoire de ceux qui ont cru et milité avec toutes les conséquences à encourir, comme emprisonnement, tortures (1980, 1982, 1986, 1988...) jusqu'aux sacrifices de leurs vies. Et nombreux d'entre eux ont donné beaucoup de leurs temps, qu'ils auraient pu accorder à leurs familles et à leurs enfants, de leur argent et de leur intelligence pour ce parti et ses idées généreuses qu'il défendait sur le terrain.

Youcef Rezzoug
Un ancien militant de base du PAGS

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Abdelkrim Badjadja

Réponse à Mr. Youcef Rezzoug, ancien militant de base du PAGS

Je constate que vous me prenez à partie pour mon témoignage sur le PAGS publié dans le Quotidien d’Algérie, sans souffler mot de ma contribution qui vise les agissements criminels du DRS publiée dans ce même quotidien :

« Echange de correspondances avec M. C MESBAH, politologue, sur la situation en Algérie »

http://www. lequotidienalgerie. org/2011/03/08/exclusif-lqa-echange-de-correspondances-avec-m-c-mesbah-politologue-sur-la-situation-en-algerie/

Pensez-vous que j’ai plus à craindre des éventuelles mesures de représailles émanant des résidus du PAGS, que de celles pouvant me poursuivre émanant du DRS, cette organisation criminelle toujours active et qui n’a que mépris pour l’ensemble des Algériens y compris du reste le président de la république qu’ils avaient fait installé ?

Par souci de méthode, je reprends point par point votre texte qui me prend à parti.

1- « M. Bedjadja » : Si vous aviez pris la peine de lire correctement mon texte, vous auriez repris correctement mon nom : Badjadja avec un « a ».

2- « ce blog de Bedjaja » : Et là aussi vous confondez entre Blog, ce qui n’est pas le cas, et Site. Mon site est consacré essentiellement à l’Archivistique et à l’Histoire, je compte plus de 120 publications dans ces deux domaines qui n’incluent pas du tout le PAGS dans le champ de mes investigations. Je suis d’abord et avant tout Archiviste, et j’exerce ce métier depuis 37 ans maintenant loin de toute activité politique.

3- « à déverser son venin contre Mohmed Benchicou » : C’est la première fois que je vois citer le nom de Mohamed Benchicou à propos de mon texte. Où voyez-vous la relation, alors que je parle de la période 1986-1987 ?

4- « la résistance et l'opposition au pouvoir, comme Bedjadja se faire place dans le changement" : De ma vie, je n’ai jamais exercé une activité politique quelconque, ni au sein du pouvoir ni en dehors, si ce n’est d’avoir été un sympathisant –disons plutôt lecteur- du PAGS, et je j’ai payé très cher, et par la sécurité militaire et par les staliniens du PAGS.

5- « après avoir occupé par décrets présidentiels des hauts postes » : J’ai dit plus haut que j’exerce le métier d’archiviste depuis 37 ans, au service de l’administration publique, 28 ans aux Archives Nationales d’Algérie, et 9 ans aux Archives Nationales des Emirats Arabes Unis. Où est le problème si j’ai été nommé directeur général des archives nationales d’Algérie en 1992 après 18 années de services comme conservateur chargé de recherche des archives ? Pour votre information, sachez que mon nom avait déjà été évoqué pour le poste de directeur des archives nationales dès le mois de novembre 1977 pour remplacer à ce poste Mr. Redouane Ainad Tabet, l’intéressé pourra vous lui confirmer si besoin est, je ne comptais alors que trois années d’expérience. Puis en mai 1986, j’ai été chargé officiellement du suivi du chantier du Centre des archives nationales aux cotés de feu Abderrahmane Bouchama Architecte en chef, et j’avais été chargé dans le même temps de préparer l’organigramme, le budget, et les aspects opérationnels de l’ouverture du CAN en 1987, cela en attendant ma nomination comme directeur des archives nationales. Mr. Ahmed Noui, actuel SGG, à l’époque SG du ministère de la culture, ainsi que Mr Mohamed Touili à l’époque DG du CNEH, pourront vous le confirmer.

6- « en se constituant à l'occasion en Front » : J’avais été sollicité pour la création de ce front dans ces termes : « Nous lançons, dans les jours prochains, le Front du Changement National. Nous avons prévu de le faire signer par une cinquantaine d'Algériens, et d'Algériennes, de toutes mouvances politiques. Nous vous proposons de nous rejoindre, si vous adhérez au texte de cette initiative politique. Signé, Benchenouf Djamel ».

Et voilà ce que fut ma réponse : « Je suis tout à fait d’accord pour figurer parmi les signataires de cet appel, mais en précisant toutefois que j’apporterai une aide dans la mesure de mes moyens, et en tenant compte de mon éloignement, sans pour autant chercher un rôle quelconque dans ce mouvement, un « strapontin » serait plus que suffisant pour apporter ma contribution. J’ai 66 ans maintenant, et je vous avoue que je n’ai aucune envie de faire de la politique à cet âge, je suis beaucoup plus à mon aise dans les études et la recherche. "?? ???? ?? ???? ????? ??? ?????"

7- « Hélas, il faut avoir milité, même au PAGS, pour comprendre cette équation en intégrant le Front de Changement » : Je répète à qui veut bien m’entendre que je ne suis candidat à rien du tout, si ce n’est de pouvoir rentrer un jour en Algérie, sans être enlevé par le DRS, et disparaître dans la nature rejoignant les milliers de cadavres des « disparus ».

8- « en ces termes nauséabondes puisés du " caniveau" des services » : S’il y a lieu de parler de « caniveau » ce serait plutôt à propos des agissements en eaux troubles des staliniens du PAGS qui préfèrent pratiquer la politique de l’autruche afin d’éviter de révéler aujourd’hui qu’ils avaient menti à l’époque en faisant circuler une rumeur d’appartenance à leur organisation. En ce qui me concerne, j’ai toujours assumé ouvertement mes déclarations et mes écrits, y compris lorsque avec deux autres collègues archivistes, en 1989, nous avions dénoncé publiquement le recours aux Archivistes canadiens pour faire le travail à notre place, et cette dénonciation visait explicitement le DGAN et sa tutelle, à savoir Larbi Belkhier, à l’époque SG de la présidence de la république. Notre lettre ouverte avait été publiée par la presse de l’époque, et nous avions failli, au moins, d’être mis à la porte par sa majesté Larbi Belkheir : qui osait l’affronter à l’époque ?

9- « M. Bedjadja qui fut injustement accusé par les services d'appartenir à ce parti clandestin » : Ah nous y voilà, c’est bien la première fois depuis 2006, année de mon premier témoignage sur les évènements de Constantine, qu’un ancien du PAGS, Mr. Youcef Rezzoug en l’occurrence que je ne connais pas, confirme ce que je n’ai cessé d’affirmer. En fait, si dès l’année 2006, les anciens militants du PAGS, en premier lieu les deux seules personnes avec lesquelles j’avais des contacts dans le cadre du PAGS, avaient dit la même chose que Mr. Rezzoug aujourd’hui, il n’y aurait pas eu de polémique du tout. J’y reviendrai à la fin de cette contribution.

10- « ce responsable régional était connu par les militants de base qui avaient fait campagne pour la libération des détenus de Bordj Omar Idriss » : Vous parlez certainement de Ali Kechid, l’avocat, l’un de mes anciens codétenus. Figurez-vous que si vous vous saviez déjà à l’époque qu’il était un responsable régional du PAGS, moi je l’ignorais totalement, et je ne savais même pas s’il était membre du PAGS ou non. C’est lors de notre détention que je l’ai appris de sa propre bouche. En fait, les deux seules personnes que je connaissais du PAGS durant la période août 1972, première campagne de volontariat pour la Révolution agraire, et novembre 1986, date de mon enlèvement par la sécurité militaire, sont :

- Abdelhalim Aïssaoui qui m’avait proposé de rejoindre « un mouvement » sans plus de précisions, pour continuer à œuvrer dans le même sens que la Révolution agraire.

- Abdelmadjid Amirèche, avec lequel le premier nommé m’avait fixé rendez-vous au café Nossaint à Constantine, cela en septembre 1972.

- Pourquoi ces deux personnes, dont j’avais caché les noms durant ma détention malgré toutes sortes de menaces, n’ont-elles jamais apporté leur témoignage ?

11- « Mais pour quel intérêt, ces attaques ? » : Pourquoi ? Si vous aviez lu entièrement mon texte que vous prenez pour cible vous auriez pris connaissance de mes motivations : « Conclusion : J’étais à la recherche de la vérité, en vue de livrer mon propre témoignage sur cette époque, et ne pas laisser mon nom ballotter comme une balle de ping-pong entre les mensonges de la sécurité militaire, et les manipulations de responsables pagsistes cherchant à me faire payer mon refus de m’engager plus loin qu’un simple sympathisant, voire d’avoir débauché un militant du parti. Je suis archiviste de profession et historien par vocation, et je sais que viendra le jour où il n’y aura plus de témoins vivants pour confirmer ou démentir quoique ce soit. Ne subsistera plus que l’écrit, les archives, et en ce qui me concerne je ne voudrais pas laisser une page blanche, qui pourrait être noircie, au sens propre et figuré du terme, par des menteurs de profession, et des manipulateurs par vocation. Je ne cherche pas à écrire l’histoire du PAGS, encore moins celle de la sécurité militaire, mais à apporter ma contribution à la vérité, sans plus, et sans esprit de vengeance. J’ai subi le calvaire pour avoir protégé deux noms du PAGS, voire plus par effet de la « théorie des dominos ». Aujourd’hui, il revient aux anciens du PAGS de dire la vérité, cela n’a plus d’impact sur le présent. Quant à la sécurité militaire, il ne faut pas y compter, parce qu’elle existe toujours et continue l’œuvre commencée avec l’assassinat de Abane Ramdane.

Abdelkrim Badjadja »

http://www. lequotidienalgerie. org/2011/02/23/temoignage-dun-ex-militant-alliance-contre-nature-securite-militaire-%e2%80%93-pags/

12- « Mais pourquoi donner aux services "un haut dirigeant" du PAGS "en la personne de M. Bedjadja, alors qu'ils sont, comme l'a affirmé lui même, en étroite collaboration ? » : Je n’ai jamais écris que le PAGS et la sécurité militaire « étaient en étroite collaboration ». Alors s’il vous plait, n’en rajoutez pas ! Voilà exactement ce que j’avais dénoncé :

« Pendant ce temps, à Constantine, l’étiquette préfabriquée de « responsable du PAGS », était diffusée de manière concomitante à l’opinion publique, aussi bien par la sécurité militaire, qui avait été créée sur le cadavre de Abane Ramdane pour ce type de magouilles, que par les militants du PAGS, sincères ou non, informés ou non de la réalité des faits. Et pour enfoncer le clou, il avait été enfreint sciemment aux règles minimum de sécurité qui régissent habituellement le comportement des militants d’un parti clandestin. Dans le monde entier, les militants d’un parti clandestin évitent comme la peste le domicile d’un suspect arrêté, quelque soit la véracité des motifs de son arrestation. A Constantine, une militante active du PAGS, déjà fichée comme telle, arrêtée puis relâchée, n’avait cessé de s’exhiber devant mon domicile, rendant visite à mon épouse qui ne lui avait rien demandé. Mon domicile, comme celui de n’importe quel suspect arrêté, faisait certainement l’objet d’une surveillance constante par la sécurité militaire, laquelle notait ces allées et venues comme autant de preuves de mon appartenance au PAGS, et merci pour la coopération contre nature PAGS-Sécurité Militaire ! »

13- « une pitoyable manoeuvre pour se replacer très vite en vue des changements en cours » : Comme je l’ai déjà précisé plus haut, mon témoignage complet sur mon arrestation en novembre 1986 avait déjà été publié en 2006, et rien à l’époque ne laissait présager que cinq plus tard un « Front du changement national » allait être créé, et que Badjadja se préparait déjà « à se replacer très vite en vue » ! J’ajoute que ce témoignage avait été édité une première fois en octobre 2008 sous le titre de « Assigné à résidence » par la Société des Ecrivains de Paris, et réédité en Allemagne par les Editions Universitaires Européennes en novembre 2010 avec comme sous titre « Face à la sécurité militaire ». Si quelqu’un a des ambitions quelconques pour accéder au pouvoir, il ne risque pas de me trouver sur son chemin, le mien de chemin reste cantonné dans les domaines de l’Archivistique et de l’Histoire, et désolé si de temps à autre j’exprime des opinions qui agacent. J’en ai le droit après tout, comme n’importe quel citoyen lambda. On ne peut en dire de même des anciens du PAGS reconvertis au MDS et au PLD qui viennent avec d’autres groupuscules de créer « …un conseil national de transition démocratique composé de personnalités résolument engagées pour le changement démocratique. Ledit conseil aura …sous sa coupe l’armée et l’ensemble des services de sécurité qui auront pour mission la défense du territoire et du caractère républicain et démocratique de l’Etat». J’avais déjà écrit que les staliniens du PAGS, qui ne peuvent espérer mobiliser plus de quelques centaines de personnes pour une activité quelconque rêvaient de parvenir au pouvoir sur les chars de l’ANP. Ainsi nous y voilà, leurs prétentions sont affichées au grand jour. Je note que cette nouvelle structure « démocratique » qu’ils viennent de créer n’exige nullement la dissolution du DRS, en tant qu’organisation criminelle contre l’Humanité. J’avais de même écrit que le DRS aurait encore de beaux jours devant lui au cas improbable où des staliniens parviendraient au pouvoir sans se fouler la rate. Il suffira au DRS d’assurer les basses œuvres des nouveaux dirigeants illégitimes. A lire dans mes commentaires du texte que vous attaquez, le passage suivant que vous ne semblez pas avoir lu : « Si par malheur des groupuscules staliniens parvenaient au pouvoir sur les chars de l’ANP, parce que personne ne leur donnera le pouvoir par les urnes, la sécurité militaire n’aura aucun souci pour son avenir, il lui suffira d’exécuter les basses œuvres des nouveaux maîtres communistes. »

Question à Mr. Youcef Rezzoug : Pensez-vous que je pourrais rentrer en Algérie sans risque avec des staliniens au pouvoir, le DRS à leur disposition ?

14- « Le PAGS en tant que structure est sans défense et désormais, il appartient à l'histoire » : Justement, c’est au nom de l’histoire que j’ai apporté mon témoignage, et que j’attendais des contributions sereines pour clarifier une période trouble au cours de laquelle j’avais même été accusé par la sécurité militaire d’avoir envoyé des documents aux Etats-Unis ! En réalité, il s’agissait de publications dans le cadre des échanges internationaux avec la Bibliothèque de l’Université du Michigan, cela avec l’autorisation écrite du wali de Constantine. Si des documents avaient bien été subtilisés durant mon arrestation, c’est bien mes propres livres, et même des cassettes de musique andalouse auxquelles je tenais beaucoup s’agissant d’enregistrement des années 1950.

15- « Mais surtout on n'insulte pas la mémoire de ceux qui ont cru et milité » : Je n’ai insulté personne en livrant mon témoignage dans le cadre de l’Histoire contemporaine de l’Algérie. Là aussi, je constate que vous n’avez même pas lu mes commentaires additionnels dans ce même texte : « Il n’a jamais été question pour moi d’insulter quiconque, et surtout pas les jeunes militants de votre époque. Vous avez été victimes des nombreux mensonges et désinformations propagés par ce parti. Vous en penserez ce que vous voudrez, mais je reste convaincu que la base du PAGS était effectivement sincère dans ses convictions, mais pas leurs dirigeants. »

16- J’avais bien écrit sur Hadj Ahmed Bey et la Bataille de Constantine, sur les Associations Musulmanes et Italiennes à Constantine dans les années 1930, sur Cheikh Abdelhamid Benbadis, sur Cheikh Brahim Amouchi, sur la Médersa de Constantine, sur l’histoire urbaine de Constantine, et d’autres contributions historiques en livrant mon interprétation sur ces différents chapitres. Alors pourquoi me serait-il interdit de livrer un témoignage personnel sur des évènements douloureux que j’ai vécus sans que cela ne soit perçu aussitôt comme insultes ?

17- Conclusion : Mr. Youcef Rezzoug, vous avez fait part de vos opinions, très bien. J’attends maintenant des témoignages directs des personnes citées dans ma contribution au Quotidien d’Algérie :

- Abdelhamid Aissaoui, mon premier contact avec le PAGS, avec les questions suivantes : Pourriez-vous confirmer que nous n’avons eu qu’un seul contact en 1972 pour me faire participer aux activités d’un « mouvement progressiste » sans même me préciser de quelle organisation il s’agissait ? Pourriez-vous aussi confirmer que vous n’avez pas été arrêté par la SM, suite à ma propre arrestation, alors que certainement vous vous y attendiez, sachant qu’il est difficile d’affronter la sécurité militaire comme je l’avais subi ?

- Abdelmadjid Amirèche, mon seul contact avec le PAGS durant la période 1972-1981 : Je te tutoies puisque nous nous connaissions depuis la première année de l’école primaire Arago à Constantine. Peux-tu confirmer que tu étais mon seul contact avec le PAGS durant cette période, que ma participation au sein du PAGS se limitait à la lecture de la littérature de cette organisation sans plus, et que depuis le mois d’août 1981, date à laquelle je t’avais procuré un poste de travail à la Wilaya de Sétif, nous n’avons plus jamais évoqué le PAGS ? Pourrais-tu confirmer que toi aussi tu t’attendais à être arrêté suite à mon enlèvement par la sécurité militaire ? Ta femme et tes enfants n’ont pas eu à souffrir des affres de l’arrestation de leur chef de famille. Je ne peux en dire de même : ma famille avait dû affronter non seulement l’épreuve douloureuse d’un enlèvement, mais aussi celle des rumeurs malveillants diffusées autant par la SM que par le PAGS, avec pour but de justifier mon arrestation et mon implication dans les évènements de Constantine, alors même que j’étais en mission à Alger lors dits événements, plusieurs dizaines de personnes ayant assisté aux séminaires que j’avais encadrés pouvant en témoigner.

- Ali Kechid, ancien compagnon d’assignation à résidence : Pourrais-tu confirmer que nous ne sommes jamais rencontrés lors d’une activité quelconque du PAGS, même si nous nous connaissions de vue en tant qu’étudiants à l’Université de Constantine, et que tu avais été surpris de me voir menotté dans le même fourgon qui nous emmenait à Bordj Omar Driss ? Peux-tu nous dire si réellement toi et tes camarades du PAGS à Bordj Omar Driss vous vous méfiez de moi pensant que je pouvais être une taupe de la sécurité militaire ?

- Mr. Benallègue, que je n’ai jamais rencontré en fait : Pourriez-vous confirmer que vous vous êtes bien présentés, au siège des Archives Nationales à Bir Khadem, en tant que délégation officielle du PAGS, afin de me remettre en mains propres une invitation de votre organisation qui préparait son congrès ? J’avais refusé de vous recevoir en dépit de votre insistance, en donnant consigne à mon secrétariat de réceptionner votre invitation sans plus. Pourriez-vous confirmer que lors de votre congrès annonçant la dissolution du PAGS, et son remplacement par le mouvement Ettahadi, vous aviez déclarés tous les invités présents, parmi lesquels je devais me trouver, membres fondateurs de votre nouvelle organisation ? D’ailleurs, c’est par le presse de l’époque que j’ai appris cette surprenante innovation : Déclarer d’office les invités comme membres fondateurs d’un nouveau parti. J’ai eu mille fois raison de ne pas répondre à cette invitation-piège.

Voilà les témoignages que j’attends afin de clore définitivement ce chapitre. Et je tiens pour conclure à rassurer tous les ambitieux, les prétentieux, et les magouilleurs en eaux troubles : je n’ai pas fait de politique à 20 ans, et ce n’est pas à 66 ans que je vais commencer. Par contre, je continuerais, ne vous en déplaise, à apporter mes contributions à la Science Archivistique et à l’Histoire contemporaine de l’Algérie, mes deux seuls centres d’intérêt.

Abu Dhabi le 28 mars 2011,

Abdelkrim Badjadja, Archiviste-Historien.

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R A M E S S E S II

L'argent ne sert pas à édifier un etat algérien moderne mais il est utilisé pour mater le peuple algérien dans son ensemble. Les gens qui se déplace qu'en pleine lune savent ce qu'ils font avec ce peuple.

Ils ont de très bon conseiller, Boumediène avait 200 français qui travaillait pour lui, alors les retournements de veste, la spécialité de la promotion TAPIS ROUGE, les policiers dans les amphis, LE CLONAGE POLITIQUE des partis politique c'est comme la brebis DOLLY, nous les services sont passé maître dans le CLONAGE à l'échelle industriel.

Tous les partis politiques, toutes les associations sont infiltrés et déstabiliser. Le pouvoir en place a utiliser tous le monde: Les Berbéristes, les communistes, les islamistes, les moudjahidins fi sabil allah, les fils des moudjahidines, les chrétiens, les chômeurs (baltaguia), les paysans, les militaires, les policiers, tous les algériens/nes contre toutes les algériennes, Ils sont malins ces gueux.

Finalement, Kadhafi a peut être raison même si c'est un dictateur, je ne suis pas président, ni roi, ni prince, je suis le chef de la REVOLUTION, mes salutations à des amis pagsistes, effectivement les originaux sont des sacrés, pour les clonés un adieu bientôt le TSUNAMI algérien va vous ENGLOUTIR. Dahmane