Il est agressif («Certaines formations politiques ont usé de procédés non honorables dans leurs discours pour porter atteinte à notre parti»), il est virulent («il ne peut y avoir de réconciliation si la France ne demande pas des excuses»), il est suffisant («Ces gens nous envient l’héritage et le poids du FLN»): le nouveau Abdelaziz Belkhadem, entendu jeudi à Oran, est d’un cru tout en couleurs. Prêt pour la bataille du 3 è mandat ! La révision de la constitution ? L’appel provient de la base et de la majorité de la population. «Vous voyez clairement comment les gens revendiquent dans chaque meeting la révision de la Constitution», a-t-il dit. Le chef du gouvernement n’a avancé aucune échéance. Pour lui, seul le Président est habilité à le faire. Concernant la santé du président, M.Belkhadem affirme que le bilan de santé du président ne laisse pas de place aux inquiétudes. Enrico Macias ? «Je ne le rencontrerai pas», a répondu le chef du gouvernement, à une question sur la venue du chanteur français Enrico Macias. M.Belkhadem a expliqué qu’il n’a rien contre Enrico le chanteur ou le juif, mais il dit qu’il est contre celui qui soutient l’Etat sioniste. Cependant, le chef du gouvernement précise que les invités du président français sont les bienvenus. «Si la défense des symboles de la patrie et de la mémoire des chouhada est un acte conservateur, je suis fier d’être un conservateur», a-t-il clamé. L’acte de repentance ? Il est toujours à l’ordre du jour. «Au FLN, l’acte de repentance demeure d’actualité», a souligné le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem. Ce dernier promet de cultiver cette revendication de génération en génération. Pour lui, «il ne peut y avoir de réconciliation si la France ne demande pas des excuses».

L. Kebli