Les choses deviennent plus claires et les porte-paroles du système sortent du bois les uns après les autres pour l’illustrer : après le chef du gouvernement c’est président de la première chambre parlementaire Abdelkader Bensalah qui fait campagne pour un troisième mandat pour Bouteflika. Il use pour cela de louanges exagérées : «Après tous les progrès réalisés par le pays sur le plan socioéconomique. Après le rétablissement de la paix longtemps espéré par les Algériens, a-t-on le droit d’opter pour un autre choix autre que celui que nous avons fait huit ans auparavant?» Abdelkader Bensalah, le président du Sénat est catégorique: La réponse est «Non». L’Algérie doit, selon lui, poursuivre son processus de développement et son vaste chantier des réformes. Et avant tout, rendre hommage à celui qui est derrières ces défis. Celui qui, huit ans auparavant, a su tirer l’Algérie des dangers qui la guettaient.
Les propos de Bensalah indiquent que son parti, le RND, s’est rangé derrière le « futur candidat Bouteflika » Interrogé par L’Expression, le député M.Chihab Seddik n’infirme pas et souligne que « le RND préfère attendre le signal du chef de l’Etat avant de révéler son choix. » Avec le RND, on peut conclure que c’est une grosse partie de la hiérarchie militaire qui donne son aval au troisième mandat. Le système va se reproduire autour de Bouteflika et tant pis pour le reste…
Comme l’écrit l’Expression « l’intervention de M.Abdelkader Bensalah est importante confirme que l’annonce de la révision du texte fondamental n’est qu’une question de temps. » Les bendirs vont commencer à résonner . « Dans les coulisses du Sénat, on évoque la mobilisation du mouvement associatif qui prendra le relais après les élections locales pour entamer la précampagne électorale ayant comme principaux mots d’ordre: «La révision de la Constitution» et «Ohda Talitha pour Bouteflika», conclut le journal.

Hadji R.