Paris propose "une instance de pilotage politique" de l'opération militaire en Libye

La question sensible du commandement de l'intervention internationale en Libye fait toujours débat.

La France a proposé à ses alliés de la coalition bombardant depuis samedi des positions libyennes "une instance de pilotage politique" de l'opération militaire, au niveau des ministres des Affaires étrangères, a annoncé mardi le chef de la diplomatie française Alain Juppé. "Sur l'initiative du président de la République, j'ai proposé à nos collègues britanniques, qui en sont d'accord, de mettre sur pied une instance de pilotage politique de l'opération qui réunira les ministres des Affaires étrangères des États intervenants ainsi que ceux de la Ligue arabe", a déclaré Alain Juppé à l'Assemblée nationale.

"Nous devrions nous réunir dans les tout prochains jours à Bruxelles, à Londres ou à Paris, et répéter régulièrement ce genre de réunion pour bien marquer que le pilotage politique existe", a-t-il ajouté, soulignant que, "bien entendu, le monde arabe y aura toute sa place". "À partir de ce pilotage politique, et sous la responsabilité du ministre de la Défense (français), nous utiliserons bien sûr les capacités de planification et d'intervention de l'Otan", a précisé le ministre. "Les choses de ce point de vue sont tout à fait claires", a-t-il assuré. "Pour nous, cette opération est d'abord une opération voulue par les Nations unies, elle est conduite par une coalition d'États membres dont tous ne sont pas membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan). Ce n'est donc pas une opération de l'Otan même si elle doit pouvoir appuyer sur les moyens militaires de planification et d'intervention de l'Alliance", a-t-il insisté.

Lors de son intervention, Alain Juppé a aussi rendu "hommage" aux militaires français engagés dans l'opération, salué "le rôle du Liban" dans la mise au point d'une résolution à l'ONU autorisant le recours à la force pour protéger des civils et le rôle de la mission diplomatique française à l'ONU qui a permis de constituer un soutien international à un feu vert des Nations unies.

AFP

Plus d'articles de : L'actu en Algérie et ailleurs

Commentaires (0) | Réagir ?